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Cesar Aira

 

 

César Aira est né à Coronel Pringles, dans la Province de Buenos Aires, le 23 Février 1949. Il réside à Buenos Aires depuis 1967, dans le quartier de Flores, cher à Roberto Arlt. Romancier, nouvelliste, essayiste, dramaturge, traducteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres. Comme beaucoup d’intellectuels argentins, il est polyglotte et a lu en profondeur les romans d’aventure et les grands auteurs français. A 14 ans, il découvre Proust et vénère Rimbaud. Après la disparition de Roberto Bolaño, il est considéré comme l’un des écrivains sud-américains les plus importants.
César Aira demeure fort peu connu des lecteurs français. De ses quarante ouvrages, seuls quatre étaient disponibles dans notre langue. André Dimanche en publie deux nouveaux, Les larmes, une longue nouvelle, et cette ébouriffante Guerre des gymnases. Christian Bourgois a remédié à ce manque, en ces dernières années.
Philosophe humoriste, l’Argentin y jongle avec la réalité la plus ordinaire et un fantastique échevelé. «Il fut un temps où il était possible de faire un récit simple, immédiatement compréhensible. Mais aujourd’hui, avec la télévision, le monde débordait d’histoires entremêlées, en suspension dans l’air, qui s’accumulaient d’une manière si prodigieuse qu’elles ne valaient plus rien…», écrit-il. Le gymnase est un monde à part entière et les gymnastes, une humanité réduite détentrice de vérités multiples et antagonistes dont joue et se joue l’écrivain. Traquant un réel qui lui échappe toujours, Aira dérive au long d’un extraordinaire labyrinthe. Fable, conte, parodie? Inutile d’essayer d’étiqueter ce texte brillant et démoniaque qui provoque le rire autant que le vertige.
 


Par larouge •  Aira Cesar • Vendredi 18/07/2014 • 0 commentaires  • Lu 4617 fois • Version imprimable

Le testament du magicien ténor

 

Le testament du magicien ténor

César Aira , Marta Martínez Valls 
  • Broché: 148 pages
  • Editeur : Christian Bourgois Editeur (6 mars 2014)
  • À l'article de la mort, dans la grande demeure délabrée où il réside en Suisse, le Magicien Ténor convoque le président Hoffmann pour lui remettre son testament. Il fait de Bouddha l'Éternel son unique bénéficiaire. Mais quelle est la nature exacte de cet héritage ?

  • Quel intérêt la société Brain Force trouve-t-elle à soutenir financièrement ce Bouddha, ruiné et retiré dans une vallée reculée de l'Inde ? Jean Ball, l'assistant d'Hoffmann, va-t-il découvrir un mystérieux secret en traversant l'océan pour remettre à Bouddha l'enveloppe que le Magicien Ténor lui a destinée ?
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Par larouge •  Aira Cesar • Samedi 15/03/2014 • 0 commentaires  • Lu 1384 fois • Version imprimable

Les fantômes

 

Les fantômes

César Aira (Auteur), Serge Mestre (Traduction) 




  • Broché: 154 pages
  • Editeur : Christian Bourgois Editeur (10 janvier 2013)
  • A Buenos Aires, le soleil frappe fort sur l'immeuble en construction de la rue Bonifacio. En ce dernier jour de l'année, date initialement prévue de l'achèvement du chantier, les futurs propriétaires sont venus constater l'avancement des travaux. La famille Vinas, chargée de veiller à ce que personne ne pénètre dans le chantier, s'est précairement installée au dernier étage du bâtiment et s'apprête à célébrer le réveillon. Mais, traversant les étages et les cloisons, une bande de fantômes a également investi les murs. Des fantômes que les membres de la famille Vinas sont les seuls à pouvoir voir. Patri, la fille aînée, se lie particulièrement avec eux. Rongée d'incertitudes, peu en phase avec les humains qui l'entourent, préférera-t-elle la compagnie des fantômes à celle de sa famille pour fêter le passage à l'année nouvelle ?                                                                                                                                                                                                                                                   
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Par larouge •  Aira Cesar • Lundi 04/03/2013 • 0 commentaires  • Lu 1464 fois • Version imprimable

à propos de "Les Fantômes"

