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Ricardo Piglia

 

Ricardo Piglia est né à Adrogué, provincie de Buenos Aires en 1941
Auteur emblématique de la littérature contemporaine argentine, Ricardo Piglia a grandi dans la province de Buenos Aires. C'est en 1955, alors que sa famille est contrainte par le contexte politique du pays à s'installer à Mar del Plata, qu'il découvre le monde de la littérature. Ses premiers récits, publiés en 1967 sous le titre de 'La invasión', sont récompensés par le prix Casa de las Américas. L'oeuvre de Piglia est profondément intellectuelle et expérimentale. Il aborde la dissidence culturelle et politique dans 'Respiration artificielle', publié à l'origine en 1980, et considéré comme emblématique de la nouvelle littérature argentine. Douze ans plus tard sort 'La ville absente', dont il adaptera le texte en 1995 pour un opéra éponyme de Gerardo Gandini. 'Argent brûlé', pour lequel il reçoit en 1997 le prestigieux prix Planeta, illustre le goût de l'auteur pour le genre policier. Egalement critique littéraire, essayiste et biographe, Piglia s'est notamment intéressé aux oeuvres de Borges, Arlt, Macedonio Fernández et Sarmiento. Il est actuellement professeur de littérature latino-américaine à l'université de Princeton aux Etats-Unis où il occupe la chaire Walter S. Carpentert. Il dirige à Buenos Aires la revue 'Literatura y Sociedad' et son dernier ouvrage, 'El último lector' est paru en langue espagnole en 2005, paru aux Editions Christian Bourgois sous le titre: "Le dernier lecteur", en 2008.
Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1220 fois • Version imprimable

Une rencontre à Saint-Nazaire

Une rencontre à Saint-Nazaire
de Ricardo Piglia (Auteur)




 


Broché: 59 pages
Editeur : Meet - Maison Ecrivains (2 mars 2006)
Collection : [Les bilingues Langue : Français - Espagnol


 vous pouvez lire un extrait ici
 

Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1180 fois • Version imprimable

Argent brulé

Argent brulé
de : Ricardo Piglia





 
Editeur(s) : André Dimanche
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
Date de Parution : 28/08/2001
Texte d'origine espagnole traduit par François-Michel Durazzo
Présentation : Broché - 250 pages

"Mon premier lien avec l'histoire que ce livre raconte (comme c'est le cas chaque fois que les événements ne sont pas de la fiction) est le fruit du hasard. Un soir de mars ou d'avril 1966, dans un train qui allait vers la Bolivie, je fis la connaissance de Blanca Galeano que les journaux appelaient "la concubine" du voyou nommé Mereles. Elle avait seize ans mais avait l'air d'une femme de trente ans et elle fuyait. Elle me raconta une histoire très étrange que je crus à moitié. (...) Durant les longues heures de ce voyage qui dura deux jours, elle me raconta qu'elle venait de sortir de prison, qu'elle avait fait six mois pour association de malfaiteurs avec les voleurs de la banque de San Fernando et qu'elle s'exilait à La Paz. (...) Et moi je l'écoutai comme si je m'étais trouvé en présence de la version argentine d'une tragédie grecque. (...)
Deux villes (Buenos Aires et Montevideo) furent le théâtre de ces faits, entre le 27 septembre et le 6 novembre 1965. J'ai respecté la continuité de l'action et (dans la mesure du possible) le langage de ses protagonistes et des témoins de l'histoire. Les dialogues et les opinions ne correspondent pas toujours au lieu où ils furent énoncés mais j'ai systématiquement reconstitué avec des matériaux authentiques les dires et les actions des personnages. J'ai tenté de respecter, tout au long du livre, le registre stylistique et le "geste métaphorique" (comme l'appelait Brecht) des récits sociaux qui traitent de la violence illégale."
RICARDO PIGLIA

Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1214 fois • Version imprimable

Respiration artificielle

Respiration artificielle
de Ricardo Piglia






 
Editeur(s) : André Dimanche
Genre : ROMAN POLICIER, ESPIONNAGE
Date de Parution : 31/08/2000
Texte d'origine argentine traduit par Antoine Berman
Présentation : Broché - 216 pages

