Roberto Arlt
Le Jouet enragé
Prologue de Juan Carlos Onetti
Le Jouet enragé
Prologue de Juan Carlos Onetti
atheles editions
Parution : 22/09/2011
ISBN : 978-2-9163-9025-3
12,5 x 19,5 cm
Roberto Arlt (1900–1942) est l’un des grands noms de la littérature argentine du vingtième siècle. Fils d’immigrés européens (son père était allemand, sa mère tyrolienne italophone), il fut de ceux, nombreux, qui au début du siècle connurent la misère et contribuèrent à la naissance de l’Argentine d’aujourd’hui. Autodidacte, n’ayant reçu pour toute formation «institutionnelle» que trois années d’école primaire, Roberto Arlt a introduit dans la littérature de son pays un accent vraiment nouveau. Le jouet enragé (1926) est son premier roman.
« Et le destin, je suppose, sait ce qu’il fait. Parce que le pauvre homme se défendit en inventant des bas indéchirables, des roses éternelles, des moteurs à super-explosion, des gaz pour en finir avec une ville.
Mais il était né pour écrire ses infortunes enfantines, adolescentes, adultes. Il le fit avec rage et génie, choses qu’il avait à foison.
Tout Buenos Aires, pour le moins, lut ce livre. Les intellectuels arrêtèrent de boire leurs dry martinis pour hausser les épaules et grommeler pieusement que Arlt ne savait pas écrire. Il ne savait pas, c’est vrai, et méprisait l’idiome des mandarins ; mais il dominait par contre la langue et les problèmes de millions d’Argentins incapables de le commenter dans des articles littéraires, capables de le comprendre et de le sentir comme un ami qui accourt – renfrogné, silencieux ou cynique – à l’heure de l’angoisse. » (Extrait du prologue de Juan Carlos Onetti).
Parution : 22/09/2011
ISBN : 978-2-9163-9025-3
12,5 x 19,5 cm
Roberto Arlt (1900–1942) est l’un des grands noms de la littérature argentine du vingtième siècle. Fils d’immigrés européens (son père était allemand, sa mère tyrolienne italophone), il fut de ceux, nombreux, qui au début du siècle connurent la misère et contribuèrent à la naissance de l’Argentine d’aujourd’hui. Autodidacte, n’ayant reçu pour toute formation «institutionnelle» que trois années d’école primaire, Roberto Arlt a introduit dans la littérature de son pays un accent vraiment nouveau. Le jouet enragé (1926) est son premier roman.
« Et le destin, je suppose, sait ce qu’il fait. Parce que le pauvre homme se défendit en inventant des bas indéchirables, des roses éternelles, des moteurs à super-explosion, des gaz pour en finir avec une ville.
Mais il était né pour écrire ses infortunes enfantines, adolescentes, adultes. Il le fit avec rage et génie, choses qu’il avait à foison.
Tout Buenos Aires, pour le moins, lut ce livre. Les intellectuels arrêtèrent de boire leurs dry martinis pour hausser les épaules et grommeler pieusement que Arlt ne savait pas écrire. Il ne savait pas, c’est vrai, et méprisait l’idiome des mandarins ; mais il dominait par contre la langue et les problèmes de millions d’Argentins incapables de le commenter dans des articles littéraires, capables de le comprendre et de le sentir comme un ami qui accourt – renfrogné, silencieux ou cynique – à l’heure de l’angoisse. » (Extrait du prologue de Juan Carlos Onetti).
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