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Les Mystères de Buenos Aires

Par larouge • Puig Manuel • Lundi 13/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1225 fois • Version imprimable

Les Mystères de Buenos Aires
de Manuel Puig (Auteur)





 
Poche: 245 pages
Editeur : Seuil (1 février 1989)
Collection : Points Roman

Avec les Mystères de Buenos Aires, on retrouve l'apport du cinéma hollywoodien (qui marqua profondément l'œuvre de M. Puig), tant dans l'art des dialogues que dans l'évocation des visages, des manières et des gestes des personnages. De fait, chacun des chapitres du livre porte en épigraphe un fragment de dialogue extrait d'un film célèbre, et que Manuel Puig parodie. Il compose ainsi un livre qui mèle les tons et les modes d'écriture - mélo, rétro, kitsch… -, à partir d'un canevas de roman policier.
L'intrigue tourne autour de Gladys D'Onofrio. Après un long séjour aux Etats-Unis, cette sculptrice en pleine dépression que sa mère, Clara, a ramené avec elle, est de retour à Buenos Aries. Partie à l'aube, sur la plage de Playa Blanca, pour récolter des objets que la marée laisse sur le sable, Gladys a disparu. Pourquoi Gladys a-t-elle été kidnapée et par qui ? Qu'allait chercher Gladys à New York en sus d'une gloire hypothétique : les consolations du sexe ou l'homme de sa vie ? Qui pousse Maria Esther, sa rivale, à supplanter Gladys dans l'âpre compétition du monde des arts plastiques ? Quel rapport peut-il y avoir entre la disparition de Gladys et le cadavre d'un homme, probablement torturé à mort, que l'on a retrouvé sur un terrain vague des abords de Buenos Aires ? Quel mobile inspire la dénonciatrice anonyme de l'assassin ? Est-ce qu'une dose de barbituriques suffira à clore cette histoire ? Une chose est certaine : lecteurs d'enquêtes policières et amateurs d'univers romanesques seront d'accord pour convenir qu'avec Manuel Puig le crime de lèse-littérature est presque parfait.
Manuel Puig est né en 1932 en Argentine. Après des études de philosophie, sa passion pour le cinéma le conduit à Rome, et c'est paradoxalement dans son œuvre écrite que cet intérêt va donner sa mesure : n'ayant pu tourner La Trahison de Rita Hayworth, il transforme le scénario en roman. Plus tard, du Baiser de la femme-araignée sera tiré le célèbre film d'Hector Babenco, pour lequel William Hurt obtiendra le Premier Prix d'interprétation masculine au festival de Cannes en 1985. Manuel Puig est mort au Mexique, en 1990.

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