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Le passé

Par larouge • Pauls Alan • Samedi 11/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1188 fois • Version imprimable

Le passé
de Alan Pauls (Auteur), André Gabastou (Traduction)




 
Broché: 656 pages
Editeur : Christian Bourgois Editeur (2 septembre 2005)
Collection : LITT. ETR.

 


 
 Poche: 661 pages
Editeur : Points (12 février 2009)
Collection : Points



« Une passion éternelle sortant des sentiers battus rythme “Le passé”, « un roman gothique d'amour dont les protagonistes sont deux jeunes amoureux fantômes condamnés à se rendre fous l'un l'autre », expliquait Alan Pauls. « Un livre que l'on lit dans un éclat de rire glacial », ajouta à Barcelone l'écrivain Rodrigo Fresán, lors de la remise du Prix Herralde en 2003.
Rimini et Sofia sont les protagonistes de cette longue histoire d'amour mêlant harcèlement, chantage sentimental, trahison et crime. « La protagoniste est comme un fantôme dont la spécialité est le retour », explique Pauls, reconnaissant que Marcel Proust et l'humoriste Jerry Seinfeld sont les deux grandes influences de ce roman rempli de ses drogues favorites.
« Proust est comme une ombre tutélaire de mon livre. Il est imprégné de cette conception du temps selon laquelle nous pataugeons toujours dans le même magma du passé. Concernant Seinfeld, je reconnais qu'il est ma seule drogue des années quatre-vingt-dix. »
Rodrigo Fresán rappelait que certains avaient insinué, l'an dernier, que Pauls était un personnage de fiction, inventé par Enrique Vila-Matas, Roberto Bolaño et lui-même. L'écrivain s'est déclaré « fier » de voir son roman « entrer dans la famille des auteurs ayant gagné ce prix avant lui, et tout particulièrement Vila-Matas et Bolaño ». (El País, 2003).

Ce fut en 2003 le début de la « fièvre Pauls ». Gageons qu’elle gagnera la France et qu’on s’y rendra compte que Pauls est, comme l’écrivait Roberto Bolaño alors, un des meilleurs écrivains sud-américains vivants.

"Ils croyaient à leur façon de s'aimer, et cette croyance était plus forte que tout au monde, plus forte que tout signe qu'il leur adresserait pour démentir ou les ridiculiser. Ils étaient arrogants et modestes, hautains et extraordinairement serviables. Ils ne partageaient leurs problèmes avec personne – il y avait quelque chose de mafieux, un esprit de corps et une discrétion inflexibles, dictés par l'amour mais avivés par une sorte de peur de la catastrophe, dans la manière dont ils évitaient les fuites –, mais le petit appartement de Belgrano R ne tarda pas à devenir la clinique sentimentale ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, par laquelle finiraient par passer à peu près tous leurs amis."
Ils connaissent le mécanisme de l'ardeur, la logique de la tromperie, les ressorts secrets de la domination et du mépris. Ils ont à peine l'air humain, mais ils le sont pourtant. Soixante-douze jours avant leur douzième anniversaire de vie commune, Rimini et Sofia se séparent après avoir battu tous les records de longévité conjugale qu'ils connaissent. L'erreur de Rimini est de ne rien décider, de se contenter de renoncer. Au fil du temps il rencontre Vera, Carmen, Nancy, exerce différents métiers… Devenu l'ombre de lui-même, rattrapé par le passé, il finit par retourner auprès de celle qu'il prétendait fuir…

Un roman – mais également une autobiographie déguisée de l'aveu même de son auteur – d'une tonalité tantôt cynique, tantôt passionnée, dont l'inventivité narrative et l'humour cinglant sont constamment rehaussés par une stupéfiante recherche de la perfection.


 

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