Gabriel Bañez, éditeur, journaliste et écrivain
Le journalisme dépasse la fiction en fiction
L’écrivain de
Par Juan Manuel Mannarino
À peine installé dans son fauteuil noir, Gabriel Bañez, allume une cigarette et de sa voix grave commence à parler. Quand ses paroles résonnent, il est difficile de s’imaginer un Bañez qui, en plus de fonctionnaire municipal, navigue entre les pages culturelles du journal le plus conservateur de la ville et est cet écrivain maudit qui depuis des décades donne le meilleur des lettres de
Cultivateur de l’intangible et de l’erreur comme possibilité du langage, Bañez est, en plus d’écrivain, journaliste, éditeur et fonctionnaire public. Actuellement il est le directeur du supplément culturel de El Dia, il a travaillé pour Pagina 12, Clarin et
Autrement dit, Gabriel Bañez est une figure déconcertante : comme journaliste il croit que le journalisme est pure fiction, comme éditeur il pense qu’il ne peut être qu’écrivain et comme écrivain il ne parle pas de littérature mais d’écriture. Bañez connaît le monde culturel et journalistique de
Les personnages de Bañez sont pathétiques et exagérés parce qu’il s’exposent comme aucune personne ne le ferait. Ils parlent d’eux-mêmes mais en réalité ils parlent plus de ce qui les entoure. Le monde étendu, qui se montre et s’occulte en même temps et qui juge sans pitié, ce monde qui se tisse autour d’eux, exhibe dans le patio du fond la foire cynique plus brutale de notre temps : la société. Ses romans les plus aboutis comme « Virgen », « Hacer el odio », « El circo nunca muere », « Los chicos desaparecen » et « Paredón paredón » (Ces trois derniers romans ont été adaptés au cinéma), sont un examen de l’absurde et du ridicule que devient le pouvoir, de la complicité macabre avec les nazis et racistes, du sinistre du langage officiel, du stigmate social et de la mémoire niée aux minorités. Dans chaque histoire Bañez dessine un portrait cru de l’état de d’une société : comme si avec ses masques, ses omissions et dissimulations, dans leurs hypocrisies on pouvait trouver la trace de quelque type de cruauté. Chroniquer de telles pathologies, Bañez pousse ses créatures à vivre à tâtons et comme ils peuvent dans un village inconnu, qui condamne l’erreur et exclut brutalement la dissociation et le handicap. Que faire dans le cas de Rolando, protagoniste de « La cisura de Rolando », qui à onze ans reste muet mais personne n’a la moindre idée de quelle fut la cause d’un tel traumatisme et tous lui cherchent des solutions absurdes ? De pathologies, simulacres et autres bizarreries Gabriel Bañez a parlé avec
L’écriture, l’écrivain et le langage.
- Dans ton œuvre apparaît un intérêt primordial pour penser à l’acte d’écrire. Dans ton livre « La cisura de Rolando », par exemple, on peut lire la phrase : « L’écriture est une manière de parler en silence. » Comment définirais-tu l’acte d’écrire ?
- Regarde, cette question de l’écriture comme langage du silence devient claire à partir de « La cisura de Rolando », c’est une de ces phrases, comme dirait Hemingway, plus véridiques parce que « J’écris parce que je ne sais pas parler. », ce début de roman, désigne une partie de moi. Il parle d’événements personnels, il y a longtemps, quand j’avais des problèmes pour communiquer. Je ne suis jamais resté muet, et cela grâce au recours à la littérature. Mais tout recours littéraire se réfère, au fond, à un recours de l’existence. Cela c’est produit pendant l’enfance : d’autres langages sont apparus, qui avaient à voir avec le gestuel, avec écrire, avec des tentatives de jouer seul, avec la lecture qui commençait avec un dictionnaire illustré. Je suis né et ai grandi dans une maison du quartier de
- Comment cela ?
