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William Henry Huston



 

William Henry Hudson

Ornithologue et écrivain britannique (Quilmes, près de Buenos Aires, 1841-Londres 1922).

 

Fils de colons de la Nouvelle-Angleterre établis en Amérique du Sud, il grandit dans les vastes plaines herbeuses du Río de la Plata, parmi les gauchos et leurs troupeaux. Tout enfant, il suit d'un regard émerveillé le vol des oiseaux sauvages ou la course des gracieux guanacos. Il écoute d'une oreille attentive le chant des milliers de chardonnerets nichant au printemps dans les pêchers en fleur. Il épie avec une crainte respectueuse les serpents, venimeux ou non, qui se faufilent parfois à l'intérieur des maisons. Le bleu du ciel, le vert tendre des prairies, le soleil jouant sur l'eau, le plumage étincelant des oiseaux, le parfum des fleurs et des fruits de son pays natal se gravent si bien dans sa mémoire qu'il les restituera, quasiment intacts, bien des décennies plus tard, dans des souvenirs empreints d'une profonde nostalgie. Son ouvrage autobiographique, Là-bas, jadis, paru en 1918, est un classique de la littérature argentine.

   Adolescent, il tombe gravement malade et souffre de tels troubles cardiaques que les médecins ne voient en lui qu'un mort en sursis. Contre toute attente, il se rétablit et devient même un jeune homme d'une exceptionnelle résistance. Il effectue de longs voyages à cheval durant lesquels il visite à fond l'Argentine et pousse jusqu'au Brésil et en Uruguay. Il en profite pour observer de près la vie animale. Il s'intéresse surtout aux oiseaux et, à partir de 1868, envoie de nombreux spécimens d'espèces peu connues à la Société zoologique de Londres. Il prend l'habitude de consigner ses observations sur les oiseaux dans des communications qui seront imprimées en Angleterre. Après avoir lu l'ouvrage de Darwin, De l'origine des espèces, il attire l'attention de l'auteur sur une erreur commise dans son livre à propos du carpintero, le pivert d'Amérique du Sud. L'illustre naturaliste avait écrit que cet oiseau ne se perche jamais sur les arbres parce qu'il s'est adapté à la vie dans la Pampa « où aucun arbre ne pousse ». Dans une longue lettre à la Société zoologique, Hudson mentionne que son pays natal compte de nombreux arbres et que le carpintero les fréquente tous, mais que ce pivert a une préférence pour l'ombusolitaire, de très grande taille, qui est largement répandu autour de Buenos Aires. Lors d'une réédition de l'ouvrage, Darwin fera état de cette lettre et des « précieux renseignements fournis par Mr. Hudson, cet excellent observateur ».

   L'Argentine ne pouvant plus lui apporter grand-chose, Hudson décide de se rendre en Angleterre. Arrivé dans ce pays en 1874, il découvre avec émerveillement la campagne anglaise, mais va néanmoins s'établir à Londres. Il espère se faire une place parmi les naturalistes. Il n'y parvient pas. Il épouse en 1876 une ancienne cantatrice, beaucoup plus âgée que lui, et qui tient une pension de famille. La vie du couple est précaire pendant de longues années. Hudson se lance dans l'écriture. Installé dans un grenier donnant sur une mer de cheminées, il s'attelle à son premier livre, le Pays pourpre, paru en 1885 et qui n'aura aucun succès. En revanche, le deuxième, le Naturaliste à La Plata, est bien accueilli ; l'ouvrage a un caractère d'authenticité qui ne trompe pas. Après plusieurs livres sur les oiseaux (Oiseaux dans un village, Oiseaux de Grande-Bretagne, Oiseaux londoniens), Hudson publie en 1904 un roman, Vertes Demeures, dont la figure centrale est Rima, mystérieuse créature de la forêt, mi-femme, mi-oiseau. Son imagination, sa sensibilité, sa perception quasi visionnaire de la nature lui valent l'admiration de l'écrivain Joseph Conrad, qui dit de lui : « Il écrit comme l'herbe pousse. » Dans une série d'ouvrages dont le plus célèbre est Une vie de berger (1909), Hudson a fait revivre avec chaleur et intelligence la vie rurale de l'Angleterre de jadis.

