S'identifier - S'inscrire - Contact

L'Ombre du boxeur

Par larouge • Berti Eduardo • Dimanche 14/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1317 fois • Version imprimable

L'Ombre du boxeur
de Eduardo Berti




 

 

Broché: 182 pages

Editeur : Actes Sud (3 février 2009)

Collection : Lettres latino-américaines


Pendant les années soixante-dix à Buenos Aires, un archiviste du Congrès régale tous les soirs ses garçons de l'histoire de Justino qui, loin des strass hollywoodiens, a tout d'un Rocky argentin : le regard doux et franc, le sourire candide. Son fait d'arme : l'unique victoire par KO sur un adversaire qui deviendra champion national et à qui, toujours, il a refusé la revanche en raison d'une promesse faite à son épouse. Cette revanche a peut-être eu lieu, les variantes abondent, mais si le récit plaît tant c'est que l'énigme sportive se double d'une intrigue qui concerne les enfants au premier chef. L'ex-boxeur, reconverti en serrurier horloger, est au cœur d'un autre combat, amoureux celui-là, que se livrent les tantes des enfants, deux vieilles filles aigries jusqu'à la moelle qui cachent de frémissants secrets sous une irrésistible bigoterie. Seule la vieille horloge de la famille, entretenue autrefois par Justin, pourrait combler les lacunes de l'histoire. Les garçons devenus adultes en retrouvent la clef, mais le temps grippe tous les mécanismes... La parole collective, qui circule savamment entre les fils, densifie les symboles pour mettre au jour les rapports fraternels, l'amour et ses promesses, le paradis perdu de l'enfance et la complaisance d'une génération face à la dictature.


 

 

 

L'histoire de la famille des trois frères qui narrent L'Ombre du boxeur croise deux fois celle de l'ex-boxeur Justino, pour éclaircir deux énigmes qui s'entrelacent : l'une sportive et l'autre sentimentale. L'ex-boxeur est au centre du combat amoureux que se livrent les deux tantes des narrateurs : deux vieilles filles qui cachent, sous leur bigoterie, de frémissants secrets. Eduardo Berti a opté pour la première personne du pluriel, qu'il fait savamment circuler entre les trois frères, mettant ainsi en perspective les rapports fraternels, l'amour et ses promesses, la perte de l'enfance et la complaisance d'une génération face à la dictature. Traduit de l'espagnol (Argentine). Du même auteur : Madame Wakefield ; Rétrospective de Bernabé Lofeudo.

 

Archives par mois


liens amis