 Des revenants coulés dans le béton

 
CRITIQUE Buenos Aires, un saut dans le vide, un roman de César Aira
 
Par PHILIPPE LANÇON
 
 
Comment fait-on pour rafraîchir le vin dans un immeuble en construction de six étages, au sommet duquel ceux qui le gardent et le construisent, des maçons argentins et chiliens, s’apprêtent à passer le réveillon ? Il faut «s’approcher de façon décidée d’un fantôme» et «lui introduire une bouteille dans le thorax», où elle reste «dans un équilibre surnaturel». Deux heures plus tard, non seulement la bouteille est «toute fraîche», mais, d’une part, «pendant le processus, le vin s’échappait des bouteilles et circulait comme une lymphe dans tout le corps des fantômes», d’autre part, «cette distillation transformait le vulgaire vin bon marché, élevé dans les barriques en ciment, en un exquis cabernet sauvignon millésimé que même les gens riches ne pouvaient pas se permettre de boire au quotidien».
 
Cordon. Dans cet immeuble de Buenos Aires, les cloisons ne sont pas encore montées. Quand un robinet fonctionne, les autres s’arrêtent, «mais il fallait bien que quelqu’un vive là avant que les propriétaires ne commencent à y habiter définitivement eux-mêmes». La famille Viñas a accepté de rester tant que les travaux ne sont pas finis. Le père, Raul, est un ivrogne, mais la mère, Elisa, s’en accommode. «Ce n’est pas qu’il n’y ait pas d’hommes, dit-elle à sa fille Patri en étendant le linge dans le chantier, c’est qu’ils ne sont jamais là au moment voulu.» Au moins, le sien est là. Parmi les habitants qui précèdent les propriétaires, il y a donc des fantômes. Ils sont nus, couverts de plâtre, ils pissent et rient à tort et à travers. Ils ont des sourires distanciés. Les maçons ont l’habitude de tirer sur leurs sexes comme sur un cordon destiné à sonner ce domestique incontrôlable qu’est l’imagination. Ce sont les fols du logis.
 
Les histoires de fantômes sont à la mode. Elles l’étaient moins en 1987, quand César Aira a écrit ce bref et réjouissant roman, presque effrayant de liberté mélancolique. Il ressemble à Abel, un adolescent aux cheveux longs arrêté dans la queue du supermarché évangéliste du coin : «Pour lui, l’état naturel était le mouvement, y compris le mouvement qui consistait à fuir.» Dans les meilleurs livres de César Aira, chaque phrase semble écrite par surprise et par réaction, filant avec naturel dans le vide du livre à construire.
 
Celle qui a un rapport privilégié aux fantômes est Patri, la fille qu’Elisa a eue jadis avec un homme disparu. Elle a 15 ans. «Très réservée, très sérieuse, elle avait des mains magnifiques», mais sa mère s’inquiète, car «elle ne finissait jamais ce qu’elle commençait, elle n’était absolument pas persévérante, elle n’avait pas la moindre passion». Patri est trop présente et trop absente. A quelques heures du réveillon, les fantômes lui disent qu’ils vont eux aussi faire la fête, et ils l’invitent. «Bien sûr, dit l’un d’eux, il faudra que tu sois morte.» Je vais y penser, répond-elle. Mais penser lui pèse et sa décision est prise.
 
Lunettes. Tout le livre est armé pour exploser à la dernière page. Ses lignes apparemment désordonnées convergent comme celles de fuite vers l’horizon : Patri saute dans le vide à minuit. Le révéler n’est pas trahir l’histoire, mais l’accomplir. Si un fantôme rattrape ses lunettes au moment du saut, c’est parce que le roman conte aussi, à travers la vie quotidienne à Buenos Aires et une forme de lutte des classes, l’histoire de sa propre création : l’écrivain est une jeune fille solitaire qui bascule à chaque phrase pour rejoindre la fête et ses fantômes. Et l’un d’eux rattrape les lunettes de l’auteur pour que les lecteurs, ces survivants, puissent jouir de ce qu’ils lisent et pleurer ce qu’ils ont perdu.


source: http://www.liberation.fr/livres/2013/01/09/des-revenants-coules-dans-le-beton_872821

