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Puerto final

Par larouge • Mayer Daniel • Mardi 07/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1222 fois • Version imprimable

Puerto final
de Daniel Mayer (Auteur)







 
Broché: 118 pages
Editeur : Bernard Campiche (24 mai 2002)

Thomas regardait la flamme de la bougie enveloppée dans un halo blanc.Il sortit de sa poche le billet et le télégramme. La réponse était à Puerto Final... Quelle réponse ? Celle-là même qu'il ne pouvait accepter parce qu'alors il serait complice des assassins. D'ailleurs, la réponse, en fin de compte, n'avait pas beaucoup d'importance, infiniment moins d'importance que la question. C'était une heure quelconque de la nuit, et les cloches sonnaient. Des voix qui ordonnent, le moteur d'une barque qui s'éloigne, et la pluie reprend son éternel travail d'oubli.Elles parlaient, ces cloches, elles réveillaient des mots en dialecte, des regards qui cherchaient une muette approbation, des gestes qui ne comprenaient pas. Tout était secret dans cette ville ; des secrets et du temps, si difficile à comprendre, et qui la faisaient exister cependant, nécessaire, asymétrique, et par conséquent singulière. Il s'appuya contre la table, en écrasant le bord de son chapeau...L'odeur d'ambre. Il essaya de se lever, ouvrit les yeux ; sur le visage de la femme, le long des joues, étaient peintes deux lignes argentées où scintillaient de minuscules étoiles. Elle était nue, imprécise, comme une idée nocturne.
 
Argentine, 1973, année de la dictature de la junte militaire. Un homme, Thomas, fuit. La police ? Ses «amis» terroristes ? Sa famille ? Blessé, il se réfugie dans une chambre, et il est soigné par une infirmière, Mademoiselle Pochi. Fièvre, délire. Souvenirs, tout se bouscule dans sa tête. Un télégramme. L’obsession d’un rendez-vous à Puerto Final. Sur un mode policier, Daniel Mayer nous plonge, pour son premier roman, dans un univers de ténèbres. Naviguant constamment entre rêve, révolte et réalité, son livre nous entraîne dans un pays en guerre, dans une fuite éperdue. Pas d’issue, si ce n’est la trahison et la mort. Et puis, pour finir, un doute : tout cela est-il bien réel ? Daniel Mayer a certainement eu recours à de nombreux souvenirs personnels pour construire son roman. Ce dernier n’est cependant pas une autobiographie. L’auteur construit son intrigue, il la développe au fil des pages dans un univers inquiétant, angoissant. Le style et la construction sont très élaborés. Les portraits sont très justes. L’écrivain Sylviane Roche, amie de Daniel Mayer, a traduit ce premier roman, en étroite collaboration avec son auteur qui parle parfaitement le français. Ce livre constitue donc une création originale.


 

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