Musée du roman de l'éternelle
de Macedonio Fernández (Auteur)
de Macedonio Fernández (Auteur)
Broché: 316 pages
Editeur : Gallimard (24 septembre 1993)
Collection : La Nouvelle Croix du Sud
Au début des années cinquante, à Buenos Aires, un vieil homme solitaire, insomniaque, d'une maigreur paradigmatique, tend la main vers une énorme liasse de feuilles de papier, non paginées, et les éparpille sur le sol, les mêle consciencieusement, puis les empile à nouveau, comme un jeu de cartes. Le manuscrit, dans un savant désordre, s'intitule Musée du Roman de l'Éternelle. L'homme nous quitte peu après. Il s'appelait Macedonio Fernandez (1874-1952).
Macedonio avait beaucoup écrit, mais il publiait à petite dose, quasi distraitement. Peut-être parce que sa vanité (âprement combattue) était morte prématurément, le jour où il avait perdu sa femme. Peut-être parce qu'il appréciait, plus que tout, l'art suprême de la conversation, la parole échangée par des vivants: singulière, éphémère, définitive.
Pendant quinze ans, le fils de l'écrivain, Adolfo de Obieta, s'est plongé dans ce gigantesque puzzle. Le fils a ordonné l'ouvre (conjecturale) selon les plans (présumés) du père. La voici. C'est un roman unique, c'est-à-dire une critique sans égale du roman et dont une bonne partie est l'exacte contemporaine d'Ulysse. C'est un musée unique: le musée de l'Imaginaire, dont les personnages sont autant de guides et de gardiens. C'est un autel dressé, pendant un demi-siècle, avec une douleur sans faille et un humour sans tache, à l'Amitié, à l'Esprit, à la Passion, à l'Éternelle.
Editeur : Gallimard (24 septembre 1993)
Collection : La Nouvelle Croix du Sud
Au début des années cinquante, à Buenos Aires, un vieil homme solitaire, insomniaque, d'une maigreur paradigmatique, tend la main vers une énorme liasse de feuilles de papier, non paginées, et les éparpille sur le sol, les mêle consciencieusement, puis les empile à nouveau, comme un jeu de cartes. Le manuscrit, dans un savant désordre, s'intitule Musée du Roman de l'Éternelle. L'homme nous quitte peu après. Il s'appelait Macedonio Fernandez (1874-1952).
Macedonio avait beaucoup écrit, mais il publiait à petite dose, quasi distraitement. Peut-être parce que sa vanité (âprement combattue) était morte prématurément, le jour où il avait perdu sa femme. Peut-être parce qu'il appréciait, plus que tout, l'art suprême de la conversation, la parole échangée par des vivants: singulière, éphémère, définitive.
Pendant quinze ans, le fils de l'écrivain, Adolfo de Obieta, s'est plongé dans ce gigantesque puzzle. Le fils a ordonné l'ouvre (conjecturale) selon les plans (présumés) du père. La voici. C'est un roman unique, c'est-à-dire une critique sans égale du roman et dont une bonne partie est l'exacte contemporaine d'Ulysse. C'est un musée unique: le musée de l'Imaginaire, dont les personnages sont autant de guides et de gardiens. C'est un autel dressé, pendant un demi-siècle, avec une douleur sans faille et un humour sans tache, à l'Amitié, à l'Esprit, à la Passion, à l'Éternelle.
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