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Laura Alcoba



Née en 1968, Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu’à l’âge de dix ans. Dans Manèges, elle évoque un épisode de son enfance

Un entretien en video et en français à voir ici : http://www.ameriquelatine.msh-paris.fr/spip.php?article42


Par larouge • Alcoba Laura • Lundi 30/03/2015 • 0 commentaires  • Lu 3324 fois • Version imprimable

Le bleu des abeilles

 

Le bleu des abeilles

Laura Alcoba 

Par larouge • Alcoba Laura • Vendredi 23/08/2013 • 0 commentaires  • Lu 1557 fois • Version imprimable

Les passagers de l'Anna C

Les passagers de l'Anna C [Broché]

Laura Alcoba 


 
 


  • Broché: 219 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (5 janvier 2012)
  • Collection : Blanche


Les Passagers de l’Anna C. relate l’incroyable voyage effectué par une poignée de jeunes révolutionnaires argentins au milieu des années 1960. A peine sortis de l’adolescence, ils quittent clandestinement l’Argentine pour s’embarquer dans un périple qui doit leur permettre de rejoindre le Che Guevara. Ils sont prêts à donner leur vie pour qu’advienne la Révolution. Les jeunes gens sillonnent l’Europe avant de rejoindre Cuba. Leur foi révolutionnaire vacillera par moments, tout au long de ces mois d’apprentissage et de questionnements dans un camp d’entraînement cubain. Mais de vraies amitiés naissent, ils font des rencontres inoubliables. La nouvelle de la mort du Che les plonge dans une tristesse sans fond. Ils repartiront de Cuba avec l’espoir de répandre la révolution en Amérique du Sud, et avec un bébé, Laura. Dans le bateau qui les ramène chez eux, l’Anna C., un vieux barman leur apprend que le Che, quand il était étudiant en médecine, a travaillé à bord comme infirmier. Puisant à des sources à la fois familiales et historiques, Laura Alcoba a composé ce roman à partir des souvenirs, parfois lacunaires et contradictoires, des rares survivants de ce voyage, dont ses parents faisaient partie. Elle parvient à reproduire l’atmosphère de Cuba, les discours de Fidel et les conditions de vie parfois misérables des paysans, les contradictions entre l’idéal communiste et les préjugés sexistes (ou la foi catholique), la difficulté pour ces très jeunes gens de se conformer à la discipline militaire. Son récit, abordé par le biais de la vie quotidienne, ne se laisse jamais aller à la nostalgie et restitue avec justesse la jeunesse, les convictions puissantes qui animaient ses parents et leurs camarades.

 
 

Par larouge • Alcoba Laura • Mercredi 04/01/2012 • 0 commentaires  • Lu 1683 fois • Version imprimable

Jardin blanc

Jardin blanc
de Laura Alcoba (Auteur)



 


Broché:
166 pages
Editeur :
Editions Gallimard (1 octobre 2009)
Collection :
Blanche


Madrid, 1960. Ava Gardner quitte sa maison des environs de Madrid pour s'établir dans la capitale espagnole, avenida del doctor Arce. Dans le même immeuble, au premier étage, le général argentin, Juan Domingo Perón, a emménagé peu de temps auparavant. Bientôt, une jeune femme silencieuse, Carmina, s'installera au rez-de-chaussée. On pourrait penser que tout sépare ces trois personnages. Mais d'un étage à l'autre, leurs existences révèlent d'étranges correspondances : exil, regrets, fantômes et une incommensurable solitude dont un petit jardin, au bas de leur immeuble, se fait l'écho. Un jardin qu'Ava veut aussi blanc que possible. A moins qu'il ne s'agisse du désir d'Eva? C'est que le souvenir et la voix d'Evita Perón hantent les lieux chaque jour davantage...
 

 


Par larouge • Alcoba Laura • Lundi 29/03/2010 • 0 commentaires  • Lu 1759 fois • Version imprimable

A propos de Jardin Blanc

 

Laura Alcoba sera mon invitée à la librairie La Terrasse de Gutenberg le jeudi 8 avril 2010 à 20h.

Cet article est paru dans le Magazine des Livres.