 

Par larouge •  Aira Cesar • Lundi 04/03/2013 • 0 commentaires  • Lu 1542 fois • Version imprimable

anniversaire

Anniversaire [Poche]
César Aira (Auteur), Serge Mestre (Traduction)






 
Poche: 93 pages
Editeur : Christian Bourgois Editeur (14 avril 2011)
Collection : Titres


50 ans, âge symbolique à la fois porteur d’angoisses et d’expectatives est souvent le moment saisi
pour faire un bilan de sa vie. César Aira y voit aussi l’occasion de prendre un nouveau départ, de
combler les trous qui émaillent sa connaissance, et l’ont jusqu’ici poussé à surseoir aux explications
essentielles du monde en se consacrant, tête baissée, à son activité d’écrivain. « Avant, j’écrivais mes romans dans le seul but de les réussir », explique César Aira, puis il ajoute : « Eh bien voilà, arrivé à un certain point, après une vingtaine de livres publiés, je me suis senti obligé de me mettre sérieusement à réfléchir ». Réfléchir à ce qui l’a jusqu’ici poussé à écrire, sans doute pour lui permettre d’éviter les pièges du temps, pense-t-il, ou celui de la mort. Non pas tant la mort individuelle, car « la mort de tout le monde est bien plus terrifiante que la mort individuelle, […] il n’est pas nécessaire d’attendre la mort individuelle, car la Fin du Monde nous accompagne tous les jours, elle est en train de s’opérer imperceptiblement à chaque petit fait qui survient, au hasard de tous les faits et de toutes les pensées ». Egrenant les anecdotes et rassemblant ses souvenirs, César Aira se lance dans une forme d’introspection qui, de la philosophie à la psychologie, voire à la psychanalyse, de la linguistique à la sémiologie appliquées à ses livres passés, le pousse à imaginer, non sans humour et parfois cynisme, ce que pourraient être ses livres futurs. N’est-il pas temps pour lui d’arrêter d’écrire ? Ou comme Evariste Galois, le génial mathématicien à qui il consacre tout un chapitre, d’écrire en une seule nuit l’ensemble de son oeuvre ? C’est à partir de plusieurs questions de ce type que César Aira décortique son rapport personnel à l’écriture. Ce rapport ludique, plein d’humour et d’une fraîcheur réconfortante forme le sujet essentiel de son roman. Un sujet qui consiste à dépasser la mort individuelle de l’auteur pour, par petites touches, se mettre soi-même en perspective avec la fin de tous, c’est-à-dire la Fin du Monde, et à achever Le Livre, au sens de Mallarmé, ou à se lancer jusqu’au bout dans l’inachevable Encyclopédie. « Oui, c’est bien cela, une espèce d’encyclopédie générale qui contiendrait tout », dit César Aira avant de poursuivre : « Le but de toute une vie est de parvenir à tout savoir. Et son registre final est l’Encyclopédie ».

 

Par larouge •  Aira Cesar • Mardi 23/08/2011 • 0 commentaires  • Lu 1764 fois • Version imprimable

La pricesse printemps

La princesse Printemps [Poche]

César Aira , Michel Lafon

Poche: 101 pages
Editeur :
Actes Sud (6 octobre 2010)
Collection :
Babel


La Princesse Printemps règne sur une île paradisiaque et minuscule, au large du Panama. Jeune, belle et célibataire, elle mène une existence austère dans un palais de marbre blanc avec vue sur la mer. Pour subvenir à ses modestes besoins, elle traduit avec constance des romans médiocres, publiés sous le manteau par des éditeurs pirates. Mais un jour, un nuage de mauvais augure apparaît à l'horizon : il annonce un vaisseau noir hérissé de canons venu menacer la quiète solitude de la discrète altesse... Ce conte de fées surréaliste, à la fois roman d'aventures et manifeste poétique, est un hommage exubérant aux pouvoirs subversifs et monstrueux de l'imaginaire.
 

