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Eugenia Almeida

 

Eugenia ALMEIDA est née en 1972 à Córdoba, en Argentine, où elle enseigne la littérature et la communication. Elle écrit de la poésie. L’Autobus est son premier roman.
Après une maîtrise en communication, Eugenia Almeida enseigne la littérature et la communication et participe à un groupe de recherche sur l’humour à l’université de Philosophie et de Sciences Humaines de Unquillo, où elle vit. Almeida est également correctrice et donne des conseils sur l’édition. En tant que journaliste, elle travaille pour la presse écrite, la radio et la télé. Lors du concours Provincial de Poésie pour Auteurs Inédits, en 1997, elle décroche un prix pour ses poèmes. Pendant un an, elle parcourt en tant que chanteuse la France et l’Italie, guitare à la mais. Son premier roman “El Colectivo” paraît en 2004 (L’AUTOBUS, 2007).


Par larouge •  Almeida Eugenia • Vendredi 12/06/2009 • 1 commentaire  • Lu 2475 fois • Version imprimable

L'Autobus

L’autobus

de Eugenia Almeida (Auteur), René Solis (Traduction)

Broché Editeur : Metailie
Collection : BB HISPANO

Dans une petite ville du fin fond de l’Argentine, un homme et une très jeune femme attendent un autobus dans un café, l’autobus passe et ne s’arrête pas. Il y a quatre jours maintenant que l’avocat Ponce amène sa sœur pour prendre cet autobus et qu’il ne s’arrête pas. Les jeunes gens partent à pied le long de la voie ferrée. Le village s’interroge. Le soupçon s’installe, la réalité se dégrade subtilement.
Il s’est passé quelque chose dans le pays que tout le monde ignore. Pendant cette attente, nous découvrons la lente plongée dans la folie de la femme de Ponce, provoquée par l’attitude de l’avocat qui ne lui pardonne pas les circonstances de leur rencontre.
La confusion s’installe dans la vie du village, ce sont les militaires qui commandent. Des livres disparaissent de la bibliothèque. Des coups de feu éclatent à la tombée de la nuit, des cadavres de subversifs sont retrouvés, personne ne peut reconnaître le couple de la photo du journal. L’autobus s’arrête de nouveau alors que personne ne l’attend plus et la pluie se met à tomber.
Dans un style alerte et cinématographique, ce court roman parle du pouvoir sous ses formes les plus perverses.
Ce roman a reçu le Prix Literastur 2004 et est publié en Espagne, au Portugal, en Italie et en Grèce.


Par larouge •  Almeida Eugenia • Mardi 28/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1311 fois • Version imprimable

à propos de "L'Autobus"

Dans une petite ville du fin fond de l’Argentine, un homme et une très jeune femme attendent un autobus dans un café, l’autobus passe et ne s’arrête pas. Il y a quatre jours maintenant que l’avocat Ponce amène sa soeur pour prendre cet autobus et qu’il ne s’arrête pas. Le village s’interroge. Le soupçon s’installe, la réalité se dégrade subtilement. Il s’est passé quelque chose dans le pays que tout le monde ignore.
Pendant cette attente, nous découvrons la lente plongée dans la folie de la femme de Ponce, provoquée par l’attitude de l’avocat qui ne lui pardonne pas les circonstances de leur rencontre. La confusion s’installe dans la vie du village, ce sont les militaires qui commandent. Des livres disparaissent de la bibliothèque. Des coups de feu éclatent à la tombée de la nuit, des cadavres de subversifs sont retrouvés, personne ne peut reconnaître le couple de la photo du journal. L’autobus s’arrête de nouveau alors que personne ne l’attend plus et la pluie se met à tomber.
 
© http://fichesauteurs.canalblog.com

Par larouge •  Almeida Eugenia • Mardi 28/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1361 fois • Version imprimable

à propos de "L'Autobus" (2)

L’autobus d’Eugenia Almeida agit comme un aimant. dès que nous l’ouvrons nous restons collés, et rien ne peux nous faire lâcher ce livre avant le mot FIN. Eugenia nous décrit un petit village perdu dans le nulle part de sa province de cordoba.