Croire aux fantômes

 

Dans Manèges, paru chez Gallimard en 2007, Laura Alcoba reconstituait par petites touches sensibles son enfance volée sous la dictature argentine. Vus à hauteur de petite fille les événements qui, de 1976 à 1983, endeuillèrent, et pour longtemps, le pays de ses origines s’y révélaient dans toute leur violence absurde, leur opacité. La « Guerre Sale » y était évoquée avec tant de justesse que le livre a trouvé un écho considérable et persistant en Argentine, en Espagne et ailleurs dans le monde.
Après ce récit autobiographique où l’on sentait déjà frémir l’écrivain, Laura Alcoba aurait pu poursuivre sur sa lancée et écrire la suite : son exil en France. Là encore elle aurait sans doute choisi les mots et l’angle justes. Jardin blanc n’est pourtant pas la mise noir sur blanc de son déracinement. Pas directement. L’auteur a fait cette fois œuvre de fiction. Et c’est bien la même voix, flutée, vive, celle d’une fée mi-Clochette mi-Carabosse, qui entremêle ici trois fils de vie. Alcoba a écrit son roman de l’exil, mais l’exil n’est pas le sien.
Dans le Madrid des années 60, une poignée de personnages vont se croiser autour d’un petit jardin blanc. Il y a Carmina, porteuse de ces secrets qui chassent les jeune filles hors des terres d’innocence. Carmina dont les silences et la sobriété rendent plus théâtrales encore les confidences d’Ava Gardner, son goût immodéré pour les sol y sombra, son amour assumé des beaux mâles. Comme si l’une était le contrepoint de l’autre. Dans le même immeuble donnant sur ce jardin que « Madame Gardner veut voir toujours plus blanc » vit – ou plutôt tourne en rond – le General Peron. Réduit à l’impuissance, à l’attente d’une hypothétique et humiliante convocation de Franco, il semble veillé sans relâche par un fantôme : celui de sa chère Evita emportée par un cancer à l’âge de 33 ans et dont le corps embaumé à disparu au moment du coup d’état militaire, en 1955. Les pages où sont chroniquées sa déchéance physique puis le rapport quasi amoureux qu’instaure son embaumeur avec celle qui devra être son chef d’œuvre sont parmi les plus belles du roman. Les plus singulières aussi. Car ces pages donnent à cette âme errante une présence plus charnelle et plus clairvoyante que celle des vivants. On repense alors à la petite fille de Manèges, hantée par les disparus, longtemps empêchée par l’interdiction de dire et l’impossibilité de comprendre. Cette petite fille là, celle de la dictature, à qui l’on intimait de se taire, cette petite fille qui vivait avec la peur comme d’autres avec l’espoir ou la joie, la petite Laura, donc, a sans doute souvent rêvé d’interroger les morts. Laura Alcoba, devenue écrivain, ne l’oublie pas, l’invisible cohorte ayant emporté avec elle des pans entiers de leur histoire commune.
Confiés à d’autres personnages, dans d’autres lieux, c’est un peu de cette violence, de ces déchirures et de cet exil que l’auteur met en scène dans Jardin Blanc. Sans bruit ni fureur mais avec force. Car c’est, entre autres, ce que réussit la littérature : recueillir et nous confier le murmure ininterrompu des revenants.

Jardin blanc, roman, Laura Alcoba, Gallimard, 2009.

source: www.carolezalberg.com/rencontres-chroniques/a-propos-de-jardin-blanc-de-laura-alcoba/
 

 
 

Par larouge • Alcoba Laura • Lundi 29/03/2010 • 0 commentaires  • Lu 1558 fois • Version imprimable

Maneges (Petite histoire de l’Argentine)

Maneges (Petite histoire de l’Argentine) 

de : Laura Alcoba  

 