- La littérature est une forme canonique, établie, validée. En revanche, l’écriture est un mouvement organique, tumultueux, anarchique et surtout raté. Dans cette imperfection, dans ces failles, c’est là qu’apparaît la meilleure respiration de l’écriture. Parce que les origines de la littérature argentine sont ratées. La littérature n’est pas née des grands écrivains mais de ces chroniqueurs des Indes qui venaient ici et c’est à peine s’ils savaient écrire et racontaient ce qu’ils voyaient sans être des écrivains professionnels. Autrement dit: c’était un langage contaminé. Histoires exagérées, mal écrites. Je crois profondément en l’erreur. Je suis un défenseur intransigeant de ce qui est contaminé. Aujourd’hui nous nous immergeons dans une communication qui ne l’est pas, les gens croient communiquer parce qu’ils ont le chat , Messenger et le portable, en réalité nous ne sommes pas en communication mais en contact, ce qui est autre chose. Bon, c’est de la contamination aussi. C’est comme les films que nous regardons, les graffiti, les rumeurs et nous les écoutons. Cela influe et cette contamination est bonne à l’heure de l’écriture, parce qu’elle nous forme. Plus nous serons contaminés, plus près nous serons de notre temps.
- À propos, tu as dit une fois que : « Dans l’erreur je me meus très bien ». Que voulais-tu dire ?
- Cela signifie que chaque texte que je produis est une autre démonstration de cette erreur, de ce ratage. Je ne crois en rien d’abouti. Je veux dire que j’ai une grande quantité de tentatives, toutes ratées. La dynamique même de l’écriture t’emmène à poursuivre les tentatives. Chaque livre, en tous cas, est une correction de l’antérieur. Parfois on s’en défait pour ne pas continuer à corriger. Mais la conscience de l’erreur de tous ces livres, subsiste et reste. Je ne suis jamais convaincu. Quand je publie un livre, je ne le relis jamais. Il est, il a été. Je ne veux même pas le voir.
- De quoi es-tu convaincu ?
- De continuer à écrire. Du processus de l’écriture. La seule chose qui me donne du bonheur c’est le matin quand je m’assois pour écrire quelque chose. Je me laisse aller et après, je n’ai aucune idée de ce qui en sortira.
- Selon ton point de vue, l’écrivain se définit uniquement dans l’écriture
- Oui, oui, oui,. Il y a quelques années j’ai présenté quelques romans à l’écrivain chilien José Donoso ; après j’ai eu l’opportunité de parler personnellement avec lui et il me disait, comme bon chilien, qu’il croyait aux failles géologiques de l’écriture. Par ses failles apparait le meilleur du langage et non la perfection, le purisme, le canon. Et attention, pour moi il était un styliste merveilleux, le Henry James sud-américain. Un type qui maniait le langage comme personne. Néanmoins, tout fanatique qu’il était des corrections, il croyait en ces zones de l’écriture où il voyait que quelque chose ne se terminait pas, qui lui résistait. Ces zones, il ne les touchait pas, ne les corrigeait pas. Là était le plus substantiel : dans ce qu’il ne pouvait pas contrôler. Il disait de lui même qu’il était un « siútico », mot chilien qui s’emploie quand on parle de quelqu’un qui a un esprit timide et tranquille en apparence, mais qui au fond est secoué par d’intenses répliques.
- Alors, sans qu’il le veuille, la parole échappe toujours à l’écrivain ?
- Absolument. Je peux corriger ceci ou cela. Je peux corriger un verbe alors que les verbes, on ne les touche presque pas. Néanmoins, l’essentiel est ailleurs. Il faut laisser parler les failles. Dans mon cas, je manque de méthode. Je commence toujours à écrire pour voir de quoi il est question, où me mène l’écriture. Mais il y a un point où l’histoire s’épuise d’elle-même et n’a plus de centre. Le texte lui-même te dit : « j’ai déjà fini avec toi, écrivain. ». dans ce sens, allant vers une loi beaucoup plus large, nous sommes fils du langage. Günter Grass disait : « les lieux qui viennent après la virgule ne m’intéressent pas. » Pourquoi le disait-il ? Parce que ces lieux sont ceux qu’on peut corriger. Ça je le corrige, j’y reviens, le marque, supprime, ajoute et affine. Enfin. Mais il y a d’autres aspects qui ont à voir avec la génétique de cette histoire et y’inclus avec le langage, qui sont celles qui te disent quand le texte en a fini avec toi. Que tu ne continues pas, parce que ça y est. Et ça, tout simplement, on le sent.
