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Saint-Office de la Mémoire

Par larouge • Giardinelli Mempo • Lundi 24/03/2014 • 0 commentaires  • Lu 1314 fois • Version imprimable

 

Saint-Office de la Mémoire

Mempo Giardinelli 
  • Broché: 648 pages
  • Editeur : Editions L'atinoir (24 avril 2012)
  • J'ai toujours su que je voulais écrire l'histoire de mes grands-parents et de mes arrières grands-parents qui serait en même temps une vision de la présence et de l'influence italiennes en Argentine ; je voulais aussi expliquer d'une certaine façon ce qu'il y avait d'étrange et d'indéfinissable chez l'Argentin. Je voulais que mon explication se fasse à partir d'une fiction mais sans utiliser les procédés habituels, autrement dit, sans vraiment donner d'explications ; il s'agissait simplement de mettre mes doutes sur la table et de les écrire noir sur blanc.

  • Saint-Office de la mémoire est un roman historique, un roman sur l'immigration, un roman qui traverse sur plusieurs générations notre histoire et les affrontements les plus dramatiques qu'elle a connus : la mémoire contre l'oubli, la vie face à la mort, le jour après la nuit, la paix et la violence, l'intolérance contre la démocratie. Une série de dichotomies, Une très grande ambiguïté, une sorte de schizophrénie qui jalonne l'histoire argentine. En même temps, j'ai écrit un roman où j'ai voulu m'attaquer à un très grand nombre de thèmes qui étaient, selon moi, du plus grand intérêt. C'est aussi un débat sur la littérature argentine. J'ai voulu qu'elle soit présente parce que cette littérature accompagne l'histoire tout en l'affrontant. Dans ce pays, les épigones littéraires sont en général des personnes appartenant à l'élite et ne représentent que très rarement de véritables valeurs populaires. (Extrait d'une entrevue de Mona Moncalvillo avec l'auteur dans la revue Humor - 1991)

  • Aujourd'hui, je me sens de plus en plus attiré, comme lecteur et écrivain, par les expériences qui mènent au roman total. Je veux aller à la rencontre du roman fleuve grossi par de multiples affluents, hybride parce qu'ouvert à tous les genres, né évidemment de toutes sortes de métissages, forcément baroque dans la structure narrative tout en faisant la part belle à l'anecdote et qui préfère à l'expérimentation du langage le canevas du couturier qui unit et assemble de son fil invisible. Un roman qui tout en conservant la tension du noir dont l'intrigue est le noyau, s'approprie le grand roman d'espionnage, le roman historique et le feuilleton avec ses milliers de trames souterraines. Il a la capacité de divulgation de la science-fiction et le souffle grandiose du roman d'aventures du XIXe siècle. Il sera bien sûr toujours charpenté par une proposition inédite, par le pouvoir de surprendre et par l'épaisseur de la construction des personnages.

  • Voilà exactement le roman que j'ai très envie de lire et d'écrire en ces temps d'incertitude et de doute. Est-ce la seule route ? Il faudrait être stupide pour affirmer cela. Tout jeune - et futur grand écrivain partant du plus profond de son âme -, a devant lui une immense autoroute à trente-six voies et autant de chemins et de possibilités pour le mener à Rome. Sans oublier que, s'il est important de faire tomber les mythes, il est plus important encore de savoir les réinventer.

  • L'atinoir publie à Marseille des écrivains d'Amérique latine. Paco Ignacio Taibo II en est le conseiller littéraire.
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