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Osvaldo Soriano




Osvaldo SORIANO
[ARGENTINE] (Mar del Plata, 1943 — Buenos Aires, 1997). Journaliste à Buenos Aires, pendant la dictature militaire il s’exile en Europe (Bruxelles, puis Paris). Scénariste et romancier, il a écrit plusieurs livres d'une drôlerie féroce. Je ne nous dis pas adieu (1973) qui réunit dans une même aventure Stan Laurel et Philip Marlowe « est un hommage mélancolique et plein d'humour au roman noir, en même temps qu'une réflexion ironique sur les mythes du cinéma et de la littérature. Publiés d'abord en italien et en français, Jamais plus de peine ni d'oubli (1980) et Quartiers d'hiver (1981) constituent une parabole des épisodes récents de l'histoire argentine, le premier sur l'éclatement du péronisme en 1974, le second se situant à l’apogée du gouvernement des militaires, tous deux ayant pour toile de fond un même cercle fermé une bourgade de la province de Buenos Aires où les protagonistes oscillent entre le burlesque et le tragique absurde. » (Felipe Navarro, Europe, 1986)


Par larouge • Soriano Osvaldo • Mardi 21/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 2199 fois • Version imprimable

Jamais plus de peine ni d'oubli

Jamais plus de peine ni d'oubli
de Osvaldo Soriano (Auteur)








Broché: 140 pages
Editeur : Grasset (22 octobre 2003)
Collection : Les Cahiers rouges  

Entre 1973 et 1974, dans une minable bourgade proche de Buenos Aires, des rumeurs d'infiltration marxiste sèment la zizanie chez les petits chefs péronistes. Cela tourne au western absurde, les fantoches de Soriano ne mégotant ni sur la bouteille ni sur le choix des armes (dynamite, camionnette, bulldozer, épandage de matière fécale...) pour arriver à leurs fins. Une tranche subversive, bouffonne, sanglante, de l'histoire argentine, servie par l'un des plus mordants romanciers sud-américains. Italo Calvino ne comparait pas pour rien Soriano à un " Hemingway héroï-comique "

On s'en serait douté : Jamais plus de peine ni d'oubli, deuxième roman de Soriano, fut interdit en Argentine à sa sortie, peu après le coup d'état de la junte militaire (1976) qui chassa Isabelita Peron du pouvoir. L'action se situe à Colonia Vela, minable bourgade rurale d'une province de Buenos Aires, entre 1973 et 1974. (Juan Peron vient de revenir au pouvoir, il va bientôt mourir). Des soupçons d'infiltration marxiste attisent les rivalités entre petits chefs péronistes de droite et de gauche. Elles vont dégénérer, tourner au western absurde. Les marionnettes grotesques et tragiques de Soriano ne mégotent ni sur la bouteille ni sur le choix des armes : dynamite, camionnette, bulldozer et larguage de matière fécale à l'aide d'un zinc normalement destiné à l'épandage d'insecticide. Outranciers voire cinglés, ces fantoches ne manquent cependant pas d'humanité, de drôlerie, de frâicheur : Soriano n'oublie jamais que c'est l'Argentine, son pays, qui souffre et qui saigne. Entre paranoïa et bouffonnerie, Jamais plus de peine ni d'oubli fera longtemps méditer un extrait de la postface de l'historien Miguel Angel Garcia : « la farce est la forme d'art le plus authentiquement prolétaire et la plus capable d'exprimer comment lutte et meurt notre classe, bien mieux que la forme épique qui est celle des nobles et des seigneurs ».

Par larouge • Soriano Osvaldo • Mardi 21/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1777 fois • Version imprimable

L'heure sans ombre

L'heure sans ombre
Osvaldo Soriano








Éditeur : Grasset et Fasquelle
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN

Ce livre, Osvaldo Soriano l'a dédié à son père, figure étonnante - un grand personnage de roman, disait-il.Ce père travaillait pour la Paramount, il sillonnait le pays, distribuait les bobines, des photos d'acteurs dédicacées et coupait sur les pellicules les scènes " osées ", mais le rêve de sa vie était de construire la capitale de l'Antarctide, une ville entièrement en verre. Au cours d'une de ses tournées, il séduit non seulement Laura, une beauté qui posait pour Palmolive et dont il attend un enfant, mais aussi Peron, qui lui donne un lieu et les moyens de construire sa cité de verre. Le narrateur, c'est le fils, un écrivain qui parcourt l'Argentine à bord de sa Torino, avec pour mission l'écriture d'un improbable Guide des passions argentines...En fait il écrit un roman qu'il construit au fur et à mesure de ses rencontres, des circonstances et de ses réactions imprévisibles. A travers ces fragments d'un parcours en apparence absurde traversé par un humour noir se dessine l'histoire d'un vrai voyage intime qui est tout d'abord une fuite, puis des retrouvailles.On retrouve l'imagination et l'humour de Soriano. Une tendresse, un mélange de pathétique et d'ironie grinçante qui est l'un des charmes de l'âme argentine.


Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1178 fois • Version imprimable

à propos de "L'heure sans ombre"

le 22 janvier 1998
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Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 1 commentaire  • Lu 3387 fois • Version imprimable

Quartiers d'hiver

Quartiers d'hiver
Osvaldo Soriano









Éditeur : Grasset et Fasquelle
Collection : LES CAHIERS ROUGES
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
Présentation : Broché

Alors que l'armée, qui a pris le pouvoir en 1976, muselle l'Argentine, d'anciennes gloires nationales, Galvan, chanteur de tango, et Rocha, boxeur, sont invitées à se produire à la fête de Colonia Vela, bourg fictif, oppressant, proche de Buenos Aires.Les militaires comptent les utiliser à des fins de propagande. Mais rapidement on découvre que Galvan a jadis chanté pour les démocrates... Quant à Rocha, il est tombé dans un piège, son match contre un colonel s'annonce truqué : un militaire défait par un civil ferait désordre... Avec une sobriété glaçante, un burlesque confinant au malaise, Quartiers d'hiver conte l'histoire, héroïque et pathétique, d'une amitié entre deux hommes seuls et presque finis.Deux déserteurs de leur propre vie, exilés en leur pays, la tyrannie venue.

Dans une Argentine muselée par la dictature, deux gloires sur le retour, Galvàn, le chanteur de tango et Rocha, le boxeur, sont invités à se produire dans une fête organisée par les militaires... Comment les deux artistes démocrates pourront-ils déjouer les intrigues tissées par le pouvoir? Une parabole émouvante et drôle.


Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1219 fois • Version imprimable

Je ne vous dis pas adieu...

Je ne vous dis pas adieu...
de Osvaldo Soriano (Auteur)










Poche: 239 pages
Editeur : Grasset (13 octobre 1999)
Collection : Les cahiers rouges
Urbuz.comRessusciter des morts bien aimés, mythes de la littérature ou du cinéma semble être le propos de ce roman. Quand Philip Marlowe, le privé de choc de Chandler rencontre les plus grandes stars du cinéma muet, Stan Laurel et Oliver Hardy, ça donne… une course poursuite effrénée et surréaliste dans le Hollywood des années 50. Jusque-là, tout va bien. Mais, malheureusement, si le roman débute sur le ton de la nostalgie et de la référence à une époque mythifiée, se veut satire de l'Amérique des producteurs et du Mc Carthysme, le roman dérape avec l'arrivée du personnage du journaliste argentin. Etrangement nommé Osvaldo Soriano, celui-ci apparaît, dans son duo avec Marlowe, comme le double symétrique et satirique de Hardy. Las, l'équipée rocambolesque tourne vite à la baston générale et continue sans aucune subtilité de ton ni de trame. Comme si l'action se suffisait à elle-même, comme dans un mauvais western spaghetti. Il faudrait peut-être voir là un énième clin d'oeil au douzième degré, mais pour le malheureux lecteur, l'enchaînement de coups de poings sombre vite dans la facilité et l'ennui. A lire avec autant d'intérêt que celui qu'on porte aux séries B. A vous de voir…--Chloé S.--

Imaginez un journaliste argentin nommé Soriani travaillant à un livre sur Laurel et Hardy, débarquant à Los Angeles et s'acoquinant avec le détective Philip Marlowe, le célèbre héros de Chandler. L'idée est folle, mais le meilleur est à venir, dans cette incroyable et burlesque enquête au coeur d'Hollywood où John Wayne joue toujours aux cow-boys et aux Indiens... On rit de l'enlèvement de Chaplin, on est ému par l'amitié naissant entre deux hommes et, par-dessus tout, on applaudit ce tour de force romanesque qui accroche aux péripéties les plus foldingues le sourire de la mélancolie.


Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1104 fois • Version imprimable

L'oeil de la patrie

L'oeil de la patrie
de Osvaldo Soriano (Auteur)









Broché: 248 pages
Editeur : Grasset (10 janvier 1996)

L'agent secret argentin Julio Carré coule des jours monotones à Paris jusqu'au jour où le président de l'Argentine décide de lancer l'opération {Miracle argentin} : Un vénérable 'Père de la Patrie', datant de l'Indépendance, est exhumé d'une morgue de Vienne et doté d'une puce électronique. Il s'agit maintenant de le ramener secrètement à Buenos Aires où il sera le symbole de la renaissance démocratique ; Carré en est chargé, nanti d'une tête et d'une identité toutes neuves. Les ennemis de l'Argentine le laisseront-ils atteindre Marseille, ou ne dépassera-t-il pas le somptueux tombeau qui l'attend au Père-Lachaise ? Pendant ce temps, impavide, le Père de la Patrie déblatère contre les héros de son époque. Roman noir, épopée burlesque, regard ironique et tendre d'un Argentin sur les siens et sur l'Europe des années 90 dont il n'y aurait rien à attendre...que des masques et des cadavres exquis.


Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1167 fois • Version imprimable

à propos de "L'oeil de la patrie"

Une taupe argentine

L'oeil de la patrie (OSVALDO SORIANO)
par Ramon CHAO


LES discours funéraires sont trop élogieux pour être vrais. Ne dit-on pas « mentir comme une épitaphe » ? Et, pourtant, il existe au moins une stèle sincère. Osvaldo Soriano l'a découverte à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, juste à côté du tombeau de Raymond Roussel : « Ci gît Julio Carrié, agent secret de la République argentine ». Au- dessus, un buste aux moustaches en guidon de vélo et cheveux plaqués marmoréens. Un agent secret dont, à peine enseveli, on dévoile la condition de taupe, voilà de quoi écrire un roman noir plein de ramifications occultes. Soriano décide de réincarner le défunt sous le nom de Carré - hommage à l'un des maîtres du genre - pour en faire un espion qui passe ses matinées parisiennes à soigner ses varices. Les après-midi, il ira fréquenter un bistrot, Le Refuge, où se donnent rendez- vous les tueurs au chômage venus de l'Est. Avec la chute du mur de Berlin et l'effondrement du communisme, la vie est dure pour l'espionnage planétaire. Tout est à restructurer. Un pays qui a déclenché la piteuse opération des Malouines, qui prend part à la guerre du Golfe avec un bateau et qui en offre un autre ou le même pour participer au blocus d'Haïti se doit d'être présent dans un tel forum international. Evidemment, Carré est manipulé sans scrupules par les agents des grandes puissances, parabole des pays du tiers-monde qui s'assoient à la table des pays riches et se font rouler dans la farine. La nuit, Carré combat ses insomnies en lisant Les Mémoires d'une princesse russe, livre pornographique interdit en Argentine au temps de la jeunesse de l'auteur. Ce pauvre Carré, fleuron de l'intelligence argentine, est désigné par le président (celui dont le nom n'est jamais prononcé, parce qu'il porte la poisse) pour mener à bien la grande opération « Miracle argentin » : récupérer dans une morgue de Vienne le corps embaumé d'un « père de la Patrie » du XlXe siècle et l'expédier à Rio de la Plata pour provoquer un sursaut économique et moral. La fiction de Soriano ne dépasse pas la réalité. On sait que, après avoir été enlevé à Buenos Aires, le cadavre d'Eva Peron fut enterré et déterré en Italie. Déposé devant la demeure de Juan Peron à Madrid par une camionnette de pâtissier, le catafalque dut être ouvert à l'aide d'un ouvre- boîte...

CARRÉ sera donc « l'oeil de la Patrie ». Pour cela il faut qu'il meure, qu'il assiste à son propre enterrement au Père-Lachaise et qu'il réapparaisse sous d'autres traits, grâce à la chirurgie esthétique. Il va donc parcourir l'Europe avec une momie bavarde, équipé d'une puce électronique et en ayant aux trousses une foule d'agents secrets déguisés (en Stan Laurel, Oliver Hardy, Madonna, Julio Iglesias, Michael Jackson, etc.) pour passer inapercus. Aujourd'hui tout le monde veut se distinguer : Castro avec sa barbe, le Président innommable avec ses favoris, le sous- commandant Marcos avec sa cagoule. L'homme banal est une exception facilement repérable.