Editeur(s) : Gallimard 

Genre : ROMAN CONTEMPORAIN 

Date de Parution : 18/01/2007 

Présentation : Broché - 190 g - 14 cm x 20 cm 

Nous sommes en Argentine, à La Plata, en 1976, date du coup d’État militaire et du début de la « sale guerre » menée par la junte contre les opposants. La narratrice a huit ans, et ses parents appartiennent au mouvement révolutionnaire des Montoneros, principale cible de la répression. Elle vit dans un monde d’adultes apeurés, qui passent leur temps à se cacher, à déjouer les filatures et les délations. Dépositaire de secrets qui la dépassent, elle est privée de la vie normale d’une petite fille : elle ne doit se confier à personne, n’a pas d’amis, change de maison et de nom… Quand son père est arrêté, elle s’installe avec sa mère dans la « maison aux lapins » : sous couvert d’un élevage industriel de lapins qui justifie les va-et-vient permanents d’hommes et de véhicules, l’endroit abrite l’imprimerie clandestine du mouvement. Car, selon les préceptes exposés par Edgar Poe dans La Lettre volée et repris par un théoricien du groupe, « il faut parfois savoir cacher en exhibant. » La mère, qui n’y croit guère, juge la cache peu sûre et décide de partir en exil. Finalement, toute la famille se retrouvera en France, alors que l’aventure de la « maison aux lapins » a fini par un massacre - comme toujours ou presque, il y a eu un traître. Aujourd’hui, la « maison aux lapins » est devenue un mémorial de la résistance, et c’est à partir de ses souvenirs que Laura Alcoba a écrit ce roman de l’enfance privée d’enfance. Car, ici, les faits et les lieux évoqués sont réels. Et les « manèges » du titre désignent, tout autant que les manigances des adultes ou les mouvements de la mémoire, ces manèges de fête foraine où la fillette n’avait pas le droit de monter.
” Maintenant, nous allons vivre dans la clandestinité, voilà exactement ce que ma mère a dit.Pour la trappe clans le plafond, je ne dirai rien, même si on venait à me faire très mal.Je n’ai que sept ans mais j’ai compris à quel point il est important de se taire. ”
 


Par larouge • Alcoba Laura • Vendredi 12/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1360 fois • Version imprimable

petite introduction à “manèges”

Tu dois te demander, Diana, pourquoi j’ai tant tardé à raconter cette histoire. Je m’étais promis de le faire un jour, mais plus d’une fois je me suis dit que le moment n’était pas encore venu.J’avais fini par croire qu’il valait mieux attendre d’être vieille, très vieille même. L’idée me paraît curieuse maintenant, mais longtemps j’en fus persuadée.Il fallait que je sois seule ou presque.Il fallait que les quelques survivants de cette histoire ne soient plus de ce monde — ou bientôt plus — pour que j’ose évoquer ce bout d’enfance argentine sans craindre leur regard et une certaine forme d’incompréhension que je croyais inévitable. Je redoutais qu’ils ne me disent : « À quoi bon remuer tout ça ? » Et je me sentais gênée à l’avance d’avoir à m’expliquer. Il ne me restait plus qu’à laisser faire le temps pour atteindre ce lieu de solitude et de délivrance que j’imagine être la vieillesse. C’est exactement ce que je pensais.Puis, un jour, je n’ai plus supporté l’attente. Tout d’un coup, je n’ai plus voulu attendre d’être si vieille et si seule. Comme si je n’avais plus le temps.Ce jour, je crois bien qu’il correspond à un voyage que j’ai réalisé en Argentine avec ma fille à la fin de l’année 2003. Sur place j’ai cherché, j’ai rencontré des gens. Je me suis mise à me souvenir bien plus précisément que par le passé. Le temps avait fini par faire son œuvre beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé : désormais, il devenait pressant de raconter.M’y voici.Je vais évoquer cette folie argentine et toutes ces personnes emportées par la violence. Je me suis enfin décidée parce que je pense bien souvent aux morts, mais aussi parce que je sais qu’il ne faut pas oublier les survivants. Je suis à présent convaincue qu’il est très important de penser à eux. De s’efforcer de leur faire aussi une place. C’est cela que j’ai tant tardé à comprendre, Diana. Voilà sans doute pourquoi j’ai tant attendu.Mais avant de commencer cette petite histoire, j’aimerais te dire une chose encore : si je fais aujourd’hui cet effort de mémoire pour parler de l’Argentine des Montoneros, de la dictature et de la terreur à hauteur d’enfant, ce n’est pas tant pour me souvenir que pour voir, après, si j’arrive à oublier un peu.
 
© www.gallimard.fr 2007


Par larouge • Alcoba Laura • Vendredi 12/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1327 fois • Version imprimable

à propos de “manèges”

Pour une petite fille de sept ans, les adultes sont des gens curieux qui vivent de façon étrange Ils se cachent, ils changent de nom ou disparaissent en prison ou ailleurs. Les réactions des adultes sont toujours surprenantes, surtout dans L’Argentine des années 70, où il vaut mieux marcher droit et ne pas avoir un trop vif désir de liberté. Les colonels sont au pouvoir, la presse et l’opposition muselées. Les parents de la très jeune narratrice sont des résistants au régime. Ils impriment avec d’autres un journal d’opposition dans une imprimerie clandestine dissimulée dans un élevage de lapins.

