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Le Gros, le Français et la Souris

Par larouge • Argemi Raul • Vendredi 12/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1367 fois • Version imprimable

  • Currently 4/5

Note : 4/5 (1 note)

Le Gros, le Français et la Souris  

 de Raul Argemi, Jean-François Gérault (Traduction)   

 

Poche: 202 pages
Editeur : Rivages (7 octobre 2005)
Collection : Rivages noir

Un homme, Garcia, reçoit une lettre accompagnée d’une photo. Deux morceaux de papier qui le replongent tout à coup dans son passé…

Trois ans auparavant, Garcia, dit le Gros, rencontre par hasard un ancien acolyte : le Français. Tous deux ont partagé autrefois la noirceur d’une cellule de prison. Garcia est rentré dans le droit chemin en devenant réceptionniste, autrement dit sous-fifre en costume vert. Petit pion invisible sur l’échiquier du vaste empire financier dirigé par Tony Capriano Müller, il s’emploie à perdre quotidiennement les parties de squash qui l’opposent au grand patron et satisfait ainsi régulièrement l’ego de ce dernier. Le Français, anarchiste habité par une inextinguible violence à l’égard de la bourgeoisie, offre alors à Garcia l’opportunité de renouer avec son passé et d’échapper enfin à une existence minable et sans relief. A la clef : une revanche sociale et beaucoup d’argent. Le Français présente Garcia à son bras droit, Pérez la Souris. Cet ancien boxeur porte les séquelles physiques et mentales de ses exploits passés sur le ring et se dévoue corps et âme au Français.

Tous trois vont alors organiser le kidnapping d’Isabelle Capriano Müller, séduisante épouse du grand manitou. Méprisante mais néanmoins fascinante, sa beauté ne laisse pas Garcia indifférent. Dès lors, l’enlèvement de la jeune femme prend une tournure inattendue, riche en rebondissements. Isabelle, manipulatrice bien plus éprise de pouvoir que de son vieux mari, voit dans sa captivité l’occasion rêvée de se débarrasser de lui. Les bourreaux deviennent les complices de la victime et les doubles jeux s’instaurent de part et d’autre. Garcia sera le jouet d’Isabelle et d’un certain José Vasquez Montalban (hommage explicite de l’auteur à l’un de ses célèbres pairs), commissaire retraité au service exclusif de Müller. Le Gros, pris au centre de cet imbroglio, voit le piège se refermer lentement sur lui…

Dans la plus pure tradition du roman noir, ce récit puise son originalité dans une narration à la première personne proche de la confession. Garcia nous raconte l’histoire qui a fait basculer sa vie dans le chaos en commençant par la scène finale. On refait le chemin à l’envers pour découvrir les rouages sordides, mais parfois férocement drôles, d’une machination vouée à la perte d’un héros décalé, initié au machiavélisme presque malgré lui, et qui se retrouve aux prises avec la touche finale de son destin.

Issu d’un milieu prolétaire et anarchiste, Raul Argemi s’est en partie inspiré de son vécu pour écrire ce roman. 

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