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Ana Maria Shua

Ana María Shua est née à Buenos Aires en 1951. Exilée en France pendant la dictature militaire, elle a travaillé comme journaliste pour la revue espagnole Cambio 16. Son premier livre, El sol y yo , un recueil de poèmes, fut publié quand elle avait 17 ans. De retour en Argentine, elle publie Soy Paciente , un roman.
Poèmes, contes, nouvelles et romans, Ana María Shua a publié plus de quarante livres.
Botanique du Chaos , publié chez Equi-librio en édition bilingue, est son premier ouvrage traduit en français.

invitée des itinérances littéraires , octobre 2009 dans le cadre des Belles latinas..

vous pouvez la découvrir chez elle: http://www.anamariashua.com.ar/index.html et lire quelquesuns de ses textes.
vous pouvez également lire quelques textes traduits par "hougevy" sur son site:
http://hougevy.net/articles.php?lng=fr&pg=60


bonnes lectures

Par larouge • Shua Ana Maria • Jeudi 16/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1205 fois • Version imprimable

Botanique du Chaos

Botanique du Chaos
de Ana Maria Shua





La muerte como efecto secundario

 
La muerte como efecto secundario (roman) Editorial Sudamericana

Les personnages de « La muerte como efecto secundario » vivent dans un pays à la fois étrange et familier. Conséquence d’un effondrement économique où l’on reconnait sans peine les conséquences des « ajustements structurels » imposés à l’Argentine, les services publics sont à l’abandon, la sécurité n’est plus assurée que par des sociétés privées, le voyeurisme télévisuel atteint son paroxysme. Etrange aussi, car Ana María Shua, en romancière et non en journaliste ou essayiste, conduit avec virtuosité son récit jusqu’aux limites du fantastique, limites avec lesquelles elle joue, sans jamais se laisser prendre à son propre piège. Tout dans le roman est vraisemblable, juste assez décalé cependant pour que le lecteur se sente en terrain mouvant, qu’il éprouve le malaise existentiel du personnage principal. La société en décomposition n’est pas un décor, un sujet de débat économique ou politique, mais l’exact reflet (ou est-ce l’inverse ?) de la vie intérieure du héros.

Le suspens, les rebondissements sont l’un des plaisirs de la lecture du roman; je soulignerai seulement que le thème central, le rapport de filiation si intimement lié à la mort, est traité de façon magistrale, avec une simplicité et une évidence de parabole.

Voici donc mes premières impressions, que je n’ai pas voulu gâcher par la lecture des critiques en espagnol qui doivent circuler sur la toile. Je souhaitais garder un regard neuf sur l’œuvre de Ana María Shua, œuvre traduite en anglais, allemand, italien, et qu’un éditeur français s’honorerait de publier.

http://hougevy.net/blog.php?lng=fr&sel=pg&pg=81


Traduction de la 4ème de couverture


Un fils, son père et une femme infidèle.
Une histoire d’amour et une tragédie dans l’univers familier et cruel du possible, où les villes sont divisées en quartiers occupés, quartiers sous surveillance et zones neutres. Le pouvoir de l’Etat a disparu, la violence est permanente. Les caméras de télévision sont partout ; la vie et la mort constituent, avant tout, un spectacle. Les maisons de retraite –appelées « Maisons de Rééducation »- sont désormais obligatoires : une privatisation rentable dans une société où tous n’atteignent pas le « troisième âge ».
Le personnage principal du roman, Ernesto Kollody, a vécu la plus grande partie de sa vie dans l’ombre d’un père terrifiant. Vieux et malade, ce père est interné dans une « Maison de Rééducation » où l’on tentera de prolonger impitoyablement son agonie. Répondant à ses appels désespérés, Ernesto réussit à le sortir de la Maison pour l’aider à mourir en paix. Mais où trouver cette fameuse paix ? Ce père féroce est-il capable de la trouver ?
Ernesto raconte cette histoire dans les lettres –où les envoyer ?- adressées à son ex-amante, une femme mariée dont il est toujours amoureux. L’histoire de sa passion clandestine se mêle aux évènements du présent.
Dans ce roman, Ana María Shua s’aventure aux limites d’une société soumise à un système économique sans pitié. La façon avec laquelle elle mêle réalité et fiction révèle un singulier talent. A son implacable capacité d’observation s’ajoutent un style dépouillé et précis, un rythme soutenu et une structure parfaite.
Il ne fait aucun doute que La muerte como efecto secundario sera un événement marquant dans la littérature et dans la vie de chaque lecteur.

Avis aux Editeurs !!





Par larouge • Shua Ana Maria • Jeudi 16/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1221 fois • Version imprimable

à propos de "La botanique du chaos"

Botanique du Chaos – Botánica del Caos

→ plus
Par larouge • Shua Ana Maria • Jeudi 16/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1254 fois • Version imprimable

la saison des fantômes


la saison des fantômes
de ana maria shua




 
Broché
Editeur : Cataplum éditions (23 novembre 2010)

 
En quelques lignes virtuoses, méticuleuses et exactes, quelques mots choisis avec rigueur, justesse et talent, Ana Maria Shua transporte le lecteur sur le terrain mouvant de microfictions familièrement étranges, dans cet univers d'émotions plurielles où chaque récit, chaque phrase ménage son effet, dévoile un nouveau coup de théâtre, un éclair poétique ou une trouvaille littéraire. La Saison des Fantômes, ouvrage qui comporte une centaine de récits, se lit et se relit avec délectation, soumettant au lecteur de nouveaux sens, de nouveaux détails, qui révèlent l'ingéniosité discrète que l'auteur déploie, plaçant Ana Maria Shua parmi les maîtres incontestés du genre narratif très bref.

