[ARGENTINE] (Bruxelles, 1914 — Paris, 1983). « Comme Argentin, on ne fait pas mieux : de sang espagnol mêlé de sang français et allemand, Julio Cortázar - géant de deux mètres, à la voix de basse, à la barbe de style Castro masquant un visage de jeune homme - est né à Bruxelles, un soir d'août 1914, sous un bombardement allemand. Arrivé enfant dans la patrie de ses parents, l'Argentine, il y demeura plus de trente ans, avant de s'établir à Paris en 1951. Poète, auteur d'un recueil de sonnets publié sous un pseudonyme, professeur à l'université de Buenos Aires, traducteur - admirable - de l'œuvre en prose de Poe, c'est peu de temps avant de retraverser l'océan qu'il commence une carrière d'écrivain qui ne devait plus s'interrompre depuis. Deux voies parallèles dans son inspiration : celle de la nouvelle fantastique, genre où il est passé maître, comme en témoigne Les Armes secrètes (1959) et Tous les feux le feu (1966). Et celle du roman, où il a accomplit ce rêve après lequel courent tant d'écrivains : écrire un autre Ulysse. Car Julio Cortázar y est bel et bien parvenu, pour son compte, dans Marelle (1966), roman total, voyage initiatique, descente aux enfers où d'ailleurs, il prend plus volontiers Lautréamont que Joyce pour guide. Après cette quête métaphysique, prolongée par 62. Maquette à monter (1968), Cortázar remonte pour ainsi dire à la surface du réel, revient à un monde plein du bruit et de la fureur des exécutions sommaires, des tortures et des bombardements. Désormais, sa préoccupation majeure sera, en effet le socialisme sud-américain. Ses amis se nomment Castro ou Allende. Choix politique sans ambiguïté qui, sur le plan littéraire va aboutir au Livre de Manuel (1973). » (Hector Bianciotti).
[ARGENTINE] (Bruxelles, 1914 — Paris, 1983). « Comme Argentin, on ne fait pas mieux : de sang espagnol mêlé de sang français et allemand, Julio Cortázar - géant de deux mètres, à la voix de basse, à la barbe de style Castro masquant un visage de jeune homme - est né à Bruxelles, un soir d'août 1914, sous un bombardement allemand. Arrivé enfant dans la patrie de ses parents, l'Argentine, il y demeura plus de trente ans, avant de s'établir à Paris en 1951. Poète, auteur d'un recueil de sonnets publié sous un pseudonyme, professeur à l'université de Buenos Aires, traducteur - admirable - de l'œuvre en prose de Poe, c'est peu de temps avant de retraverser l'océan qu'il commence une carrière d'écrivain qui ne devait plus s'interrompre depuis. Deux voies parallèles dans son inspiration : celle de la nouvelle fantastique, genre où il est passé maître, comme en témoigne Les Armes secrètes (1959) et Tous les feux le feu (1966). Et celle du roman, où il a accomplit ce rêve après lequel courent tant d'écrivains : écrire un autre Ulysse. Car Julio Cortázar y est bel et bien parvenu, pour son compte, dans Marelle (1966), roman total, voyage initiatique, descente aux enfers où d'ailleurs, il prend plus volontiers Lautréamont que Joyce pour guide. Après cette quête métaphysique, prolongée par 62. Maquette à monter (1968), Cortázar remonte pour ainsi dire à la surface du réel, revient à un monde plein du bruit et de la fureur des exécutions sommaires, des tortures et des bombardements. Désormais, sa préoccupation majeure sera, en effet le socialisme sud-américain. Ses amis se nomment Castro ou Allende. Choix politique sans ambiguïté qui, sur le plan littéraire va aboutir au Livre de Manuel (1973). » (Hector Bianciotti). Les autonautes de la cosmoroute, c'est quoi cette pièce?Par Igor Hansen-Love (L'Express), publié le 11/04/2012 à 11:00 Les Autonautes de la Cosmoroute, une création collective d'après le texte de Julio Cortazar et Carol Dunlop. Elizabeth Carecchio Quand l'amour rencontre l'absurde, ça donne Les autonautes de la cosmoroute, écrit par Julio Cortazar et Carol Dunlop. Au départ Les Autonautes de la Cosmoroute est le carnet de route de l'écrivain argentin Julio Cortázar et de sa compagne, Carol Dunlop. Une étrange chronique écrite à quatre mains qui raconte comment ces deux amoureux entreprirent une expédition alors qu'ils se savaient atteints d'une maladie incurable. L'objectif est fixé: ils conduiront de Paris jusqu'à Marseille, sans quitter l'autoroute, dormant sur les aires de repos. A l'arrivée Trente ans plus tard, pendant l'été 2011, le collectif Jakart et Mugiscué repart sur les traces de ces deux individus en s'imposant les mêmes contraintes. Pour enrichir le texte original, ils y incorporent leurs notes : des bribes d'observation anecdotiques de tout ce qui les entoure. Et alors? L'humour absurde fuse. L'histoire d'amour entre les deux protagonistes, joliment rendue, donne de la consistance à ce projet loufoque. Le plaisir que prennent ces jeunes comédiens sur scène est communicatif. Un bémol, tout de même: la pièce est un poil trop longue. Crépuscule d'automne [Broché] Julio Cortazar (Auteur)
Broché: 343 pages Editeur : José Corti Editions (6 mai 2010) Collection : Ibériques (Poesie) Présentation de l'éditeurJe ne sais pas ce qui rend un livre inoubliable mais je sais que, depuis que je découvris Salvo el crepúsculo, dans la première édition mexicaine, je n'ai jamais pu l'oublier. C'était en 1984, année de la mort de Cortázar. Une nouvelle édition est sortie récemment aux éditions Alfaguara, elle inclut de légères retouches faites par l'auteur sur des épreuves retrouvées. Mais il n'a rien supprimé, ni changé, ni désavoué de cet ensemble de textes d'époques diverses de sa vie, choisis et spécialement réunis par ses soins. De quelle manière ce livre est arrivé entre mes mains, je ne saurais le dire. J'en suis tombée amoureuse et ensuite il s'est de lui-même enraciné dans mon souvenir. Car peu de temps après, je me suis mise sans succès à le chercher sur mes étagères. Depuis lors, à intervalles réguliers, je n'ai pas cessé d'essayer de le retrouver en vain. Il me semblait impossible de l'avoir perdu ou prêté à quelqu'un ; il avait disparu et je ne me consolais pas. Il m'était cher, il enfermait une signification particulière, une musique, une indépendance, une nostalgie qui trouvaient en moi une résonance pleine. Après qu'il eut publié Rayuela (Marelle) en Argentine, Cortázar adressa une lettre à son ami Fredi Guthman, où il dit : "Maintenant les philologues, les rhétoriciens, les versés en classifications et en expertises se déchaîneront, mais nous sommes de l'autre côté, dans ce territoire libre et sauvage et délicat où la poésie est possible et arrive jusqu'à nous comme une flèche d'abeilles...".
lire la suite ici source : www.jose-corti.fr/titresiberiques/crepuscule_cortazar.html Nous l'aimons tant, Glenda. Queremos tanto a Glenda
edition bilingue, de Julio Cortazar Poche: 133 pages
Editeur : Gallimard (31 mai 1999) Collection : Folio Bilingue « Dans les récits de Cortázar, l'étrange survient en dépit de la science. Ses histoires sont l'expérience des limites. La réalité la plus triviale est sous nos yeux traversée par l'inexplicable, et le quotidien devient cauchemar : le fantastique peut faire irruption à tout moment, forçant la croûte des apparences et la certitude, jamais totale, des points de vue. [...] Tout a lieu en quelques pages, et l'écriture est prodigieuse dans les passages de la réalité à l'irréalité, de la vérité à l'invention, des faits à la version des faits, de la folie à la raison. » Juan Carlos Mondragón. Nouvelles, histoires et autres contes
de Julio Cortazar (Auteur), Collectif (Traduction) Broché: 1415 pages