La petite file intègre la peur dans laquelle tout le monde vit mais pas la cause de cet état de quasi terreur. Elle. subit sans comprendre la colère des grands parce-qu’elle est allée à l’école avec son vrai nom cousu sur une étiquette de son blouson ou qu’elle dit à la voisine qu’elle n’a pas de nom : Forcément entre son vrai patronyme et celui mentionné sur les faux papiers, elle s’y perd un peu. Pourtant sa vie d’enfant n’est pas dénuée de charme : elle doit faire des paquets cadeaux les plus brillants possible pour dissimuler les piles de journaux qui sortent de l’imprimerie et puis il y a des gens qu’elle aime bien : l’ingénieur qui a conçu les plans de leur cachette par exemple.

Mais bientôt la vie de la fillette et de sa mère va encore se compliquer et ce sera l’exil grâce à une relation assez douteuse du grand père avocat qui leur permettra de quitter ce pays invivable

Laura Alcoba raconte son enfance argentine avec beaucoup de tendresse et de chaleur même si cette période de sa vie a été terriblement difficile et que la petite fille qu’elle était a vu et compris beaucoup plus de choses que les adultes ne le pensaient alors. Se taire, ne plus aller à l’école, voir son père en prison, ses grand parents de façon clandestine ne sont pas même à sept ans des évènements faciles à gérer encore moins à oublier.Brigit Bontour

source: http://ecrits-vains.com/


Par larouge • Alcoba Laura • Vendredi 12/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1438 fois • Version imprimable

à propos de “manèges” plus une video en français

Paris. Mars 2007

Tu dois te demander, Diana, pourquoi j’ai tant tardé à raconter cette histoire. Je m’étais promis de le faire un jour, mais plus d’une fois je me suis dit que le moment n’était pas encore venu.
J’avais fini par croire qu’il valait mieux attendre d’être vieille, très vieille même. L’idée me paraît curieuse maintenant, mais longtemps j’en fus persuadée. Il fallait que je sois seule ou presque.

Laura Alcoba
envoyé par Alexandre de Nunez

Je vais évoquer cette folie argentine et toutes ces personnes emportées par la violence. Je me suis enfin décidée parce que je pense bien souvent aux morts, mais aussi parce que je sais qu’il ne faut pas oublier les survivants. Je suis à présent convaincue qu’il est très important de penser à eux. De s’efforcer de leur faire aussi une place. C’est cela que j’ai tant tardé à comprendre, Diana. Voilà sans doute pourquoi j’ai tant attendu.
Mais avant de commencer cette petite histoire, j’aimerais te dire une chose encore : si je fais aujourd’hui cet effort de mémoire pour parler de l’Argentine des Montoneros, de la dictature et de la terreur à hauteur d’enfant, ce n’est pas tant pour me souvenir que pour voir, après, si j’arrive à oublier un peu.

Laura Alcoba, Manèges, Ed. Gallimard, 2007

Bonus…

Laura Alcoba finit son roman par cette phrase « Ça aussi, c’est d’une excessive évidence.
Paris, mars 2006 »
.

En mars 2006 avec Jean Lebrun nous préparions une émission autour des 30 ans du coup d’état militaire en Argentine, nous conviâmes des jeunes, fils et petit-fils de l’exil. Est-ce une évidence ? je ne sais pas, mais, ce jour-là, dans la salle du café El Sur où était retransmise l’émission, se trouvait Cecilia accompagnée de sa mère Laura. Cecilia Teruggi, nièce de Diana Teruggi, tragique héroïne de Manèges.

La liberté d’Internet nous permet ici d’associer des histoires croisées sans respecter l’unité de temps, ni de lieu. Pour illustrer alors cette page retrouvez en bonus une émission de radio ; des rencontres qui ne sont certainement pas fortuites.
Alexandre de Nunez

vous pouvez écouter la video ici: http://www.ameriquelatine.msh-paris.fr/spip.php?article42


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