Journaliste, scénariste et historien argentinNé en 1927, à Santa Fé (Argentine), Osvaldo Bayer a fait des études d’histoire à l’université de Hambourg de 1952 à 1956. De retour en Argentine il est secrétaire de rédaction dans le journal Noticias Graficas de Patagonie, collabore à diverses revues et milite dans le syndicat de presse dont il devient (de 1959 à 1962), le secrétaire général. Osvaldo Bayer se consacre par ailleur à des recherches historiques sur mouvement anarchiste argentin et publie le livre Patagonie Rebelle, qui sera adapté au cinéma, mais il doit fuir la dictature et s’installe et vit à Berlin, de 1975 à 1983. De retour à Buenos-Aires, et y poursuit son activité de journaliste et d’historien. Il est également l’auteur de Severino Di Giovanni, el idéalista de la violencia (1970), Les anarchistes expropriateurs (1974) , Radowitsky, marthyr ou assassin ? (1974)…Il est aussi le scénariste d’une dizaine de films.
source: www.bibliomonde.com
La Patagonie rebelle Co-édition Acratie Chronique d’une révolte des ouvriers agricoles en Argentine. La description minutieuse d’événements que l’Histoire officielle n’évoque guère. Rien n’a changé depuis ces années 1920 : les mêmes structures foncières demeurent. Immuable et évidente reste la complicité silencieuse de la classe politique, unissant la droite, le centre gauche et l’armée.« Les événements relatés dans ce livre s’inscrivent dans la longue suite de tragédies qui ont marqué le mouvement ouvrier en Argentine. Les massacres de Patagonie (1921) surviennent après les fusillades de la Semaine rouge (1909) et la de Semaine tragique (1919). La répression continuera tout au long du siècle pour culminer dans l’horreur avec la dictature militaire de 1976-1983 (30 000 disparus).Au début du siècle, le mouvement syndical est marqué par la présence de la FORA (Fédération ouvrière régionale argentine), anarcho-syndicaliste, plus vieille section de l’AIT. Elle compta jusqu’à 100 000 adhérents.L’économie de la Patagonie est centrée sur le mouton. La région est divisée en immenses haciendas appartenant à des propriétaires fonciers et des capitalistes argentins et anglais. Les ouvriers et les péons (travailleurs agricoles) vivent dans des conditions lamentables et travaillent pour des salaires de misère. Ils vont déclencher des grèves sous l’impulsion de la Société ouvrière de Rio Gallegos. Celle-ci est affiliée à la FORA, et son secrétaire est l’anarchiste espagnol Antonio Soto. La plupart des grévistes sont des étrangers Chiliens, Espagnols, Russes, Allemands…Par nationalisme et pour protéger les intérêts des grands propriétaires, un corps expéditionnaire, commandé par le lieutenant-colonel Varela, est chargé de rétablir l’ordre. La répression est impitoyable. Entre 1 500 et 2 000 travailleurs furent fusillés sans procès, alors que le gouvernement radical venait d’abolir la peine de mort ! En janvier 1923, Varela sera assassiné par l’anarchiste Kurt Wilckens.(…) » (extrait d’un article du Monde Libertaire, mai 1996)Ce livre est la version abrégée de Los Vengadores de la Patagonia trágica, qui se compose de quatre gros volumes. Les trois premiers parurent entre 1972 et 1974. Le quatrième fut publié en Allemagne où l’auteur avait fuit la dictature argentine. Osvaldo Bayer a réalisé une enquête très minutieuse sur le terrain. II a rencontré et interviewé de nombreux témoins des événements. Sur les lieux des massacres, il a même retrouvé des restes humains. Un film a été réalisé à partir de son livre La Patagonia Rebelde, réalisé en 1974 par Hector Oliveira. Bien des aspects de la politique argentine récente - et même latino-américaine - s’éclairent à la lecture de « la Patagonie rebelle ». Il s’agit de la description minutieuse d’événements que l’Histoire officielle n’évoque guère. Rien n’a changé depuis ces années 20 : les mêmes structures foncières demeurent. Immuable et évidente reste la complicité silencieuse de la classe politique, unissant la droite, le centre gauche et l’armée. Au départ, il s’agit de grèves pour limiter l’exploitation éhontée des ouvriers des grandes propriétés agricoles de Patagonie, et des réactions des classes dirigeantes face aux revendications. L’organisation anarcho-syndicaliste patagone, particulière dans le contexte syndical argentin, devient simultanément le fer de lance des travailleurs et le bouc émissaire de la répression. Plus d’un millier de responsables et de militants syndicaux sont fusillés alors que la peine de mort vient juste d’être abolie. Par solidarité, la vengeance des anarchistes aboutit à l’assassinat du principal responsable militaire. Puis le vengeur est exécuté à son tour. Et de même son exécuteur…
source: http://www.atelierdecreationlibertaire.com/La-Patagonie-rebelle.html |
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