« Les microfictions d'A. M. Shua se déroulent dans un univers absurde et ingénieux comparable à celui de Lewis Caroll... Quelle grande littérature insuffle ces pages ! »
A.B.C, Madrid



«L'homme peint bien, c'est certain, mais il boit beaucoup d'absinthe, il est violent, capricieux, et il devient très difficile de partager sa vie. Prenant une résolution radicale, d'une coupure nette, l'oreille se sépare définitivement de Van Gogh.»


 

Par larouge • Shua Ana Maria • Samedi 13/08/2011 • 0 commentaires  • Lu 1486 fois • Version imprimable

La mort comme effet secondaire

 

La mort comme effet secondaire [Broché]

Ana María Shua Phillippe Poncet  







  • Broché: 303 pages
  • Editeur : Folies d'encre (28 mars 2013)
  • Divorcé, Ernesto (Eni) Kollody vit dans un Buenos Aires en état de siège et en quasi-anarchie. La police est impuissante, les riches circulent en voitures blindées et vivent en communautés fermées. Les caméras de télévision pullulent, la vie et la mort sont avant tout un spectacle. Son père, patriarche tyrannique, atteint d'un cancer, est interné dans une " maison de réhabilitation " où tout est fait pour prolonger son agonie : le garder en vie, autant que possible, au-delà de la douleur et de la souffrance, tel est l'objectif inavouable de ces nouvelles entreprises privées florissantes. Ernesto décide de le sortir de là, coûte que coûte. Avec l'aide d'un transsexuel célèbre, d'un cinéaste milliardaire en panne d'inspiration, malgré l'amour pour une femme qui le consume de l'intérieur, à côté de voisins homosexuels dont l'un meurt violemment, sa route le mènera à une communauté de vieillards esclavagistes. Le rire de son père est autant la musique de fond de sa tragique existence que la rythmique du roman, la folie de sa mère est une mélopée, les tromperies de Margot sont les croches, l'impuissance de sa soeur sont les bémols... Eni est maquilleur, il fabrique des masques de vies : " Maquillage de vieillards à l'occasion des fêtes de famille, maquillage de poupées pour gamines de riches ou pour célibataires endurcis et même, maquillage de cadavres pour les cérémonies funéraires. " Mais ce qu'il souhaite, c'est changer de planète comme l'on espère changer la face du monde. Ana Maria Shua explore les limites d'une société sans futur, où vie et mort ne sont que des effets secondaires, et où chaque être, fort ou fragile, habille son geste d'émotion et de cruauté : un livre tendre et féroce, pour aujourd'hui et demain.


     

Par larouge • Shua Ana Maria • Lundi 15/04/2013 • 0 commentaires  • Lu 1423 fois • Version imprimable

Sois patient

 

Sois patient

Ana María Shua 
  • Broché
  • Editeur : Folies d'encre (20 mars 2014)
  • « L'infirmière leva la main pour réclamer le silence. Tous se turent avec une surprenante rapidité. On pouvait entendre le sifflement de la bouilloire sur le réchaud. La jeune femme sortit de la poche de sa blouse un paquet de bonbons acidulés, levant le bras aussi haut que possible pour que tout le monde puisse le voir. Son geste déclencha une euphorie immédiate. Les malades applaudirent bruyamment en criant des vivas. Toutes les infirmières ne devaient pas être aussi populaires en salle commune, Je soupçonnai que sa silhouette, notablement rebondie dans la partie inférieure de l'abdomen, devait y être pour quelque chose.
  • Totalement indifférente à mon sort, elle commença la distribution. Tous tendaient leurs mains pour recevoir la friandise ou l'intercepter au passage, mais elle devait connaître sur le bout des doigts l'état clinique de chacun, vu qu'elle donnait un bonbon à certains, se contentant de claquer dans la main des autres. J'interprétai ce geste de sympathie comme un souci louable de veiller sur la santé des patients. L'espace pour se mouvoir étant étroit, il lui fallait enjamber certains malades pour en atteindre d'autres. La souplesse de ses mouvements dénotait une longue pratique de l'exercice. Elle donna deux bonbons au grand type, ce qui me sembla justifié vu la taille du bonhomme, en dépit de nombreuses protestations. Le moustachu tenta de lui pincer les fesses alors qu'elle bondissait sur son lit, geste qu'elle esquiva avec une maestria qui forçait l'admiration. »

  • « Sois Patient » fait partie des livres considérés comme des critiques directes de la dictature argentine (1976-1983). Mais cette critique est ici exprimée par le rire (jaune), l'humour (noir), l'absurde (kafkaïen ) : un homme rentre à l'hôpital. En sortira t'il ? L'oeuvre d'Ana Maria Shua dépasse le temps de la dictature, elle dit notre société...

  • « Comme personne ne voulait du foie, l'interne a eu la permission à l'embarquer, pour en faire cadeau à sa maman qui le transformera en un dé-li-cieux (il porte les doigts à ses lèvres) pâté au cognac. De la poche ventrale du tablier, il extrait un sac plastique sanguinolent dans lequel flotte, effectivement, un foie hypertrophié. Aimable, il s'offre de m'apporter un morceau de pâté à sa prochaine visite. Mon merci. Je n'aime pas le cognac. »
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Par larouge • Shua Ana Maria • Dimanche 23/03/2014 • 0 commentaires  • Lu 1478 fois • Version imprimable

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