La perte du royaume
de José Bianco
Editeur(s) : Patino
Genre : ROMAN CONTEMPORAIN
Date de Parution : 17/09/1996
Présentation : Broché - 480 pages -
Roman du roman impossible, La perte du royaume est aussi un roman sur la création littéraire. Rufino Velazquez, homme de lettres, critique, décide d’écrire un roman autobiographique. Il rédige avec frénésie, mais sans parvenir à maîtriser son projet. Peu avant de mourir, il charge un confrère qu’il connaît à peine de mener à bien le roman pour lequel il a accumulé d’innombrables notes. Le dialogue muet qui s’instaure, par le truchement du manuscrit inachevé, entre Velazquez et le narrateur pressenti se développe jusqu’au point où, parvenu au terme de sa tâche, ce dernier a le sentiment d’avoir attribué au caractère du héros bien des traits du sien. La perte du royaume apparaît dans sa structure comme un jeu complexe de miroirs entre auteur, narrateur et personnage, jeu dans lequel finit par s’impliquer jusqu’au lecteur lui-même, car “nous sommes tous le même homme” et en même temps “nous sommes tous différents de tous”, selon le mot d’une des amies du héros. Centré sur l’intériorité du protagoniste et sur la construction de sa personnalité, La perte du royaume est un roman au tempo lent, dans lequel Velazquez évolue parmi la haute bourgeoisie argentine sans y être vraiment intégré, au gré d’étranges péripéties qui tissent inexorablement son destin. La dernière partie du roman se déroule en Europe, notamment à Paris immédiatement après la Seconde Guerre mondiale : le regard d’un Argentin sur la France littéraire et artistique de cette époque.
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