Par larouge •  Aira Cesar • Dimanche 17/10/2010 • 0 commentaires  • Lu 1798 fois • Version imprimable

à propos de "J'étais une petite fille de sept ans"

Mots-clés : , , ,

César Aira, La preuve et J'étais une petite fille de sept ans, éd. Christian Bourgois

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Par larouge •  Aira Cesar • Dimanche 06/09/2009 • 0 commentaires  • Lu 1791 fois • Version imprimable

à Buenos Aires avec "Les Nuits de Flores"

Livres voyageurs : à Buenos Aires avec "Les Nuits de Flores"
LEMONDE.FR | 23.07.09 | 15h03  •  Mis à jour le 23.07.09 | 16h44


Entrer dans un livre comme on pénètre dans une ville ou un pays. Lire et marcher sur les mêmes traces. Tel est l'objectif de cette sélection. Départ immédiat.
Vous partez pour Buenos Aires et n'aviez peut-être pas l'intention de visiter Flores, un quartier peu touristique et sans grandes ressources gastronomiques. Pourtant, l'écrivain César Aira, qui y habite depuis plus de quarante ans, en a fait un haut lieu de la littérature et de la consommation de pizzas.

Les Nuits de Flores racontent les aventures d'un couple de retraités de la classe moyenne. Pour améliorer l'ordinaire, Aldo et Rosa se transforment en livreurs de pizzas dès le soleil couché. A pied, ils quadrillent le quartier dans la plus grande quiétude. Jusqu'à l'enlèvement d'un adolescent, qui coïncide avec l'apparition de créatures inquiétantes et leurs premières livraisons dans un étrange couvent.
Sur le même sujet


Imprégné de la poésie et du surréalisme de la culture argentine, ce roman se nourrit aussi de la géographie sociale de Buenos Aires et de la dureté de la vie, exacerbée en temps de crise.

Extrait : "Comment un couple âgé, se tenant par le bras, sans jamais se presser, pouvait-il rivaliser avec les mobylettes qui prenaient allègrement les sens interdits, passaient au rouge et se faufilaient entre voitures et piétons ?" :  (cliquez pour écouter la suite)..

Avec la voix de Richard Herlin.

Les Nuits de Flores, de César Aira, éditions Christian Bourgois.



http://abonnes.lemonde.fr/livres/article/2009/07/23/livres-voyageurs-1-5-a-buenos-aires-avec-les-nui
ts-de-flores_1220645_3260.html


Par larouge •  Aira Cesar • Jeudi 23/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1408 fois • Version imprimable

J’étais une petite fille de 7 ans

J’étais une petite fille de 7 ans 

de César Aira (Auteur)  

 

Broché
Editeur : Christian Bourgois Editeur (7 février 2008)
Collection : LITT. ETR.

« Deuxième partie de la série commencée avec Yo era una chica moderna, ce nouveau roman précise au début la condition royale du personnage. Dans une ultime et faustienne tentative de remédier à la perpétuelle insatisfaction de son épouse (une psychologue lacanienne sans titre qu’aucun cadeau ni aucune attention ne semblent combler), le père de la fillette de sept ans fonde une monarchie turque heureuse en Bizcaye et devient roi. L’héroïne dit que les voyages s’inventent au fur et à mesure. Rien n’est plus exact pour expliquer les péripéties allégoriques de ce roman dont la trame - aux descriptions superbes et hallucinées, peut-être les meilleures pages qu’ait écrites Aira ces dernières années - se lance à la recherche d’une âme perdue dans un pèlerinage auquel ne manque pas une visite au château du Christ, un espace exigu rempli de papes. « Tous espéraient que quelque chose de cohérent se produise. Ce n’était pas trop demander. Ou si ? », lit-on. En tout cas, pour Aira, comme pour la princesse de sept ans, la source des histoires ne cesse jamais de couler. Et dans ces histoires loge le nouveau. » (Pablo Gianera, La Nación, 22 janvier 2006)  

Un homme ordinaire, malmené par son épouse, fait un pacte avec le diable et fonde le royaume turc de Biscaye. Ses pouvoirs surnaturels ne suffisent pas à apaiser l’impatience de sa petite fille, ni à la préserver des dangers qui la menacent : roi et princesse devront entreprendre un voyage à travers la vieille Biscaye magique, jusqu’aux confins de leur « pays de conte de fées », en quête d’une âme volée. « La source des histoires, qui alimentait ma curiosité insatiable, ne cessait jamais de jaillir. » Ce roman récent est un des sommets de l’art poétique de César Aira, de son inimitable fantaisie : personnages et paysages en fusion défilent comme dans un rêve enfantin, ou sur l’écran encore phosphorescent d’un cinéma abandonné.


