Bien des aspects de la politique argentine récente - et même latino-américaine - s’éclairent à la lecture de « la Patagonie rebelle ». Il s’agit de la description minutieuse d’événements que l’Histoire officielle n’évoque guère. Rien n’a changé depuis ces années 20 : les mêmes structures foncières demeurent. Immuable et évidente reste la complicité silencieuse de la classe politique, unissant la droite, le centre gauche et l’armée.
Au départ, il s’agit de grèves pour limiter l’exploitation éhontée des ouvriers des grandes propriétés agricoles de Patagonie, et des réactions des classes dirigeantes face aux revendications. L’organisation anarcho-syndicaliste patagone, particulière dans le contexte syndical argentin, devient simultanément le fer de lance des travailleurs et le bouc émissaire de la répression. Plus d’un millier de responsables et de militants syndicaux sont fusillés alors que la peine de mort vient juste d’être abolie. Par solidarité, la vengeance des anarchistes aboutit à l’assassinat du principal responsable militaire. Puis le vengeur est exécuté à son tour. Et de même son exécuteur…
source: http://www.atelierdecreationlibertaire.com/La-Patagonie-rebelle.html
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