L'auteur nous embarque dans une intrigue rocambolesque avec courses-poursuites, traquenards et assassinats. Les personnages, à l'égal de nombreux intellectuels en ces temps de désorientation idéologique, changent de masque comme de chemise, les poursuivants deviennent des poursuivis, on ne sait plus où se placent Madonna ou Julio Iglesias. Carré et la momie se retrouvent au Père- Lachaise, où le premier montre avec fierté sa statue sur son tombeau. Le « Miracle argentin » en restera là, nouvelle frustration d'un peuple toujours dans l'attente d'un caudillo ou d'un Che Guevara. Celui qui connaît l'oeuvre de Soriano retrouvera dans ce roman la fantaisie mélancolique et surréelle de Jamais plus de peine ni d'oubli ou d' Une ombre en > vadrouille (1). Mais ici la douleur secrète pour son pays que Soriano dut abandonner pendant la dictature des militaires est plus profonde, et le regard sur les obsessions de l'« argentinisme » plus acerbe. On peut cependant jouir de la lecture de ce roman sans chercher des allégories. L'histoire est éblouissante de drôlerie sarcastique, son style « rapide et sec, semblable à celui d'un Hemingway héroïcomique », tel que l'avait défini Italo Calvino.


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Par larouge • Soriano Osvaldo • Mercredi 22/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1174 fois • Version imprimable

Une ombre en vadrouille

Une ombre en vadrouille
de Osvaldo Soriano (Auteur)








Broché: 236 pages
Editeur : Grasset (6 avril 1994)

Dans l'Argentine des années quatre-vingt-dix, un homme - le narrateur - descend d'un train sans un sou en poche. Que veut-il ? Où va-t-il ? Il ne le sait pas lui-même. Il marche. Et sur sa route, il rencontre des personnages perdus comme lui. Coluccini, un acrobate, ancien directeur de cirque, rêve de se rendre en Bolivie comme on caresse la chimère de l'Amérique ; Nadia, voyante et astrologue qui va de village en village à bord d'une deux-chevaux brinquebalante ; Lem, un banquier en quête d'un impossible tapis vert où jouer le tout pour le tout ; un curé maître chanteur ; un groupe des jeunes à bord d'un vieux Mercury ; bref des personnages délirants qui se disent adieu un soir et se retrouvent le lendemain à l'un des carrefours de cette route qui ne mène nulle part. Car ce qui importe dans ce pays où personne ne sait où il va est moins d'arriver quelque part que de marcher ; être vivant n'est pas avoir un but, c'est survivre.


à propos de "Une ombre en vadrouille"

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à propos de "Une ombre en vadrouille" (2)

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La révolution des gorilles

La révolution des gorilles
de Osvaldo Soriano (Auteur)









Broché: 252 pages
Editeur : Grasset (2 mai 1991)

Toile de fond : la guerre des Malouines. L'action se déroule dans un pays imaginaire, le Bongwutsi, où s'affrontent indirectement la puissante Albion et la piteuse Argentine, tournée en dérision. Quand les amours clandestines du consul argentin au Bongwutsi avec la femme de l'ambassadeur britannique sont contrariées, l'amant bafoué se sent alors investi d'un devoir tout patriotique. Cependant, un chef guérillero, Kuomo, maoïste et guévariste, à la tête d'une véritable armée de gorilles, se met en marche vers la capitale du Bongwutsi et s'empare sans coup férir de la ville. Grâce à lui, le consul pourra hisser le drapeau de son pays en haut du mât de l'ambassade de Grande-Bretagne. Sous les éclats de rire qui ponctuent ce livre d'un bout à l'autre, on retrouve les grands thèmes qui ont secoué l'Argentine au cours des dix dernières années : l'idéalisme guérillero et la dictature militaire, et aussi un personnage considérable : l'Argentin moyen, débrouillard, spécialiste du système D, véritable héros du tango qui, dans les situations les plus inextricables, finit toujours par s'en sortir à son avantage.

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Ni penas ni olvido

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