Alberto GERCHUNOFF
(Proskurov, Russie, 1883 — Buenos Aires, 1950). Journaliste à Rosario (El Censor) puis à Buenos Aires (El Mundo), essayiste, biographe et conteur, il est l'auteur de Los gauchos judios (1910), suite de récits inspirés de la vie de colons juifs installés dans les provinces de Santa Fe et d'Entre Ríos.ANTHOLOGIES / REVUES : « Le candélabre d'argent », traduit de l'espagnol par Georges Pillement, dans Les Conteurs hispano-américains, Delagrave, 1933 — « Le bouvier », traduit de l’espagnol par Arturo Orzábal Quintana, dans Le Paysage et l’âme argentins, 1938.
Les gauchos juifsFILMOGRAPHIE : Los gauchos judios (1975), film de Juan José Jusid, d’après le livre homonyme (1910).
Les gauchos juifs
de Alberto Gerchunoff (Auteur)
Broché: 181 pages
Editeur : Stock (12 avril 2006)
Collection : La Cosmopolite
Publié pour la première fois en 1910 en Argentine, Les Gauchos juifs raconte une histoire incroyable mais vraie. Celle d'hommes et de femmes qui, pour échapper à la misère et aux persécutions, quittèrent leurs villages enneigés d'Europe orientale pour s'installer sur les étendues sauvages et rudes d'Argentine. Avec en tête un projet qui aujourd'hui paraît fou : bâtir une nouvelle Jérusalem. Considéré dès sa parution comme un trésor de la littérature hispanique, salué par Jorge Luis Borges, Les Gauchos juifs renoue avec la grande tradition du réalisme magique et du conte hassidique. Dans un style qui mêle le prosaïque et le magique, le lyrisme et la simplicité Alberto Gerchunoff dépeint le labeur quotidien, la moisson, les saisons qui passent, les émois amoureux, bref, la vie au jour le jour de ces hommes qui, partis pour cultiver les champs et se rapprocher de Dieu, furent à jamais transformés par les terres violentes et exigeantes du Nouveau Monde. La fabuleuse aventure de Juifs devenus des gauchos.
Un violon sur le toit argentin
Les gauchos juifs, Alberto Gerchunoff, StockArticle publié le lundi 26 juin 2006.
L’histoire est véridique. Fin du XIXe siècle, en Russie tsariste, les communautés juives sont régulièrement victimes du sport préféré des cosaques : le pogrome. Le pogrome est un jeu slave où le nombre de joueurs importe peu - mais plus il y a de fous, plus on tue. Une règle d’or : les gagnants et les perdants sont désignés avant le début de la partie. Mettez de la vodka dans la panse d’un cosaque, une arme dans sa main, le cosaque sur un cheval, regroupez un maximum de cosaques et envoyez-les piller et ruiner un village juif. Grâce à quoi les juifs pourront développer cet extraordinaire humour qui leur va si bien et qui pousse le vieux Moché, victime d’un de ces pogromes, à répondre aux siens qui viennent le relever, après qu’il a reçu un poignard dans son ventre, et lui demandent s’il a mal : “Seulement quand je ris”. Mais on n’a pas toujours envie de rire. Avec l’aide des barons Hirsch et Rotschild, certains juifs sont partis en Argentine. Le livre de Gerchunoff, écrit et paru en 1911, nous parle des ces “gauchos juifs”. Cette version argentine d’un Violon sur le toit nous rappelle qu’un des fondements du judaïsme, oublié dans la diaspora, est l’agriculture et l’élevage. Gerchunoff nous dépeint avec humour et tendresse un peuple juif serein, heureux, préoccupé par les enjeux que partagent l’humanité : l’amour, le travail, les chances et les malchances de la vie. Bien sûr, il y a les questions des mariages mixtes et de la préservation d’une identité ; mais on a ici la chance de découvrir ce que pourrait être le sionisme dans une terre pacifiée.
source: www.vincent-engel.com
www.celat.ulaval.ca
Les avatars d’un mythe national: la figure emblématique du gaucho dans la littérature juive-argentine
Viviana FRIDMAN
Ce texte tente de montrer comment l’image du gaucho, ce cowboy de la Pampa argentine, est devenue un mythe identitaire national et comment, par la suite, cette image se constitue en objet de la littérature juive-argentine. L’auteur examine pour ce faire l’œuvre fondatrice de la littérature juive-argentine: Los gauchos judíos, d’Alberto Gerchunoff. Le gaucho, figure controversée du folklore argentin, devient le symbole de l'identité nationale après avoir été marginalisée pendant des décennies et finit par être, paradoxalement, une clé d'intégration imaginaire des immigrants juifs à la société argentine.
source: www.celat.ulaval.ca
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