(Carlos Casares, 1939 — ). Poète, fondateur du groupe « Poesia La Plata » et de la « Cooperativa Editorial “Hoy en la Cultura” », membre du comité de rédaction de El escarabajo de oro (1969-70), il crée et dirige la revue de fiction Nuevos Aires (1970-1974). Exilé en France en 1973, il a enseigné la littérature latino-américaine à l'université de Toulouse, collaboré à plusieurs ouvrages collectifs et publié des essais (Arlt, Borges, Cortázar) ainsi que de nombreux articles dans différentes revues européennes. Son premier roman, Des chevaux au fond des yeux (1976), qui évoque la situation conflictuelle d'une famille juive émigrée, écartelée entre l'amour de l'Argentine et l'attraction exercée par Israël, est un texte plein de force et de lyrisme, où les fragments syncopés de la mémoire, tels les chaos d'une histoire de l'errance, se heurtent avant de se mettre en place en un puzzle achevé. Dans le triptyque qui suit et qui fonde le village mythique d'Algarrobos : Chronique de la colombe (1984), La Luna que cae (1989) et El soñador de Smith (1990), le premier volet est un bref et dense récit de solitude : « On y découvre à travers l'autobiographie d'un enfant rêveur, la vie monotone d'un village de la province de Buenos Aires à la fois tableau de mœurs et exercice poétique, métaphore de la répression militaire et traduction des violences intérieures, obsessions et peurs mythiques de l'Argentine d'aujourd'hui. » (Françoise Campo-Timal, 1987).
(Carlos Casares, 1939 — ). Poète, fondateur du groupe « Poesia La Plata » et de la « Cooperativa Editorial “Hoy en la Cultura” », membre du comité de rédaction de El escarabajo de oro (1969-70), il crée et dirige la revue de fiction Nuevos Aires (1970-1974). Exilé en France en 1973, il a enseigné la littérature latino-américaine à l'université de Toulouse, collaboré à plusieurs ouvrages collectifs et publié des essais (Arlt, Borges, Cortázar) ainsi que de nombreux articles dans différentes revues européennes. Son premier roman, Des chevaux au fond des yeux (1976), qui évoque la situation conflictuelle d'une famille juive émigrée, écartelée entre l'amour de l'Argentine et l'attraction exercée par Israël, est un texte plein de force et de lyrisme, où les fragments syncopés de la mémoire, tels les chaos d'une histoire de l'errance, se heurtent avant de se mettre en place en un puzzle achevé. Dans le triptyque qui suit et qui fonde le village mythique d'Algarrobos : Chronique de la colombe (1984), La Luna que cae (1989) et El soñador de Smith (1990), le premier volet est un bref et dense récit de solitude : « On y découvre à travers l'autobiographie d'un enfant rêveur, la vie monotone d'un village de la province de Buenos Aires à la fois tableau de mœurs et exercice poétique, métaphore de la répression militaire et traduction des violences intérieures, obsessions et peurs mythiques de l'Argentine d'aujourd'hui. » (Françoise Campo-Timal, 1987). Chronique de la colombe
de Gerardo Mario Goloboff Broché: 163 pages
Editeur : Actes Sud (10 août 1993) Collection : Lettres latino-américaines Voici, tout en demi-tons et en couleurs transparentes, une chronique de la vie ordinaire dans un petit village de la pampa. Mieux vaudrait dire d'ailleurs : de la pauvreté ordinaire. La voix du narrateur est celle de l'enfance retrouvée, une enfance orpheline où les drames et les menaces s'inscrivent sans perspective dans la trame du quotidien. Mais dans le ciel de la mémoire passent aussi les colombes. Apprivoisées, sensuelles, et toujours assassinées. Ce sont elles qui donnent à ce récit sa dimension symbolique, tandis que l'écriture de Gerardo Mario Goloboff, par un habile tissage des temps,lui confère sa tonalité intimiste et son rythme incantatoire. |
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