Né à Buenos Aires en 1959, Carlos Salem, journaliste et écrivain, réside depuis 1988 à Madrid où il écrit entre deux soirées poésies dans son bar, le Bukowski…
Né à Buenos Aires en 1959, Carlos Salem, journaliste et écrivain, réside depuis 1988 à Madrid où il écrit entre deux soirées poésies dans son bar, le Bukowski… Aller simple (Broché)
de Salem Carlos (Auteur) Poche: 300 pages Lorsque Dorita, la tyrannique femme d’Octavio, succombe brusquement dans un hôtel marocain où le couple passait des vacances, c’est pour lui un mélange de panique et de soulagement. Il est débarrassé de sa harpie, mais ne va-t-on pas l’accuser de meurtre ? Tandis qu’il se pose ces questions en éclusant des vodkas, Soldati, un Argentin chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, déboule dans sa vie comme une fusée. Ils croiseront bientôt Carlos Gardel (qui n’est pas mort en 1935…), bien décidé à tuer Julio Iglesias parce qu’il a osé reprendre ses tangos, mais aussi une équipe de cinéma abandonnée au désert, une bande de tueurs boliviens et des hippies figés dans le temps. Et le timide Octavio, flanqué de ses fantasques compagnons, va se révéler un autre homme…
Roman initiatique délirant, épopée hilarante et émouvante comme un tango de Carlos Gardel, Aller simple a reçu le prix du premier polar en langue espagnol à la Semana negra de Gijon, le grand festival de littérature noire organisé par Paco Ignacio Taibo II. Il est aussi le deuxième livre de la collection « Semana negra ». "Une musique mélo, fade et fausse, s'égrenait mollement, une voix rachitique chantait El dia que me quieras comme s'il s'était agi d'une chanson insignifiante sans nom et sans histoire. J'enlevai le casque et Charly me demanda : -Vous comprenez maintenant pourquoi je dois le tuer? Vous me comprenez, Octavio? Je hochai la tête. Je ne comprenais toujours pas ce qui le poussait, le soupçon d'une possible folie traversa à cloche-pied la cour de mon esprit avant que je ne l'en chasse. Mais au fond, j'étais d'accord avec lui. Moi aussi, j'avais envie d'assassiner Julio Iglesias." Lorsque sa tyrannique épouse succombe brusquement dans un hôtel marocain, Octavio éprouve un mélange de panique et de soulagement. C'est le moment que choisit Soldati, chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, pour débouler dans sa vie. Et la petite existence morne du timide Octavio devient une épopée délirante où l'on rencontrera des truands boliviens, des hippies échoués loin de Katmandou, un prix Nobel de littérature qui n'a jamais écrit une ligne, un chat acariâtre, une équipe de cinéma perdue dans le désert, des footballeurs en état de grâce, un nuage agaçant et... Carlos Gardel. Broché: 297 pages Juanito Pérez Pérez, bientôt quadragénaire, timide et divorcé, est cadre supérieur dans une multinationale. Mais il est aussi Numéro Trois, un redoutable tueur à gages qui ne s'est jamais posé de questions sur son métier. Jusqu'à ce jour. Au cours des premières vacances qu'il passe seul avec ses enfants, il devra remplir un contrat de dernière minute : surveiller une future victime dans un camping de nudistes sur la côte sud de l'Espagne. Là, Juanito/Numéro Trois va découvrir que rien n'est ce que l'on croit. Nu face à la vie et nu face à la mort, il rencontrera son ex-femme et son nouvel amoureux, un ami d'enfance à qui il a volé un oeil et une jambe, un policier atypique qui a plusieurs fois croisé sa route, un rival au sein de sa propre Entreprise qui est peut-être là pour l'exécuter ainsi que sa famille, et une mystérieuse jeune fille qui va le pousser à affronter les dangers de l'amour. Entre l'urgence de sauver les siens et le besoin de comprendre, le protagoniste sent que l'heure est arrivée de choisir qui il veut être, s'il survit. Et que, comme disait toujours son vieux maître, "il est impossible de nager sans se mouiller".