- Cela ne t’a jamais intéressé d’écrire pour un certain groupe de lecteurs?
- Non, non, pour personne. Je le jure. C’est que je ne sais pas qui est le lecteur. Peut-être que le journalisme m’a donné une petite intuition, mais je ne vais pas non plus me mettre à écrire pour quelqu’un. Qui est le lecteur ? Ce serait le sous-estimer. Croire qu’on sait qui est le lecteur, ce qu’il sait, ce que lui plaît, en quoi il croit, c’est tomber dans une forme pragmatique du créateur qui s’expose comme tuteur et lui dit : « Ce que je produis c’est pour telles lecteurs ». Tout ça me semble une connerie.
- De toute manière, la question du style et celle du « je» dans l’écriture ne semblent pas beaucoup te préoccuper.
- Il n’y a pas de genre plus faux que celui de l’autobiographie. Le « je » est absolument trompeur dans son exposition et encore plus dans la perspective qu’il assume. « Je raconte depuis la première personne » est une phrase qui semblerait refléter une technique narrative mais en réalité c’est une question de conscience. C’est où je me trouve « moi » par rapport à « ce » que je vais écrite. Combien je sens ce que j’écris ?. Suis-je impliqué ?. Ne suis-je pas impliqué?. Ce “je” autobiographique, à la rigueur, est mensonger. Nous ne sommes pas bons quand nous tombons dans l’autoréférence. Je crois plus en la dissociation. C’est pour ça que « Cultura » est écrite en deux premières personnes. C’est une technique assez rare hein ? Cela ne se trouve pas « comme ça ». je crois en ce « je » dissocié et non pas en ce « je » personnaliste qui assume, dirige et s’expose.
Éloge à la dysfonction.
- Approchant la caractéristique thématique de tes œuvres, il y a toujours un certain caractère pathologique dans tes personnages. Un soupçon de handicap qui crée des atmosphères absurdes, aussi pathétiques qu’angoissant.
- Mes œuvres sont dysfonctionnelles. Je suis un dysfonctionnel. Au fond nous sommes tous des handicapés, mais ne voulons pas l’accepter. Nous acceptons seulement les handicaps visibles. Mais combien de handicaps y-a-t’il de types émotionnel, de consciente, politiques ? Le dysfonctionnel, pour moi, est un thème central. Je crois que mon intérêt pour le pathologique, souvent, est une tentative pour examiner le mal. Par exemple, cela reste encore un mystère de savoir qu’est-ce qui pousse une personne à manifester un sentiment de haine envers d’autres. Tu as des handicaps dans « La cisura de Rolando » : non pas chez Rolando, le muet, sinon chez ceux qui l’entourent, qui veulent qu’il recommence à parler. Et le préjugé, ce n’est pas un handicap ?. Dans « Paredón paredón », quand le capitaine veut diviser le monde en bons et méchants. Regarde l’actualité de cette œuvre : on est en train de construire des murs partout pour diviser la société, de Palestine jusqu’à nous countries de Buenos Aires. Le capitaine est un dysfonctionnel visible mais la véritable dysfonction est dans la société qui approuve la construction de ces murs et se cache dans un visage anonyme. Ce qui m’intéresse est de farfouiller la dedans, bien que j’aie confiance en l’existence de sentiments qui vont à l’encontre de n’importe quelle dysfonction, comme la solidarité, le don, le respect, l’amour pour l’autre. Ces états émotionnels sont ce qui a le plus de pouvoir, ce qui le plus menacent n’importe quel grade de pathologie. Ce « croire encore en l’autre. C’est ça.
- Dans les dysfonctions que tu examines dans tes œuvres, apparaît l’humour comme une sorte de comédie noire sur l’existence.
