L’Oneiropompe
Léonor Fini
Léonor Fini
Editions de la différence, 1978
Collection la fêlure
164 pages
Quand le personnage principal de ce récit déclare au narrateur : « Je suis l’Oneiropompe », le lecteur saura déjà que ce porteur de rêves habite lui-même l’espace du rêve qui abolit la continuité temporelle, apprivoise l’invraisemblable, révèle l’absurdité du quotidien.
Une chambre d’hotel, un compartiment du train, une maison de la rue Marcadet, une île de la Méditerranée font ici parler du même itinéraire, apparemment voué à la recherche de la tête décapitée d’une statue en basalte noir.
Mais ce rêve qui tromperait l’œil clos du dormeur le plus vigilant, fascine par le sentiment qu’il donne de la révélation imminente de quelque secret, dont on ne saura s’il concerne la femme, l’enfant ou l’animal. Tout au plus pourra-t-on soupçonner « au réveil » que le scène de bestialité feinte entrevue au début de ce récit correspond de quelque façon à l’apothéose animale de la fin, car « les Fêtes n’existent que pour colorer les angoisses ».
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