Roman philosophique et néanmoins haletant, qui interroge l'histoire argentine, paru à Buenos Aires en 1980. Une oeuvre dans laquelle apparaissent Enrique Ossorio, homme de confiance du sanglant dictateur J. M. de Rosas en 1837 et un disciple de Wittgenstein. Parmi les autres personnages ou écrivains évoqués citons Descartes, Hitler, Kafka, Heidegger, de Keyserling, José Ortega y Gasset, R. Arlt, et J. L. Borges. Thèmes centraux: la vérité de l'Histoire, l'exil, l'échec.

le 25 octobre 2000
L'histoire est simple, dit l'auteur, mais juste racontée de façon complexe. Comme pour brouiller les pistes. Normal : "Respiration artificielle" est paru en Argentine en 1980, quand le pays ployait sous la dictature de Videla et qu'il fallait bien que la censure ne remarque pas qu'il s'agissait là de l'histoire d'un "disparu". Disparition, mot insupportable, qui encore aujourd'hui a des résonances glaçantes dans la mémoire collective... Emilio Renzi, le narrateur, 35 ans en 1976, cherche à retrouver son oncle, Marcelo Maggi, un historien disparu qui enquêtait sur la mort énigmatique de l'ancien secrétaire de Rosas, ce dictateur qui ensanglanta le pays entre 1835 et 1850. Renzi réussit enfin à localiser Maggi, qui vit discrètement à Concordia, une petite ville au nord du pays, à la frontière du Brésil et du Paraguay. Ils échangent une correspondance dense et riche ... Un magma d'informations plus ou moins vraies, plus ou moins paranoïaques, qui forme la première partie du livre, tisse petit à petit l'histoire de l'Argentine, de ses dictatures, de son oligarchie, de sa politique. Un jour - et c'est la deuxième partie, totalement différente, de ce récit -, Renzi part à Concordia retrouver son oncle. Il y fait la connaissance de Tadewski, vieux juif polonais échoué là après avoir fui le nazisme. Et l'on découvre alors une autre face de l'Argentine, ce pays du bout des Amériques où ont débarqué, comme Tadewski, quantité d'Européens immigrés ... Dans un continent où le modèle de l'écrivain est le fastueux Garcia Marquez, Ricardo Piglia, universitaire de 60 ans (il enseigne à Harvard), affirme, tel Jorge Luis Borges, grandiose ombre tutélaire des lettres nationales, une identité littéraire plus sophistiquée, plus érudite, plus retenue et intimiste que celle du reste du monde latino-américain.
Télérama - Danielle Schramm
 

Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1150 fois • Version imprimable

Le dernier lecteur

Le dernier lecteur
de Ricardo Piglia (Auteur), André Gabastou (Traduction)







 
Broché: 209 pages
Editeur : Christian Bourgois Editeur (7 février 2008)
Collection : LITT. ETR.

Tandis que les prédictions concernant la fin de la lecture vont bon train, Ricardo Piglia s'intéresse au contraire à sa prolifération et en traque la présence dans la littérature : lecture-amie, lecture-ennemie, lecteurs en retrait du texte (Hamlet), lecteurs qui s'identifient (Anna Karénine, Madame Bovary), lecteurs qui lisent mal, qui perdent le sens (ceux de Joyce) ou le retrouvent (Borges). La lecture est une scène humaine comme une autre, elle ne se contente pas de refléter le monde. Il lui arrive aussi de le rendre complexe. A l'extrémité de la chaîne, la fiction devient la seule réalité et ne se réfère plus qu'à elle-même (Borges). La lecture, scène de négociation perpétuelle entre l'imaginaire et le réel, devient alors l'ultime refuge de la subjectivité : " Ma propre vie de lecteur y est présente et c'est pourquoi ce livre est, peut-être, le plus personnel et le plus intime de tous ceux que j'ai écrits. "

Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1187 fois • Version imprimable

à propos de "Le dernier lecteur"

Nathalie Crom / Télérama 05/03/2008
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La ville absente

La ville absente
de Piglia Ricardo (Auteur)






 
 Éditeur : Zulma
Collection : LITTÉRATURE
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
 Présentation : Broché