- L’humour est un recours du désespoir. C’est tout ce qui peut finalement me sauver. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ma formation à a voir avec des lectures où l’humour était très présent. Par exemple Groucho Marx et sa phrase : « En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l’homme. Dans le chien, il fait trop noir pour lire. » Cet humour me suggère quelque chose en plus. Le contraire de la blague. Il paraitrait qu’il dise: « J’ai deux choses : le livre et le chien. Je suis seul ». La conscience d’être seul m’emmène à blaguer que à l’intérieur du chien il fait trop sombre pour lire. Dans cette structure sémantique on perçoit angoisse et humour. L’humour apparait quand il ne reste rien. Et quoi de plus? Les autres jours je lisais quelques lettres d’un homme qui s’exitait sans « c » contre une autre personne (exitar sans “c” signifie succès en espagnol. En fait c’est un jeu de mot que je ne sais pas traduire). Dans ce exiter sans « c » ce qui m’amuse est la précarité du sentiment de l’émotion.
- Quels écrivains lis-tu ?
- En ce moment je lis uniquement John Fante. Je sens beaucoup de proximité spirituelle avec son écriture, en cela de ne se prendre au sérieux, de montrer les erreurs, d’exhiber les défauts. Il y a un ton mélancolique et, bien entendu, l’humour. Cependant le plus intéressant est la vision que Fante à de lui-même : une vision dégradée, désenchantée mais en outre, impitoyable. Je suis de lectures désordonnées, chaotiques. Quelque chose de Hanif Kureishi, David Coster Wallace, John Cheever, de Gombrowitcz. J’ai tellement de choses en tête et tout reste tellement mélangé que cela fonctionne comme un mix. Je n’ai pas de catalogue fixe. De la littérature argentine récente je nommerais Fabian Casas et Juan Terranova. Et bien entendu, je lis beaucoup les jeunes qui envoient leurs manuscrits à l’éditorial. Il y a un roman d’un écrivain de
Le Journalisme et l’écriture collective
- Cela fait quelques décades que tu es journaliste. Tu le prends comme un exercice différent par rapport à la fiction ?
- Faire des différences ne m’a jamais intéressé, mais ce que l’on a structuré est que le milieu journalistique s’adresse à telle personne, a tels gens, et dans ce sens crée la conscience de l’existence d’un public et que ce public a un certain profil : il y a certains thèmes qui l’intéressent et d’autres non. Cela est une adaptation professionnelle pour la quelle on te paye et point. Le journalisme est plus une fiction que la fiction. Je suis passé par de nombreuses rédactions, idéologiquement d’un côté ou de l’autre, j’ai été jusqu’à me faire passer pour une Samantha Evans, durant une époque difficile, en ’82, pour survivre je devais écrire des nouvelles érotiques pour des revues comme Piel Dulce ou Shok. Il n’y a aucune différence entre cette Samantha Evans qui écrivait des nouvelles érotiques et le Bañez actuel qui dirige le supplément culturel de El Dia. En des époques difficiles j’ai été nègre littéraire, comme « ghost writer » j’ai écrit des livres pour d’autres, pour une entreprise, pour quelqu’un qui voulait publier sa biographie. J’ai été un franc-tireur, mais dans tous ces moments il fallait manger.
- T’es-tu remis en cause pour ça ?
- Pour quelle raison ? je suis plein de contradictions, mais je ne me suis jamais vendu. Dans le stricte sens idéologique. Jamais. J’ai écrit comme je pouvais. À un certain moment, durant la dictature militaire, à la rédaction de El Dia et à cause d’un personnage sinistre qui travaillait là, j’ai échappé d’un poil à ce qu’on me séquestre pour deux textes que j’avais écrits. Ils ont séquestré mon cousin, et après, mon oncle. Ils ont été sur le point de me séquestrer. J’ai beaucoup souffert. À cette époque j’ai appris à marcher dans les rues en sens contraire de la circulation.
- Tu trouves aussi du plaisir dans le journalisme ?
- Oui, parfois, oui, oui. Il y a des périodes et des époques où tu figures avec quelques textes de toi, ou tu te laisser attraper par une histoire. Il me plaît d’exercer comme journaliste : j’ai trouvé un plaisir immense dans l’écriture de quelques unes de mes notes journalistiques.