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Par larouge •  Almeida Eugenia • Mardi 28/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1264 fois • Version imprimable

Entrevista con Eugenia Almeida

Paris, dimanche au Verre à pied, octobre 2008

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Par larouge •  Almeida Eugenia • Mardi 28/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1343 fois • Version imprimable

La Pièce Du Fond

La Pièce Du Fond

Auteur : Eugenia Almeida






  • Collection : Bibliothèque Hispano-Américain
  • Format : Broché
  • Auteur : Eugenia Almeida
  • Editeur : Métailié
  • Traducteur : François Gaudry
  • Date de parution : 2010-04-08

La pièce du fond  -  Eugenia ALMEIDA
Titre original : La pieza del fondo
Traduit de l'espagnol par François Gaudry
 

Dans une petite ville deux éléments vont troubler le cours des habitudes d’indifférences et de conformisme des habitants : l’apparition sur la place principale d’un vieux clochard muet, dont va s’occuper la jeune serveuse d’un restaurant sous le regard réprobateur de tous, et la nomination d’une nouvelle psychiatre à la clinique. Ces deux intrus vont réellement changer tous les rapports entre les habitants. Le vieux par son silence va inciter ceux qu’il rencontre à lui raconter leurs problèmes et la psychiatre par sa façon sincère de s’adresser à tous va les inciter à sortir d’eux-mêmes.
La description des différents personnages corsetés dans leurs certitudes et leur aveuglement en face des autres est remarquable de justesse. Les bouleversements que vont provoquer les attitudes qui sortent des normes sociales les plus étroites changeront la ville.
Encore une fois l’auteur de L’Autobus écrit un roman bouleversant.


Par larouge •  Almeida Eugenia • Samedi 17/04/2010 • 0 commentaires  • Lu 1718 fois • Version imprimable

un extrait de La pièce du fond

Extrait de La pièce du fond  -  Eugenia ALMEIDA

1

L’oiseau s’approche. Peut-être un pigeon. Des pigeons, cependant, il y en a plus loin, au pied de la statue. La vieille leur jette rageusement du maïs, accomplissant un devoir dont elle ignore l’origine. Peut-être un moineau. L’homme ne le sait pas car il ne regarde que son soulier droit. De temps en temps, la vieille lève les yeux pour l’observer. Ce regard tisse un monologue, creux et prévisible. Elle sait qu’il ne regarde personne. Son soulier, un carré d’herbe, la chaîne qui ceinture la statue. Le ciel. Oui. Il regarde aussi le ciel.
Hier, la fille du bar de la place lui a apporté un paquet contenant de la nourriture. Aujourd’hui, quand la vieille est arrivée, il avait encore le paquet à la main. La fille lui jette parfois un coup d’œil en passant entre les tables. Dès qu’elle le peut, elle traverse la rue et s’approche. Elle veut vérifier ce qu’elle soupçonne : il n’a pas touché à la nourriture.
Nerveuse, pressée, surveillant du coin de l’œil que son patron ne la voie pas, elle s’accroupit devant l’homme.
- Vous n’avez pas aimé ?
Elle a l’impression qu’il l’entend. Elle ne sait pas pourquoi. Il garde le regard fixé sur la dalle qui semble surgir de son soulier.
Elle pose sa main sur la sienne et la presse doucement. Elle prend le paquet, l’ouvre et constate que les sandwiches qu’elle a apportés hier n’ont pas été touchés.
- Je vais vous les réchauffer. Ils sont encore bons.
Elle baisse un peu la voix.
- Moi, je les mange comme ça. J’emporte ceux qui restent et le lendemain je les réchauffe chez moi. Bon, je reviens.
Elle entre dans le bar et s’assure que le patron n’est pas en vue. Elle pousse de sa hanche la porte de la cuisine et tend le paquet au cuisinier.
- Réchauffe-les-moi...
- Mais ils sont d’hier...
- Oui, je sais, c’est pour le monsieur de la place.
- Le demeuré ?
- Pourquoi tu l’appelles comme ça ? Tu ne le connais même pas !
- Il y a des jours qu’il est là. Il ne parle à personne. Il ne fait rien. Pour moi il lui manque une case.
Le cuisinier se tapote la tête, fait une grimace et rit.
- C’est à toi qu’il manque une case, dit Sofía en riant elle aussi.
- Bizarre la demoiselle, de se consacrer à des gens si importants, si distingués.
- J’y suis allée. Parce que avec toi c’est toujours pareil... Dès que tu peux, réchauffe-moi ça sans que l’ogre s’en rende compte.
- Un jour il va t’entendre. Et il va te virer.
La dernière phrase est coupée car Sofía est déjà sortie de la cuisine et la porte à double battant s’ouvre et se ferme jusqu’à trouver son point d’équilibre.
Sánchez termine sa conversation, raccroche le téléphone et crie :
- Aujourd’hui tu restes jusqu’à huit heures.
- Je ne peux pas, dit Sofía en s’approchant.
- Mais si, tu peux, tu peux. Avec de la volonté on peut tout.
- Mais aujourd’hui...
Sánchez l’interrompt.
- Sers la quatre en urgence, Juancho a déjà pris la commande.
Sofía avale. Les ordres, les horaires, les phrases tronquées. Une gorgée de sable. Quelque chose qui fait mal en descendant. Elle prend à peine le temps de répartir sa charge pour se présenter à la table quatre avec le sourire. Elle cale une assiette, un verre de chaque côté, les serviettes, la bouteille. Et, tout sourire, malgré la douleur, elle efface Sánchez et pose son regard sur l’homme de l’autre côté de la vitre, de l’autre côté de la rue, sur le banc de la place. De l’autre côté du monde.
Elle emporte des assiettes sales à la cuisine. Quand elle passe près de Juancho, elle dit à voix basse :
- Ce que je t’ai donné, passe-le-moi avec les déjeuners.
Le cuisinier murmure quelque chose qui se perd. Maintenant la matinée est le temps qu’il manque pour arriver à midi.