   Il meurt à 81 ans, laissant presque tout ce qu'il possède à la Société protectrice des oiseaux ; cet ornithologue admirateur de la nature soutenait depuis longtemps le combat que mène cette institution en faveur des espèces menacées.


Par larouge • Huston William Henry • Mardi 30/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1285 fois • Version imprimable

El Ombu

El Ombu
de William Henry Hudson (Auteur)






 
Poche
Editeur : Ombres (25 novembre 1998)
Collection : Petite Bibliothèque

"Cette histoire d'une maison d'autrefois nous fut racontée un jour d'été, à l'ombre, par Nicandro, ce vieil homme que nous écoutions si volontiers parce qu'il pouvait se rappeler et narrer exactement la vie de chaque personne qu'il avait connue dans son village, près du la c de Chanscomus, en pleine pampa du su de Buenos Aires." Né de parents anglo-américains, à Quilmes, près de Buenos Aires, William Henry Hudson (1841 - 1922) fut élevé parmi les gauchos de la pampa. Ornithologue armateur, il vagabonda dans tout le pays avant d'émigrer définitivement en Angleterre à l'âge de vingt-huit ans. Dans son oeuvre, marquée par l'évocation et la nostalgie de l'Amérique latine, on retrouve sa perception "quais visionnaire" de la nature : Terre pourpre (1885), Un Flâneur en Patagonie (1893), El Ombu (1902), Vertes Demeures (1904). Au loin, jadis... (1918). De son style vivant et limpide, Joseph Conrad disait : "On se demande comment il obtient de tels effets : il écrit comme l'herbe pousse, comme si un esprit d'une finesse et d'une douceur exceptionnelles lui chuchotait ses phrases."

Par larouge • Huston William Henry • Mardi 30/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1409 fois • Version imprimable

Sous le vent de la pampa

Sous le vent de la pampa
de William Henry Hudson (Auteur), Michel Le Bris (Préface)





 
Poche: 238 pages
Editeur : Payot (8 janvier 2006)
Collection : Petite bibliothèque Payot

Voici la pampa argentine comme elle n'avait jamais été décrite, dans sa splendeur et sa sauvagerie premières.Probablement parce que, à travers mille péripéties, l'unique sujet de William Henry Hudson est l'inépuisable jeunesse du monde, le frisson du vent dans la crinière des chevaux, l'horizon sans limites et le ciel grand ouvert. Joseph Conrad disait de ce grand auteur qu'il écrivait " comme si un esprit d'une finesse et d'une douceur exceptionnelles lui chuchotait ses phrases "

Par larouge • Huston William Henry • Mardi 30/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1228 fois • Version imprimable

Un flâneur en Patagonie

Un flâneur en Patagonie
de William Henry Hudson (Auteur), Victor Llona (Traduction)






 
Poche: 245 pages
Editeur : Payot (16 octobre 2002)
Collection : Petite bibliotheque voyageurs

Le séjour de William Henry Hudson en Patagonie au début des années 1870 fut la grande aventure de sa vie.Ses chevauchées dans la pampa avec sa seule carabine pour survivre, ses nuits sous les étoiles, sa vie libre de gaucho, sa nostalgie quand passaient dans le ciel les oiseaux migrateurs fuyant les hivers antarctiques, ses instants d'éblouissement comme aux premiers matins du monde, tels sont les sujets de ce livre, " si plein, si serein, écrivait Bruce Chatwin, qu'en comparaison Thoreau lui-même paraît pontifiant ".



 

Par larouge • Huston William Henry • Mardi 30/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1202 fois • Version imprimable

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