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Leandro Avalos Blacha

 


Leandro Ávalos Blacha (Quilmes, provincia de Buenos Aires, 1980)  a etudié Lettres et Edition à l'université de Buenos Aires. Il a publié Serialismos (2005), prix Nueva Narrativa Sudaca Border, chez Eloisa Cartonera et "Ñina albina" dans l'anthologie: No hay cuchillo sin rosas (Buenos Aires - Stuttgart, eloisa Cartonera, 2007).
En octobre il a gagné le prix Indio Rico avec son roman Berazachussets (Buenos Aires, éditorial Entropia. 

Berazachussets sortira le 3 novembre aux édition asphalte

Par larouge • Avalo Blacha Leandro • Jeudi 04/07/2013 • 0 commentaires  • Lu 2309 fois • Version imprimable

Côté cour

 

Côté cour

Leandro Avalos Blacha (Auteur), Hélène Serrano (Traduction)







  • Broché: 153 pages
  • Editeur : Asphalte Editions (2 mai 2013)
  • Collection : Fictions
  • Dans la cour de Fany est incarcéré un prisonnier qui devient son amant. Dans celle de Magda et Elmer, on organise des combats illégaux où s’affrontent chiens et détenus. Dans celle du docteur Braille, on réduit les têtes, et dans celle de Lidia, une poupée abandonnée revient à la vie. Décidément, autour de cette antenne téléphonique Phonemark, il se passe des choses étranges... Un inquiétant quartier, une galerie de personnages grotesques sous la coupe d’une corporation toute puissante, qui va jusqu’à défier les lois de la nature... Pas de doute : la plume satirique de Leandro Avalos Blacha est de nouveau à l’oeuvre.      
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Par larouge • Avalo Blacha Leandro • Dimanche 26/05/2013 • 0 commentaires  • Lu 1469 fois • Version imprimable

à propos de "Côté Cour"

  Leandro Ávalos Blacha, que l'on avait découvert – et apprécié – avec Berazachussetts, chronique réjouissante et foutraque d'une ville marquée par l'arrivée inopinée d'une zombie punk, nous revient avec Côté cour. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que sa dinguerie ne l'a pas quitté. Situé dans un futur proche, ce livre se déroule dans une ville hispanisante indéterminée, et plus précisément dans un quartier assez particulier : il est tout entier sous la coupe d'une entreprise, Phonemark, opérant dans de multiples secteurs, dont les principaux sont les télécommunications et la sécurité. Télécommunications, puisque tout le monde a son appareil, dont l'utilisation est même obligatoire au-delà d'un certain quota quotidien, et parce que l'on n'est jamais bien loin de l'antenne de Phonemark. Sécurité, ensuite, puisque Phonemark est aussi chargée de l'emprisonnement de criminels condamnés, qu'il s'agisse de tueurs en série ou de simples voleurs à l'étalage. Et, dans une logique financière de rentabilité, mais poussée à l'extrême, au-delà même de la caricature, Phonemark propose aux habitants du quartier d'accueillir les prisonniers chez eux, dans des cellules aménagées par la firme, moyennant rétribution. Cela permet d'arrondir les fins de mois, de façon à rembourser les dettes contractées auprès de la société. À travers plusieurs textes (sans titre) pouvant globalement se lire indépendamment, mais quand même interconnectés par certains personnages communs, Blacha va nous décrire progressivement cet univers délirant, pour mieux que l'on en savoure les dérives. De combats illégaux hommes-animaux jusqu'à la jalousie d'une femme de prisonnier qui ne comprend pas que son mari puisse s'éprendre de la femme chez qui il est enfermé, en passant par un docteur réducteur de têtes, des poupées qui reviennent à la vie, des oiseaux qui se transforment lors de leur mort, ou une vieille dame obligée de partager le sous-sol de leur propre maison après y avoir été rejetée par sa famille qui s'est incrustée chez elle, rien ne nous sera épargné. Blacha a le chic pour nous déranger dans nos certitudes, nous glacer par la description de ces actes contre nature. Le but du jeu est de nous placer dans la position inconfortable du voyeur, de celui qui assiste à des événements horribles, mais finit par en redemander avec une gourmandise malséante. Car c'est là la force de l'auteur : outrer le propos afin d'en tirer des effets satiriques et un humour noir qui fait mouche. Devant un tel feu d'artifice, le lecteur, s'il arrive à dépasser l'horreur des événements narrés ici, devrait se délecter de cette galerie de portraits invraisemblable, grands-mères qui manient le fusil, enfants qui urinent sur des prisonniers, docteurs qui renoncent à leur serment afin de se procurer de la chair fraiche pour leur hobby de réduction de têtes... C'est bien évidemment une critique de la société de consommation, de la privatisation à outrance, et plus globalement de la déréglementation de nos sociétés modernes, dont les repères ont tendance à s'effriter. Mais il serait vain de trouver ici un message asséné avec lourdeur ou dogmatisme : Blacha s'amuse comme un petit fou à dégommer toutes les conventions, et l'on ne peut que le remercier pour ce moment de franche – mais parfois douloureuse – rigolade.
 
Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 10/5/2013

Par larouge • Avalo Blacha Leandro • Samedi 25/05/2013 • 0 commentaires  • Lu 1469 fois • Version imprimable

Berazachussetts

Berazachussetts

Leandro Ávalos Blacha, Traduit de l'espagnol (Argentine) par Hélène Serrano.




 

  • Broché: 208 pages
  • Editeur : ASPHALTE (3 novembre 2011)
  • Collection : Fictions
Berazachussetts ? Une ville argentine tout sauf tranquille. Une zombie punk et obèse erre en quête de chair morte et de bière fraîche. Une milice en fauteuils roulants menée par une gamine paralytique détestable fait régner la terreur. Des fils à papa désoeuvrés mettent en scène des viols et publient les vidéos sur Internet. Quant aux pingouins dans leurs chambres froides... s'ils n'étaient pas là, à chaque coin de rue, la ville serait tout de même moins chic...
 
 

Par larouge • Avalo Blacha Leandro • Mardi 15/11/2011 • 0 commentaires  • Lu 1737 fois • Version imprimable

à propos de "Berazachussetts"

 Berazachussetts. Trad. de l’espagnol (argentin) par Hélène Serrano. 185 p. 16€. Octobre 2011. Éditions Asphalte

Ecrivain(s): Leandro Avalos Blacha



Difficile de résumer l’intrigue de ce roman. On se contentera de dire qu’à Berazachussets, sorte de Buenos Aires fantasmagorique, traînent des zombies amateurs de bière et des Misfits, des jeunes riches désœuvrés qui tournent des snuff-movies, des petites garces paralytiques qui font dans le chantage, des institutrices retraitées nymphomanes, et que, bien entendu, on ne décore pas la ville avec des jardinières mais avec des vitrines réfrigérées abritant des pingouins.

 

Il va sans dire que Leandro Ávalos Blacha nous propose là un roman détonnant, complètement loufoque et un rien foutraque. La critique enthousiaste – espérons-le pour l’auteur et son éditeur – aura sans doute tôt fait, c’est à la mode dès qu’un roman sort des sentiers battus et semble de prime abord n’avoir ni queue ni tête, de le comparer à un film de Tarantino ou de Roberto Rodriguez. Ce ne serait pas forcément lui faire honneur.

Car là où les réalisateurs en questions se contentent de pur entertainment, Blacha, lui, sous cette apparence de délire carnavalesque ou charivaresque où le grotesque est porté à son paroxysme, présente seulement une vision déformée d’une réalité argentine qui n’est pas forcément joyeuse. Corruption économique et morale des élites, creusement des inégalités, ravages causés par la débandade économique du début des années 2000… c’est tout cela qui passe par le prisme déformant de Berazachussetts. Et, là où Blacha est fort, c’est qu’il le fait sans emphase, sans se montrer moralisateur. D’ailleurs, il n’ira jamais chercher quelque motivation que ce soit à ses personnages. Ils agissent. Un point c’est tout. Que leur comportement soit amoral, odieux ou empreint d’une certaine noblesse, nul besoin d’en faire une quelconque analyse. Les actes et le contexte dans lequel ils sont placés parlent pour eux. Et si l’on doit vraiment comparer Blacha à un réalisateur, on le rapprochera plutôt, dans sa forme comme dans sa philosophie, d’un Joe Dante.

 

On se perdra parfois dans Berazachussetts et l’on pourra peut-être reprocher à l’auteur de nous engager dans des culs-de-sacs avant de nous propulser dans un autre lieu sans que l’on sache toujours pourquoi et avec un style parfois trop direct, comme si le roman était écrit au fil de la plume. C’est cependant bien peu de choses comparé au plaisir que l’on peut prendre à cette lecture si tant est que l’on accepte de se laisser mener par l’auteur sans chercher une logique sous-jacente. À conseiller aux esprits cartésiens repentis, aux amateurs de pingouins, à ceux qui se méfient du Téléthon, aux punks obèses, aux traumatisés de D&Co et de réunions Tupperware…


 

Yan Lespoux

 


 
Par larouge • Avalo Blacha Leandro • Mercredi 02/11/2011 • 0 commentaires  • Lu 1356 fois • Version imprimable

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