- Avec quel genre de journalisme tu t’identifies ?
- Comme lecteur, j’aime bien le journalisme d’investigation, à partir de Rodolpho Walsh en avant. Comme journaliste, c’est la chronique qui m’attire. : je me sens très à l’aise dans cette peinture superficielle, un peu ratée, genre Roberto Arlt, où tu peux trouver tant d’erreur et tant de belles choses à la fois.
- Retiens-tu quelque chose dans l’actualité ?
- Je crois que les jeunes sont en train d’écrire un des journalismes les plus vitaux que j’aie lus. Ce panorama est tellement divers, tellement riche… je crois que ce sont des jeunes très intelligents, perspicaces et persévérants. Je m’intéresse beaucoup à certains journaux et ce que j’y vois est une phénoménale éclosion de regards. C’est de bon augure. Je ne vois pas cette uniformité qui se voyait quelques années plutôt. Et quelques éditeurs, sauvant certaines obligations de l’entreprise, sont plus perméables qu’avant en ce qui concerne cette diversité. Il me semble que le journalisme graphique traverse un grand moment grâce à leurs auteurs : c’est à dire, les journalistes. De toutes façons, personnellement, je ne crois pas beaucoup aux droits d’auteur.
- Comment cela ?
- Je crois que l’écriture va bientôt conduire, grâce à internet et au Copyleft, à la littérature anonyme. Dans cette ère digitale le mouvement s’est accéléré, des textes qui s’écrivent et voyagent, versions qui circulent. Je crois en ce retour à cette version orale de l’écriture, faite à plusieurs et amélioré collectivement, comme cela se passait dans les origines de la littérature, depuis les ménestrels jusqu’au sens moderne et intellectuel de la signature et l’éditeur. Je soutiens cette intervention qui renvoie au médiéval, quand les premiers troubadours jetaient un texte et d’autre le récupéraient et encore après d’autres l’exagéraient. Et ainsi il grandissaient et apparaissaient les grandes histoires, les textes épiques. Je crois beaucoup en la rumeur, en la version. Cette chose de l’auteur et le texte comme « son livre », comme son protectorat, est en train de disparaître. Hier j’ai mis la version de mon roman « Virgen » sur mon blog pour que le télécharge qui veut. Quelque chose de plus démocratique, plus a la portée de tous ?
Sur
- Quelle est ta politique publique comme éditeur ?
- J’ai toujours dit que comme éditeur je me sentais comme un imposteur, parce que quand je suis entré à la maison d’édition, l’unique clause que j’ai mise a été de donner de la place aux inédits. J’étais fatigué de ces pathétiques livres officiels, institutionnels, où les fonctionnaires publiaient leurs amis et toujours les mêmes personnages qui se donnent la main et s’auto-référencent. Non. Nous avec le Budget que nous avions, avons fait un catalogue de plus de 500 auteurs: tous inconnus, tous inédits. Aussi bien dans des anthologies que dans les œuvre individuelles. Nous avons défendu des auteurs qui jamais n’auraient trouvé leur place dans un espace où sont les éditeurs commerciaux. C’est la seule maison d’édition qui a commencé avec un catalogue d’inconnus.
- Et quelle répercussion cela a t-il eu ?
- Ça n’a pas été facile. La première chose que cherche un éditeur c’est de dire : « Nous allons y copier un texte de Roberto Arlt, comme ça, ça nous préserve ». Ici, non. Nous avons démarré avec que des inconnus. Et en plus nous avons ouvert des séries totalement inédites. Comme ça nous avons créé différentes collections. Nous nous rendions compte qu’il y avait des lettres de tango écrites par des lettristes de
- En définitive, ce qui prédomine est une politique de diversité.
- Oui, nous nous identifions à une politique de l’ouverture, dans le sens étendu du terme. Il y a quelques années le directeur de l’éditoriale « De
Fuente: http://www.lapulseada.com.ar/68/68_gabriel.html
Traduction : Irene Meyer
Derniers commentaires
→ plus de commentaires