La Vitesse des choses
de Rodrigo Fresan
de Rodrigo Fresan
Broché: 636 pages
Editeur : Passage du Nord-Ouest (4 septembre 2008)
Collection : PASSAGE DU NORD
«[...] Balthazar Mantra a lancé la mode de faire couler le sang des vivants dans les veines des morts afin de préserver leurs souvenirs et leurs histoires. De leur côté, les Moines Mantra s'obstinent à croire que Balthazar Mantra n'a jamais été une personne, mais une chose : ce vent secret qui souffle sur les humains chaque fois qu'ils prennent conscience de la mort ou - c'est du pareil au même - chaque fois que la mort prend conscience d'eux. Ce vent qui souffle à présent sur moi...
Je suis arrivé là en poursuivant la légende de Balthazar Mantra, auteur aussi mythique que radical de La Vitesse des choses. La vitesse des choses est la vitesse de la mémoire. La mémoire est tout. L'oeuvre est la mémoire. [...] Le son de la vitesse des choses est celui que Dieu produit quand il respire si loin de nous. On le retrouve un peu dans la seconde où les marées changent ou dans le craquement du premier flocon de neige se détachant des cieux.
Voici l'histoire de ma deuxième mort... Je suis le disciple obligé d'un maître, le traqueur d'ossements historiques, l'amateur de bibliothèques décédées, le salaud poursuivi par le fantôme de sa petite soeur dépourvue de bras et, à nouveau, l'écrivain argentin qui a survécu à tous les cataclysmes.»
Pour des raisons évidentes, les précisions que nous aimerions apporter sur cet écrivain de livres mutants nous échappent, d'autant plus que pour cette édition française, d'autres récits sont venus s'ajouter à l'ouvrage. [...] Chaque fois que j'écris sur La Vitesse des choses, je suis obligé de lire les nouveaux récits que Fresán a adjoints à son livre infini, qui est devenu finalement celui que j'ai le plus lu de ma vie.
Enrique Vila-Matas
Editeur : Passage du Nord-Ouest (4 septembre 2008)
Collection : PASSAGE DU NORD
«[...] Balthazar Mantra a lancé la mode de faire couler le sang des vivants dans les veines des morts afin de préserver leurs souvenirs et leurs histoires. De leur côté, les Moines Mantra s'obstinent à croire que Balthazar Mantra n'a jamais été une personne, mais une chose : ce vent secret qui souffle sur les humains chaque fois qu'ils prennent conscience de la mort ou - c'est du pareil au même - chaque fois que la mort prend conscience d'eux. Ce vent qui souffle à présent sur moi...
Je suis arrivé là en poursuivant la légende de Balthazar Mantra, auteur aussi mythique que radical de La Vitesse des choses. La vitesse des choses est la vitesse de la mémoire. La mémoire est tout. L'oeuvre est la mémoire. [...] Le son de la vitesse des choses est celui que Dieu produit quand il respire si loin de nous. On le retrouve un peu dans la seconde où les marées changent ou dans le craquement du premier flocon de neige se détachant des cieux.
Voici l'histoire de ma deuxième mort... Je suis le disciple obligé d'un maître, le traqueur d'ossements historiques, l'amateur de bibliothèques décédées, le salaud poursuivi par le fantôme de sa petite soeur dépourvue de bras et, à nouveau, l'écrivain argentin qui a survécu à tous les cataclysmes.»
Pour des raisons évidentes, les précisions que nous aimerions apporter sur cet écrivain de livres mutants nous échappent, d'autant plus que pour cette édition française, d'autres récits sont venus s'ajouter à l'ouvrage. [...] Chaque fois que j'écris sur La Vitesse des choses, je suis obligé de lire les nouveaux récits que Fresán a adjoints à son livre infini, qui est devenu finalement celui que j'ai le plus lu de ma vie.
Enrique Vila-Matas
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