© www.metailie.fr/fiche_livre.php
 


Par larouge •  Almeida Eugenia • Samedi 17/04/2010 • 0 commentaires  • Lu 1581 fois • Version imprimable

à propos de "l'autobus"

L'autobus - Eugenia Almeida

Dans la région de Cordoba, dans un village paumé au fond de la campagne aride de l’Argentine profonde, l’autobus ne s’arrête plus depuis trois jours, la barrière du passage à niveau est bloquée en position fermée, des livres disparaissent des rayons de la bibliothèque, des cadavres anonymes sont retrouvés dans les prés et personne ne sait rien. Le secret devient pesant, tout le monde se méfie de tout le monde, la suspicion gagne les esprits, la méfiance s’installe, des bruits courent, mais est-ce de l’information, de la désinformation, de la manipulation, personne ne sait.

Une rumeur pourtant indique que l’armée recherche, dans le secteur, une jeune fille appartenant à la subversion mais son cadavre ne semble pas figurer parmi les deux qui sont retrouvés criblés de balles. Alors, qui a tué qui ? Pourquoi ? Comment ? Les spéculations vont bon train et chacun raconte l’histoire qui correspond le mieux à ses opinions, « Ici, ils ont bien fait de venir. Ils nettoient le village. Ils nous protègent. Ils nous permettent de continuer à vivre tranquillement. Et tu aurais vu leur allure ! » Rapporte Marta, mais d’autres croient voir la main de l’armée derrière ces événements et s’interrogent : qui sont réellement les victimes, un amant et sa maîtresse, des vrais subversifs, de simples quidams, … ? Nul ne dit rien, mais certains croient savoir… come la sœur de Ponce, l’avocat qui a échoué dans ce  village perdu après un mariage de circonstance.

Etrangement, ce petit roman m’a fait penser au livre du Colombien Evelio Rosero, « L’armée », que j’ai lu récemment et qui évoque à peu près les mêmes problèmes, le pouvoir arbitraire, la mort distribuée sans considération des populations, les exactions de l’armée, la manipulation des masses, la désinformation, etc…  Ces deux livres dénoncent sans détour la dictature militaire vue de la campagne, du côté des pauvres gens qui ne comprennent pas très bien ce qui se passe et qui sont à la merci de toutes les désinformations possibles.

Et, ces deux livres sont écrits dans un style assez proche, dépouillé, efficace, dans un texte fait de portraits de personnages très typés, d’images, de plans comme au cinéma, et de détails mis en exergue qui font progresser le récit à un rythme lent mais étouffant. Un style assez représentatif d’une certaine littérature latino-américaine qui évoque souvent les déboires des pauvres gens et les exactions des nantis, bref tout « ce que l’on ne doit pas nommer. »

source: www.voir.ca/blogs/dbz/archive/2010/02/10/l-autobus-eugenia-almeida.aspx



Par larouge •  Almeida Eugenia • Lundi 24/05/2010 • 0 commentaires  • Lu 1605 fois • Version imprimable

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