Marcelo Figueras est écrivain et scénariste. Il né en 1962 à Buenos Aires.
Il est en train de s'imposer en Argentine (et aux États-Unis entre autres) comme l'un des talents les plus originaux de la nouvelle fiction.
Le seul ouvrage traduit en français est La Griffe du passé (éditions Phébus), 2004 (en espagnol : El Espía del tiempo, titre tiré de la phrase «the perfect spy of the time», extraite de Macbeth de Shakespeare).
« Dieu ne savait pas que tuer était mal jusqu'à ce que Caïn fasse des siennes ». L'action se passe au Trinidad, un pays imaginaire, après la dictature des « Prétoriens ».
C'est le scénariste de Plata quemada (en français Vies brûlées, litt. Argent brûlé) (2000) (dont il est également acteur).
Filmographie
Scénariste :
Caudillo (annoncé) Peligrosa obsesión (2004) Kamchatka (2002) Plata quemada (2000)
Rosario Tijeras (2004) tiré de du roman eponyme de Jorge Franco, jeune écrivain colombien; a été le film ayant réuni les plus d'entrées en Colombie, cette année-là.
Idée originale :
Kamchatka (2002)
Kamchatka
de Marcelo Figueras (Auteur), Vincent Raynaud (Traduction
Broché: 370 pages
Editeur : Editions du Panama (4 janvier 2007)
Désormais adulte, Harry (son nom dans la clandestinité, emprunté au magicien Houdini) se souvient du coup d'Etat de la dictature des généraux en Argentine. Il avait dix ans et son frère, le Lutin, cinq, quand leurs parents les ont retirés de l'école pour fuir Buenos Aires, et vivre clandestinement à la campagne. Leur père était avocat et défenseur de prisonniers politiques, leur mère universitaire et chercheuse, tous deux menacés par le régime. Durant ces quelques semaines, la famille a vécu une vie parallèle, l'envers clandestin de leur quotidien habituel, essayant de maintenir usages, traditions et rites, avant que le couple ne laisse en urgence les deux enfants chez leurs grands-parents et disparaisse à jamais. Pour Harry, le Kamchatka, cette lointaine péninsule sibérienne, est dès lors devenu un refuge, un lieu imaginaire qui représente la résistance à l'oppression : c'est en effet un secret qu'il partageait avec son père et le dernier mot que ce dernier lui a dit. Kamchatka est donc un roman d'initiation, l'histoire d'un enfant dont la vie est bouleversée par les événements politiques qui emportent son pays. Mais bien qu'écrit à la première personne, le narrateur est un adulte, qui écrit des années plus tard, ce qui permet à Marcelo Figueras de mettre son récit en perspective, de lui donner de la profondeur et de jouer sur l'ironie et l'humour.
Le roman se situe en Argentine alors que s’organise la résistance à la dictature dans la fin des années 1970. L’auteur a fait le choix de faire parler un jeune garçon qui vit chez ses grands parents et se souvient des mois de clandestinité qu’il a vécu avec ses parents et son jeune frère.
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La Griffe du passé
de Marcelo Figueras (Auteur), François Gaudry (Traduction)
Broché: 291 pages
Editeur : Editions Phébus (8 septembre 2004)
Collection : D'aujourd'hui Etranger
Un pays d'Amérique latine qui ressemble furieusement à l'Argentine... Urne succession de crimes qui remuent beaucoup de mauvais souvenirs : on retrouve successivement les cadavres, fort méchamment mis à mal, de trois tortionnaires impunis qui avaient tenu le haut du pavé sous l'ancienne dictature militaire... La police. charge le détective Van Upp de mener l'enquête... Étrange citoyen que ce Van Upp, qui a lui-même de lourds souvenirs à gérer. Mais après tout, si l'on veut vraiment se coltiner les fantômes du passé, autant envoyer en première ligne quelqu'un de bien placé pour savoir de quoi il retourne. D'autant que ledit passé, s'il s'entend à faire le mort, ne dort que d'un œil... et a encore la griffe mauvaise. Borges et Umberto Eco, divinités tutélaires, se sont penchés sur le berceau de ce faux polar conçu comme un labyrinthe de glaces, où les images d'un passé violent et celles d'une folie qui se conjugue au présent semblent jouer à cache-cache. Seuls inconvénients d'une telle lecture : impossible de dormir pendant... et plutôt difficile après.
Il y a des romans qui gardent encore leurs secrets, une fois lus et refermés. Après tout, les romans ne sont pas d’excellentes mères de famille qui vous tendent les bras et vous cajolent. Certains romans seraient plutôt comparables à des adolescents ombrageux, qui vous fuient plutôt que de vous serrer la main.Et cela ne préjuge en rien de leur qualité. Prenez par exemple La griffe du passé de Marcelo Figueras, un auteur argentin né en 1962, romancier et scénariste. Vous lisez son roman, tendu et fasciné. Et à la fin, vous avez l’impression de n’avoir pas tout compris. Et vous vous dites que tout compte fait, ça n’est pas bien grave.Ne pas tout comprendre, signifie qu’un livre a plusieurs interprétations, de même qu’une maison peut avoir plusieurs portes. Mais arrêtons là avec les métaphores domestiques.Imaginez un pays qui ressemblerait comme deux gouttes d’eau à l’Argentine. Ce pays s’appellerait Trinidad et aurait été pendant des années sous le joug d’une dictature militaire aux mains d’un groupe appelé les Prétoriens. Lesdits Prétoriens auraient pratiqué un régime de terreur avec tortures, morts sans sépultures et disparitions en tout genre. Une fois chassés du pouvoir, et du temps ayant passé, les Prétoriens auraient échappé à la justice et vivraient en toute impunité.Or, un jour, quelqu’un se met à tuer de façon atroce les "Généraux" Prétoriens encore en vie. Le gouvernement décide alors de faire appel à Van Upp, un détective surdoué, mais qu’une sombre affaire et une dépression ont tenu écarté de toute enquête durant le règne des Prétoriens.Ce roman est une addition de mystères : qui a tué et qui tue ces vieux Généraux ? Qui est Van Upp et qu’a-t-il à cacher ? Quelle machination est-elle à l’œuvre ? Peut-on encore croire en Dieu ?Malgré la grande violence qui sous-tend le livre, l’écriture de Figueras n’est jamais complaisante. De même que les nombreuses allusions à Shakespeare ne sont jamais gratuites.Voilà donc un récit plein de bruit et de fureur, mais surtout pas raconté par un idiot. Un récit, et cela a son importance, qui vous fera ressentir de l’intérieur, ce que signifie vivre sous un régime dictatorial.Philippe Sendek© Jowebzine.com - Octobre 2004
Meurtres de Généraux dans un pays d’Amérique du Sud imaginaire. Ce roman pose de nombreuses questions à ses lecteurs. À vous de répondre.
L'Etat s'appelle Trinidad ; il ressemble à l'Argentine redevenue, prétendent certains, démocratique. Dans ce pays, ni la justice, ni la presse, ni la classe politique n'inquiètent les généraux tortionnaires qui dirigèrent le régime des «Prétoriens». Deux sont tués : l'un vidé de son sang dans son jardin, l'autre noyé dans son bureau devenu aquarium. La police est d'une incompétence gênée. Le ministre finit par appeler Van Upp, un flic qui vient de passer dix ans dans un hôpital psychiatrique... L'identification des meurtriers ne guérira ni le pays de sa morbide amnésie, ni Van Upp de sa mémoire sensible.
Philippe Lançon - Libération
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