Suite à un mystérieux appel téléphonique, Junior part d’El Mundo, le journal où il travaille, pour se rendre au Majestic, un hôtel sordide du centre de Buenos Aires.
Ainsi débute une époustouflante enquête sur Elena, être étrange, mi-femme mi-machine, qui produit des récits à l’infini. Grâce à ces derniers, Junior progresse dans la compréhension de l’histoire et du projet romanesque du grand écrivain argentin Macedonio Fernández.
Junior arpente une ville interlope et fantasmatique, à la recherche de l’ingénieur qui a conçu la machine, désormais prisonnière du Musée et gardée par Fuyita, un gangster coréen. Se tissent alors des liens, visibles ou non, entre le réel et la fiction, l’histoire et la littérature, les aventures recueillies par Junior et celles proférées par la machine : Mac Kensey reconstruira son cottage anglais en Patagonie pour vivre suspendu aux ondes de la BBC, la fille du Majestic, danseuse à Buenos Aires, sombrera dans la drogue, l’alcool et sa passion pour Fuyita…

Hanté par l’interprétation de l’Histoire considérée comme une énigme, Junior s’attache à en dénouer les fils et à en comprendre le sens à travers une mosaïque de récits tous plus passionnants les uns que les autres. Le Gaucho invisible, la femme suicidée, la petite fille rousse, ou la jeune fille muette côtoient Perón et Evita, Richter et Lugones, Macedonio Fernández et Elena de Obieta…
Comme dans Respiration artificielle et Argent brûlé, Ricardo Piglia utilise dans la Ville absente la trame policière pour explorer l’histoire et la littérature argentine de Roberto Arlt à Jorge Luis Borges.

La Ville absente est traduit pour la première fois en français.


paraitra le 3/09/2009

Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 2 commentaires  • Lu 1400 fois • Version imprimable

petit lexique imaginaire de "la ville absente"

PETIT LEXIQUE IMAGINAIRE
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Par larouge • Piglia Ricardo • Dimanche 12/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1098 fois • Version imprimable

entretien avec Ricardo Piglia en espagnol




Ricardo Piglia
envoyé par Alexandre de Nunez

à propos de "La ville absente"

Une histoire explosive, les ramifications paranoïaques de la vie dans la ville » : tel est le pitch des Noeuds blancs, titre d'un livre qui surgit sans prévenir au milieu de cet étonnant roman qu'est La Ville absente. Ces nœuds blancs, qui « sont comme des mythes gravés dans les os du crâne », renvoient à une langue commune et originelle. Mais plus qu'une matrice gentiment théorique, Ricardo Piglia fait de ces noyaux durs de véritables ressorts de fiction. Très vite, ils agissent sur son récit en en démultipliant, en en dénoyautant les trames. Si bien que ce court roman déborde, foisonne et surprend d'une manière incroyable. → plus

Argent Brûlé: nouvelle traduction

Argent brûlé
Traduit de l’espagnol (Argentine) par François-Michel Durazzo
Nouvelle traduction






Entre septembre et novembre 1965, Buenos Aires et Montevideo sont le théâtre d’un spectaculaire braquage de banque. Ce fait divers défraye alors la chronique...

« Mon premier lien avec l'histoire que ce livre raconte (comme c'est le cas chaque fois que les événements ne sont pas de la fiction) est le fruit du hasard. Un soir de mars ou d'avril 1966, dans un train qui allait vers la Bolivie, je fis la connaissance de Blanca Galeano que les journaux appelaient "la concubine" du voyou nommé Mereles. Elle avait seize ans mais avait l'air d'une femme de trente ans et elle fuyait. Elle me raconta une histoire très étrange que je crus à moitié (...) Durant les longues heures de ce voyage qui dura deux jours, elle me raconta qu'elle venait de sortir de prison, qu'elle avait fait six mois pour association de malfaiteurs avec les voleurs de la banque de San Fernando et qu'elle s'exilait à La Paz. (...)
– Il y avait environ trois cents flics et eux, ils ont tenu bon enfermés là et personne n’a pu les en sortir, disait la Petite avec des mots prononcés sur un ton hostile, comme le sont souvent les mots dont on se sert pour raconter une défaite. (…) Elle me parla des Jumeaux, de Bébé Brignone, du Gaucho Dorda, de Malito et de Bazán le Bancal. Et moi je l’écoutai comme si je m’étais trouvé en présence de la version argentine d’une tragédie grecque. »
Ricardo Piglia

À la manière d’un Truman Capote ou d’un William Faulkner, Piglia renouvelle ici de manière magistrale le roman noir argentin.


