Juan GELMAN
(Buenos Aires, 1930 — ). Contraint à l’exil en 1976, il séjourne en Europe puis s’établit au Mexique. Traducteur, journaliste, il a publié de nombreux recueils de poésie et plusieurs de ses textes ont été mis en musique, notamment par Juan Cedron.
(Buenos Aires, 1930 — ). Contraint à l’exil en 1976, il séjourne en Europe puis s’établit au Mexique. Traducteur, journaliste, il a publié de nombreux recueils de poésie et plusieurs de ses textes ont été mis en musique, notamment par Juan Cedron.
Juan Gelman, poète, journaliste, militant, né à Buenos Aires en 1930 fut contraint de s'exiler en 1976, lors de la dictature militaire. Il n'est pas revenu vivre en Argentine et après plusieurs années en Europe s'est fixé à Mexico où il vit toujours.
Ses poèmes traduits dans nombre de langues ont été popularisés par Juan Cedron, qui en a mis plusieurs en musique.
La force et l'originalité des 27 livres de poèmes qu'il a publiés entre 1956 et 2002 lui ont valu de nombreux prix. Parmi les plus prestigieux citons le Prix national de Poésie (Argentine, 1997) et le Prix Juan Rulfo (de littérature latino-américaine et des Caraïbes, 2000) et le Prix Cervantès 2007, qui est le Nobel de la langue espagnole.
Il faut ajouter à cette oeuvre poétique un important travail de journalisme, des textes en prose, des livrets d'opéra.
Victime comme des milliers d'Argentins de la politique de répression et d'enlèvements de la junte militaire, il a fini par retrouver le cadavre de son fils, «disparu» à l'âge de 18 ans, puis la trace de sa belle-fille, elle aussi «disparue», ce qui lui a permis, au bout de 23 ans d'arriver jusqu'à sa petite-fille enlevée et élevée en Uruguay par la famille d'un policier.
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L’Argentine en deuil après le décès du poète Juan Gelman
REUTERS/Tomas Bravo/Files
Par RFI
Le monde de la poésie est en deuil ce 15 janvier après l'annonce de la disparition du poète argentin Juan Gelman, décédé à l'âge de 83 ans à Mexico. Poète, écrivain, journaliste, traducteur, Juan Gelman était également connu pour son militantisme politique. Très engagé contre la dictature, la vie de ce poète concentre à elle seule toutes les horreurs de la dictature argentine. Installé au Mexique depuis 1988, suite à un exil forcé, Juan Gelman a remporté entre autre le prix Cervantes en 2007, la récompense littéraire la plus importante en langue espagnole. Cette disparition fait la Une de toute la presse argentine, et plus généralement de la presse du continent.
« L'homme qui a écrit la révolution, la douleur et l'amour, est mort », titre le matin du 15 janvier le quotidien Clarin. Juan Gelman fut l’un des poètes les plus importants du pays. « Il était l’un des seuls capable de faire de la grande poésie avec des mots communs », écrit ce matin le quotidien de Buenos Aires.
Auteur de plusieurs dizaines de recueils de poésie entre 1959 et 2013, il a commencé sa carrière très tôt. En 1941, la revue Rojo y Negro publie son premier poème. Il est alors âgé de 9 ans.
Les bébés volés de la dictature
Très engagé politiquement, il était connu pour être un inlassable pourfendeur des dictatures d'Amérique Latine et plus particulièrement du régime militaire argentin de 1976. Son fils Marcelo, âgé de 20 ans, a été assassiné par ce régime. Sa belle fille, Maria Claudia Garcia, est enlevée en 1976 à Buenos Aires, alors qu'elle était enceinte. Emmenée en Uruguay dans le cadre du plan Condor, un programme de répression des opposants à l'échelle internationale, elle accouche d'une fille qui sera donnée illégalement à la famille d'un policier uruguayen, puis disparaît. Juan Gelman se bat pour retrouver sa petite-fille. En 2000, 24 ans après, il y parvient.
Une véritable victoire pour cet infatigable poète qui continuait de lutter pour que justice soit faite contre les bourreaux de cette époque douloureuse pour les Argentins.
http://www.rfi.fr/ameriques/20140115-argentine-juan-gelman-poete-mort-condor-
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