Biographie de l'auteurCarlos Salem est né en 1959 à Buenos Aires mais vit à Madrid depuis plus de vingt ans. Après Aller simple (Moisson rouge 2009 : Actes Sud, Babel noir 2010). Nager sans se mouiller est son deuxième roman.
Juanito Pérez est une sorte d'employé modèle à qui son patron demande des heures supplémentaires alors qu'il est sur le point de récupérer ses enfants chez son ex-femme pour les emmener en vacances. Une ex-femme pressée de retrouver sa liberté et son nouvel amant ; pas question, donc, de retarder le transfert des petits.
Ah… accessoirement, Juanito se fait aussi appeler Numéro Trois. Il est tueur à gages… Juanito récupère ses enfants, à l'heure, mais ses vacances sont bouleversées. On l'envoie surveiller son prochain client. Son point de repère : un camp de nudistes, et le numéro d'immatriculation d'une voiture. Un numéro qu'il connaît puisque c'est celui de sa propre voiture. Enfin, celle qu'a gardée son ex-femme… Juanito pourrait être un héros — après tout, c'est un tueur à gages — mais sous la plume de Carlos Salem, il se "transforme" rapidement en homme ordinaire, "redevient" profondément humain (même s'il n'a jamais été autre chose), et se trouve confrontés à des événements extraordinaires. D'ailleurs, tout se complique pour lui dans ce camping où tout le monde se ballade à poil. Dans la tente voisine de la sienne, il découvre son ex-femme, apprend qu'elle a vendu sa voiture dont le nouveau propriétaire se révèle être un vieil ami d'enfance, Tony, qui partageait avec lui ses rêves d'enfant, comme devenir capitaine de pirate… lire la suite ici Je reste roi d'Espagne [Broché]
Carlos Salem (Auteur) Broché
Editeur : Actes Sud (7 septembre 2011) Collection : ACTES NOIRS Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine. Je reste roi d’Espagne, de Carlos Salem – éd. Actes SudLe roi a disparu. Juan Carlos d’Espagne, soixante-dix ans et des brouettes, a pris la tangente comme un adolescent fugueur. Ne laissant derrière lui qu’un message impénétrable, et un ministre bien embêté, obligé de mentir à la presse et de convoquer le détective Arregui pour tenter de trouver la trace de son évanescente majesté. C’est le point de départ d’un polar mené sur un rythme chancelant, road-movie déglingué entre Madrid, le Portugal et le fin fond de l’Espagne, au milieu de ces clochers tous semblables, de ces paysages nus et de ces villages “indécis entre un hier qui ne finissait pas de disparaître et un avenir qui leur était étranger”. Pour aller d’un point A à un point B, Carlos Salem prendra toujours le chemin le plus long. Il préférera affubler le roi d’Espagne d’un déguisement de hippie, raconter la vie d’un devin rétroviseur (un médium qui devine le passé, donc), suivre la trajectoire vrillée d’un compositeur à la poursuite de sa symphonie perdue sur les routes des campagnes ibériques, concocter des cyber-histoires d’amour ou chercher de l’aide auprès d’un ancien péroniste qui fait des soirées sushis. Bref : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Si, dans ses ouvrages précédents, cette fantaisie débordante et cette imagination frénétique nuisaient parfois à la tenue de ses récits, l’écrivain argentin, espagnol d’adoption, canalise de mieux en mieux sa fougue au fil des livres. Entre mélancolie et humour, Je reste roi d’Espagne confirme que Carlos Salem a trouvé son ton, mêlant habilement sourire et larmes dans un même souffle. Irrévérence, cocasserie, tendresse et poésie se fondent ici en une matière souple et acidulée qu’il manipule avec un doigté incomparable. Si bien que les quelques longueurs qui persistent lui sont vite pardonnées : elles nous permettent même de passer un peu plus de temps avec des personnages parmi les plus attachants du roman noir actuel. Traduit de l’espagnol (Espagne) par Danielle Schramm, septembre 2011, 400 pages, 22 euros.
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