à propos de "J'étais une petite fille de 7 ans"

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Les nuits de Flores

Les nuits de Flores 
de César Aira (Auteur), Michel Lafon (Traduction)
 
 
 
 
 
 
 
 
[*]Broché: 147 pages
Editeur : Christian Bourgois Editeur (2 septembre 2005)
Collection : LITT. ETR.

La crise argentine fait surgir du néant d'étranges créatures. Un couple de retraités du quartier de Flores invente un métier à sa mesure, pour améliorer son ordinaire : la livraison à pied de pizzas à domicile. Ce voyage au bout de la nuit de
Buenos Aires, hantée par des monstres, est aussi une traversée du miroir jusqu'au cœur de l'énigme dans les entrailles d'un couvent - où le conte de fées bascule, via le polar et la critique d'art, dans le roman gothique. Avec Les Nuits de Flores, Aira continue, comme dans plusieurs de ses romans précédents, à édifier la mythologie de ce quartier de Buenos Aires où il habite, dans une fascinante proximité avec ses personnages, depuis 1967. Mythologie tendre et grotesque, souriante et frénétique, à l'échelle du bouleversement permanent auquel sont soumis ses habitants en ces temps
difficiles - et auquel l'œuvre d'Aira, par sa radicale nouveauté, soumet la littérature contemporaine.  
 


à propos de "Les nuits de Flores"

L'heure de la reconnaissance a enfin sonné pour l'écrivain argentin César Aira. Depuis bon nombre d'années, André Dimanche, vaillant éditeur établi à Marseille, a soutenu à bout de bras l'oeuvre prolifique et polymorphe (plus de soixante ouvrages allant du roman à l'essai en passant par le théâtre et la nouvelle, sans oublier un Dictionnaire des auteurs latino-américains ou une «tétralogie du lièvre»...) de ce passionné de Raymond Roussel et d'Arthur Rimbaud, donnant à lire au public français cinq de ses livres dont La guerre des gymnases (2000), Un épisode dans la vie du peintre voyageur (2001) et Le manège (2003). Découvert à la fin des années 1980 avec La robe rose parue chez Maurice Nadeau, César Aira revient aujourd'hui en force. André Dimanche, toujours lui, propose La princesse Printemps, un délicieux conte symbolique et surréaliste où l'on peut trouver un deuxième et même un troisième degré. Commis aux écritures de troisième classe, le Panaméen Varamo, héros éponyme du livre, se lance dans la rédaction d'un long poème après avoir touché sa paye, «une bulle dans le temps et dans sa biographie, sans suite ni antécédent». Publié sous la forme d'un livre quelques jours plus tard, Le chant de l'Enfant Vierge devient le chef-d'oeuvre célébré de la poésie moderne d'Amérique centrale. Aira se concentre sur les douze heures qui suivent la rétribution de Varamo avec deux faux billets de banque et mènent à l'achèvement dudit poème. A Colon, ville catholique jusqu'à la moelle, ce vieux garçon est à la recherche de l'amour. Son violon d'Ingres lui permet d'échapper à une existence «en général mélancolique et insatisfaisante». Taxidermiste amateur, Varamo affectionne les petits animaux, jusqu'à se lancer dans l'immortalisation d'un poisson en train de jouer du piano... Maître de l'allégorie, des faux-semblants, de l'humour, de la fantaisie et de l'ironie, César Aira devrait rencontrer une plus large audience. Il était temps !
Alexandre Fillon - Lire, novembre 2005  


à propos 2 de "Les nuits de Flores

LITTÉRATURES
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Les nuit de Flores, mon avis

quel texte magnifique que celui-ci de cesar aira. il nous presente un petit bout d'un quartier de buenos aires. dans ce bout de quartier une pizzeria et des jeunes gens de la debrouille d'après les "caserolazos, font les livraisons à domicile, sur leur motocyclettes. rien de plus banal, me direz vous ?
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