NOTE DU TRADUCTEUR

Argent brûlé n’est pas un roman, mais le récit d’un fait divers qui défraya la chronique, sur fond d’agitation péroniste et de magouilles politiques. La violence des faits, la puissance des sentiments, la brutalité de la police dépassent parfois la fiction et tous les ingrédients d’une tragédie moderne étaient réunis. Ricardo Piglia aurait pu être tenté de réécrire l’histoire, d’en faire un roman basé sur la réalité. Il a préféré rester fidèle aux faits, à l’enquête, quitte à superposer parfois les différentes versions que lui offraient ses sources et à donner au texte le caractère d’une mosaïque, en mettant entre parenthèses les incises qui laissent à chaque témoin la responsabilité de sa parole. La longue enquête de l’auteur et l’accès à des documents confidentiels de source judiciaire, à la transcription des écoutes policières, à divers témoignages, ainsi qu’aux coupures de presse qui couvrirent l’événement, impriment leur marque au récit et renouvellent de manière magistrale le roman noir argentin. Le récit progresse, par petites touches, à mesure que chacun des témoignages apporte un fait nouveau ou corrobore un détail. Le narrateur, démultiplié par les témoins qu’il cite, circonscrit peu à peu la réalité humaine qui donne de la cohérence et de l’épaisseur aux portraits. Sans ces matériaux Malito, Bébé Brignone, Gaucho Dorda et Mereles le Corbeau sembleraient presque irréels. Cependant, loin de s’en tenir à la chronique policière, Ricardo Piglia ponctue le récit d’incursions dans le passé de ses personnages, sans tomber dans le travers de la digression. L’intensité de l’expérience ou la proximité de la mort font souvent ressurgir le passé. Chaque personnage est alors confronté à ses propres fantômes. L’évocation par Brignone de l’univers carcéral, de son oncle Federico, celle de la petite Slave qui vient hanter Gaucho Dorda sont autant de moments poignants qui nuancent le portrait des voyous en les rendant humains. Dans ces moments-là Piglia excelle. Comme dans Respiration artificielle ou la Ville absente, les micro-récits donnent une respiration et un ton unique à la narration. Tout en refusant de s’enfermer dans une seule forme d’écriture – Argent brûlé est son premier thriller –, l’auteur a su rester fidèle aux faits évoqués et fidèle à lui-même. Son double Emilio Renzi, la figure de l’enquêteur présente aussi dans les précédents romans, en est la preuve.

F.-M. D.






Deux villes, Buenos Aires et Montevideo, sont le théâtre d’un braquage de banque entre septembre et novembre 1965. Ce fait divers défraye alors la chronique en Argentine, sur fond d’agitation péroniste et de magouilles politiques. La violence des faits, la puissance des sentiments, la brutalité de la police dépassent de loin la fiction. Quand il décide d’en faire un récit, Ricardo Piglia s’en tient aux faits, à l’enquête, aux différentes versions de ses sources ; judiciaires, policières, journalistiques…
Grâce à une subtile et efficace progression, par des incursions dans le passé des personnages, Malito, Brignone, Dorda et Mereles le Corbeau prennent vie avec un réalisme extraordinaire. L’évocation par Brignone de l’univers carcéral, de son oncle Federico, celle de la petite Slave qui hante Dorda sont autant de moments poignants qui rendent humains les voyous. De même, la force qui émane du couple Bébé et Gaucho irradie le texte d’une sensuelle beauté. L’intensité de l’expérience, la proximité de la mort les confrontent tous à leurs propres fantômes. Dans ces moments-là Piglia excelle. Il sait donner une harmonie, un rythme et un ton uniques à la narration. En refusant de s’enfermer dans une seule forme d’écriture, il reste fidèle aux faits et à lui-même.


source: www.zulma.fr/livre-argent-brule-555.html



à propos de "Argent brulé"

Comment vous donner envie de lire ce roman noir, histoire d’un braquage qui a défrayé la chronique argentine dans les années 1960, sans que vous détourniez votre regard en m’assurant que le polar ce n’est pas votre truc ? J’ai bien une petite idée. D’abord, il s’agit d’un roman d’un grand auteur argentin, Ricardo Piglia. Encore peu traduit en France (Argent brûlé et La Ville absente sont disponibles chez Zulma, Le Dernier Lecteur chez Christian Bourgois et Respiration artificielle chez André Dimanche), Ricardo Piglia est pourtant considéré comme l’un des auteurs majeurs de la littérature argentine : il a publié une douzaine de livres, est scénariste, critique littéraire… Ensuite et surtout, son roman Argent brûlé est une réussite tant au niveau du style que de l’histoire. Si les histoires de braquage ne sont pas votre sujet de prédilection, je vous garantis que vous passerez outre en vous laissant happer par l’écriture, la multiplicité des points de vue, des langages utilisés. → plus