Editeur : Editions Gallimard (13 mars 2008) Collection : Quarto Les histoires de Julio Cortázar s’inscrivent dans une grande tradition classique de la littérature fantastique. Mais chez lui, contrairement à ses prédécesseurs, pas de fantômes, pas d’ambiguïté : les histoires les plus élaborées ne tendent pas vers l’abstraction, elles gardent – et c’est leur mystère – la vitalité du quotidien. Cortázar s’inscrit aussi dans la tradition surréaliste du « merveilleux quotidien », du mystère de la réalité qu’il est réservé au poète de percer derrière les apparences, dans un état de rêve éveillé ou de transe. Il est ce voyant qui extrait l’insolite de la banalité, l’absurde de la logique, le prodigieux de l’ordinaire. L’extrême dépouillement du style ne peut qu’ajouter à l’illusion de la facilité. Ces histoires si simples à lire atteignent un sommet de la sophistication : l’alliance imprévisible du jeu, de la folie, de la poésie et de l’humour. NOUVELLES, HISTOIRES ET AUTRES CONTES : Bestiaire - Les Armes secrètes - Fin d'un jeu - Cronopes et Fameux - Tous les feux le feu - Octaèdre - Façons de perdre - Un certain Lucas - Nous l'aimons tant, Glenda - Heures indues - Les Discours du pince-gueule - On déplore la - Prose de l'observatoire - Silvalande - Un gotán pour Lautrec. Choix de récits dans : Le Tour du jour en quatre-vingts mondes - Dernier Round - Territoires - Les Autonautes de la cosmoroute - Textes inédits en français [2008], trad. de l'espagnol par Karine Berriot, Françoise Campo-Timal, Isabelle Dessommes, Laure Guille-Bataillon, Sylvie Protin et Françoise Rosset. Édition publiée sous la direction de Sylvie Protin
Critique
Les jeux de Cortazar LE MONDE DES LIVRES | 19.06.08 | 11h42 • Mis à jour le 19.06.08 | 11h42 En espagnol, le mot cuento signifie aussi bien conte que nouvelle (alors que novela signifie roman, tout comme l'italien novella ou l'anglais novel, qui utilise novella pour un texte d'une longueur intermédiaire...). C'est donc à double titre que les Nouvelles, histoires et autres contes de Julio Cortazar (1914-1984) ont leur place en "Quarto" Gallimard, dans la collection "Nouvelles et Contes" aux côtés de Marcel Aymé, Honoré de Balzac ou Joseph Conrad. Le volume commence par le texte d'une conférence prononcée en 1963, "Quelques aspects du conte", qui démontre l'immense érudition de l'écrivain, et prouve la pertinence de ses réflexions sur le genre. Sont ici repris des recueils déjà publiés et bien connus (comme Bestiaire, Les Armes secrètes, Tous les feux le feu...) mais aussi de nombreux textes moins connus, difficiles voire impossibles à trouver (Façons de perdre, Un certain Lucas, Prose de l'Observatoire...), d'autres sortis de plaquettes peu diffusées, voire des inédits en français. Sans oublier des dessins, des photographies, et des reproductions de manuscrits : un vrai régal... Les écrivains d'Amérique du Sud, et en particulier les Argentins, avec outre Cortazar, Jorge Luis Borges ou, plus proche de nous, Juan José Saer, sont d'immenses conteurs, des maîtres du texte court et puissant qui laisse le lecteur, après le dernier mot, subjugué, trop fasciné pour pouvoir tout de suite lire une nouvelle histoire. Cette tension court des premières aux dernières pages, au dénouement - souvent abrupt, inattendu. Prenons par exemple un texte rare, "Le Manuscrit trouvé dans une poche". Le narrateur est assis dans le métro, face à une jeune femme dont il voit le reflet dans la vitre. Il joue à "un jeu" aux règles complexes qui lui impose une logique implacable. Ce texte est suivi d'extraits d'entretiens avec l'écrivain, qui apportent d'utiles éclairages... et incitent à une seconde lecture. Car chez Cortazar, le jeu n'engage pas seulement l'auteur, mais également le lecteur. NOUVELLES, HISTOIRES ET AUTRES CONTES de Julio Cortazar. Edition Sylvie Protin, traduction de l'espagnol (Argentine) collective,. Gallimard, "Quarto", 1 428 p., 29 €. Martine Silber Article paru dans l'édition du 20.06.08. source: www.lemonde.fr
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