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Ernesto Sabato

Par larouge • Sabato Ernesto • Vendredi 17/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1241 fois • Version imprimable





Ernesto SÁBATO
[ARGENTINE] (Rojas, province de Buenos Aires, 1911 — 30 avril 2011 ) Après des études scientifiques et philosophiques, il séjourne deux ans dans le Paris des années trente où il travaille aux côtés d'Irène et de Frédéric Joliot-Curie et rencontre les surréalistes. De retour en Argentine, après un passage au M.l.T. de Cambridge (États-Unis), il continue de mener des travaux sur la relativité. Directeur pendant un an de l'hebdomadaire Mundo argentino, collaborateur de divers périodiques américains et européens, il a publié trois romans et de nombreux essais généralement polémiques (Uno y el universo, 1945 ; Hombres y engrenajes. Reflexiones sobre el dinero, la razón y el derrumbe de nuestro tiempo, 1951 ; Heterodoxia, 1953 ; El caso Sabato. Torturas y libertad de prensa. Carta abierta al general Aramburu, 1956 ; El otro rostro del peronismo, 1956 ; Tango : discusión y clave, 1963 ; El escritor y sus fantasmas, 1963/1970 ; Tres aproximaciones a la literature de nuestro tiempo : Robbe-Grillet, Borges, Sartre, 1968 ; Apologías y rechazos, 1979). Nommé par le gouvernement Alfonsin, président de la commission d'enquête sur les personnes disparues en Argentine pendant la dictature (CONADEP), il a recueilli pendant de longs mois des milliers de témoignages de tortures, d'enlèvement, de viols et de crimes perpétrés par les militaires et publié à Buenos Aires en 1985 dans le livre Nunca más [Jamais plus]. Atteint d'une grave maladie oculaire, il cesse d'écrire et se consacre à la peinture (exposition au Centre Georges Pompidou en 1989).« Ernesto Sabato sut le premier allier l'essai et la fiction. Pour lui, le roman est appelé à jouer un rôle “rédemptoir” dans le monde occidental, dans la mesure où il peut synthétiser le rationnel et l'irrationnel. Depuis Le Tunnel (1948), on a observé la mise en valeur des forces occultes, tendance confirmée et développée dans Héros et tombes (1961), fresque monumentale de l'histoire et de la vie argentine à travers la multiplicité de recours expressifs et de la linéarité du temps. L'un des chapitres “Rapport sur les aveugles” compte quelques unes des meilleures pages de notre littérature. Héros et tombes raconte un amour impossible, pour un être humain, pour un pays, la recherche d'une femme symbolique, située au centre de la tourmente des forces contraires qui secouent l'histoire. L'Ange des ténèbres (1974) approfondit le débat philosophique et politique contemporain et le territoire irrationnel du “Rapport sur les aveugles” qu'il complète. La création, héritière du choc violent entre le logique et l'illogique, devient un tout manifeste, à la fois visionnaire et aveugle. » (Fernando Navarro, Europe, 1986).

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