Le prix Romulo Gallegos pour Ricardo Piglia

 

L'écrivain argentin Ricardo Piglia gagne le "Nobel" de littérature latino-américain

03/06/2011

L'écrivain argentin Ricardo Piglia a remporté pour son roman "Blanco nocturno" (Blanc nocturne) le 17e prix Romulo Gallegos, considéré comme le prix Nobel latino-américain de littérature, a annoncé jeudi le jury à Caracas.

Ce prix doté de 430.000 bolivars (100.000 dollars, 70.000 euros) est attribué tous les deux ans depuis 1967 à une oeuvre en langue espagnole par le gouvernement vénézuélien en l'honneur de Romulo Gallegos (1884-1969), le plus important écrivain vénézuélien du XXe siècle, qui fut également président du Venezuela.

Ricardo Piglia s'est imposé "par son grand talent pour situer l'intrigue dans un monde précis, sa rigoureuse observation des faits et des personnages, la netteté de sa langue, la sagesse littéraire qui lui permet de captiver le lecteur et de soutenir la tension du récit", a expliqué Carmen Boullosa, romancière mexicaine et membre du jury.

"Blanco nocturno", primé en avril par le Prix national de la critique en Espagne, prouve une fois de plus le goût de l'écrivain argentin pour les intrigues policières. L'histoire s'ouvre sur la mort d'un immigrant portoricain dans un village de la province de Buenos Aires et se transforme peu à peu en histoire familiale mêlant fiction et réalité dans les années 1970 en Argentine.

Au total, 194 romans publiés en 2009 et 2010, écrits par des auteurs de 16 pays différents, étaient en compétition pour le prix.

Le prix Romulo Gallegos a été remis à des écrivains célèbres tels que Mario Vargas Llosa (Pérou), Gabriel Garcia Marquez (Colombie), Carlos Fuentes (Mexique) mais aussi, depuis 1995, à des auteurs espagnols.

M. Piglia s'est déclaré "surpris" et "fier" d'être devenu lauréat de ce prix.

"C'est une surprise très agréable. Il s'agit d'un prix important qui a maintenu son prestige au fil des ans. Je dis cela parce que le Venezuela vit un processus de changements et de transformations très importantes, et qu'il a toujours respecté la littérature", a-t-il dit.

 

Cible nocturne

 Cible nocturne
Trad. de l'espagnol (Argentine) par François-Michel Durazzo



 
Après l’assassinat, tout le monde se pose la même question : mais que faisait un ancien croupier d’Atlantic City dans ce coin perdu de la pampa argentine? Les rumeurs se répandent vite et elles sont cruelles et insistantes. On dit qu’il est venu sur les traces des sœurs Belladona, les jumelles Ada et Sofia, deux riches héritières de la région avec lesquelles il aurait eu une liaison secrète et perverse aux États-Unis. Mais on dit aussi que ce beau mulâtre portoricain, avec ses vêtements élégants et ses cheveux gominés, était en fait homosexuel et que la jalousie d’un homme fut à l’origine du crime. D’autres pensent qu’il était tout simplement un escroc ou un membre de la mafia américaine qui voulait blanchir de l’argent en achetant des chevaux argentins, pour les revendre ensuite dans le New Jersey. 

La vérité va s’avérer bien plus originale et surprenante, car Cible nocturne est un roman policier mais d’un genre nouveau : celui que Ricardo Piglia a su créer avec ces livres précédents. Tout comme dansRespiration artificielle (2000) ou dans L’Argent brûlé (2001), ici l’intrigue policière devient le point de départ d’une réflexion et d'une écriture incisives et brillantes dont le but est de révéler – noir sur blanc – les multiples visages cachées de l’Argentine contemporaine. Ainsi, la critique du pouvoir et la corruption des élites, la folie et la drogue, l’amour, l’exil et la littérature, tout l’univers de Piglia, réapparaissent dans ce roman tant attendu et qui lui a déjà valu, en 2011, le Prix de la Critique en Espagne et le Prix Rómulo Gallegos en Amérique latine.



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