Rencontres:
Fictions de l'imaginaire en Argentine
Mardi 12 février 2013, 19h – Studio AKDmia, 3A rue des Héros, 13001 Marseille
Avec Martín Felipe Castagnet
Martín Felipe Castagnet est le lauréat 2012 du Prix de la jeune littérature latino-américaine, actuellement en résidence à La Marelle, ville des auteurs.
Grand lecteur, ses genres de prédilection sont, en tant qu’écrivain, le fantastique, la science-fiction, le roman psychologique, le postmodernisme. Il travaille d’ailleurs actuellement à une thèse portant sur l’histoire éditoriale de la science-fiction en Argentine.
L’occasion d’évoquer avec lui un des aspects les plus importants de la littérature de son pays, la reprise du fantastique et de la science-fiction dans le roman, de Jorge Luis Borges à Adolfo Bioy Casares, de Silvina Ocampo à Julio Cortázar, d’Eduardo Berti à Pablo de Santis ou Alan Pauls. Et la bande dessinée (L’Eternaute…) ou le cinéma (La Antena, L’Homme sans tête, Sonambula, Luminaris…) ne sont pas en reste.
Cette soirée, organisée en prélude au prochain festival
Co Libri S, déclinera cette thématique en plusieurs temps.
Projection du court-métrage « L’Homme sans tête » de Juan Solanas
Une chambre mansardée ouvrant sur un vaste paysage industriel. Au loin, la mer à perte de vue. Quelques pas de danse sur une mélodie teintée de nostalgie. Un nœud papillon que l’on noue. Dans une photo encadrée, le regard brillant de celle qu’il aime. L’homme sans tête se prépare pour son rendez-vous galant. Ce soir, il va déclarer son amour. Pour cela, il a décidé de s’acheter une tête.
Court métrage sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2003, L’Homme sans tête y a remporté le Prix du Jury. Il a été tourné en partie à Marseille.
Table-ronde, rencontre et lecture
Petit panorama littéraire et cinématographique des littératures de l’imaginaire en Argentine, avec Martín Felipe Castagnet, Pascal Jourdana, Hernán Harispe, Leonor Harispe, suivi d’une lecture et présentation du roman de Martín Felipe Castagnet, Les Corps de l’été / Los curpos del verano (meet, 2012).
Après sa mort, un homme revient sur terre, dans un nouveau corps, pour rencontrer la descendance de sa femme et son meilleur ami…
Un roman d’anticipation, à partir d’une extrapolation du réseau Internet d’aujourd’hui.
Échanges avec le public.
Hommage à « L’Éternaute », de Hector G. Oesterheld et Francisco Solano López
Présentation et commentaire de planches de cette bande dessinée culte.
Une neige phosphorescente étrangement belle se met lentement à tomber nimbant peu à peu Buenos Aires endormie. Bientôt la radio crépite, parle d’un danger inconnu, présageant une catastrophe mondiale. Puis, le silence… Robinson de l’ère atomique, celui qui deviendra « l’éternaute », recouvert d’un scaphandre de fortune, va dès lors arpenter les rues d’une ville transformée en linceul pour trouver de quoi survivre. La saga raconte la résistance de Buenos Aires à une invasion extraterrestre, la destruction de la ville, la tentative des humains pour conserver leur civilisation…
Oesterheld pose ici les bases d’une œuvre énigmatique et prémonitoire cristallisant les angoisses de son temps. La BD deviendra un symbole de la résistance politique lors de l’avènement de la junte militaire à la fin des années 70. Ces derniers le lui feront payer, tuant Oesterheld et sa famille. Ce classique, devenu “culte” dans plusieurs pays, a été réalisé entre 1957 et 1959 au rythme de trois à sept planches par semaine publiées dans un hebdomadaire argentin. L’intégrale de ce récit a été publié en France par Vertige Graphic en trois volumes. Oesterheld lui-même a écrit un remake, plus politique encore, dessiné par Alberto Breccia en 1976 (publié en France par Les Humanoïdes associés)
Entrée gratuite, petite restauration payante sur place
Studio AKDmia, 3A rue des Héros, 13001 Marseille
Soirée proposée par La Marelle et l’Aspas, avec l’appui amical de l’AKDmia del Tango.
Table de livres proposés par la librairie L’Atinoir.
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