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Manuel Puig

Par larouge • Puig Manuel • Lundi 13/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1302 fois • Version imprimable





Manuel PUIG
(General Villegas, province de Buenos Aires, 1932 — Cuernavaca, Mexique, 1990). D'abord tourné vers le cinéma, il fut assistant-réalisateur et apprenti scénariste à Rome sous la houlette de Zavattini, avant de se consacrer entièrement à la littérature. Son premier livre en 1968 La Trahison de Rita Hayworth avait été un scénario à l'origine, et ce fut l'impossibilité de réaliser le film qui poussa Puig à le « réaliser » d'une autre manière, ce qui devait le transformer en romancier. « On pouvait parler de séquences, de découpage, de montage de plan américain ou de premier plan et ainsi de suite, de même pour Le Plus beau tango du monde, bien que, cette fois, le modèle culturel choisi fut le feuilleton radiophonique. Dans Les Mystères de Buenos Aires, l’apport est celui d'Hollywood, directement. Du cinéma hollywoodien dans ce qu'il a et de plus littéraire et de plus éphémère : les dialogues et les visages. Et avec les visages évoqués, les manières et tout ce théâtre de gestes que les grands de Beverley Hills ont inventé à leur propre usage, et auquel les stars étaient elles-mêmes comme étrangères, tout en n'existant que par lui. Chaque chapitre du livre porte en épigraphe un fragment de dialogue extrait d'un film célèbre qui, par là, se trouve être parodié. Et qui, du fait qu'il prélude au chapitre, avertit le lecteur que tout ce qu'il lira a été conçu à la lumière d'une ironie implacable et décapante. » (Hector Bianciotti, La Quinzaine Littéraire, 1973).« Le Baiser de la femme-araignée, que le film brésilien de 1985 a mieux fait connaître bien qu'il n'en soit qu'un reflet partiel, est une extraordinaire composition à deux temps sur le monde du cinéma et l'horrible réalité carcérale. La trahison, là aussi, est inscrite dans l'existence. Les livres suivants confirment la fêlure du désespoir sur le glacis des pellicules. Le froid s'installe dans ce monde d'images qui décline. En même temps qu'il vieillit l'auteur voit l'écran blanchir et ses héros pâlir. Son dernier roman, Sang de l'amour partagé, fait miraculeusement retour, à travers la confession d'un Don Juan raté de village, à la vibration d'un dialogue à l'état pur qui n'a même plus besoin du support de l'image. » (Albert Bensoussan, Europe, 1986).

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