Dernières nouvelles d'une terre abandonnée
de Alberto Manguel (Auteur)
de Alberto Manguel (Auteur)
Poche: 294 pages
Editeur : Actes Sud (12 novembre 1998)
Collection : Babel
La photographie fait croire que le passé est immuable, comme s'il était imprimé sur du papier glacé.Que les visages ne changent pas, que les lieux restent. J'aime (j'ai conscience d'employer ici le présent de l'indicatif) le visage du Capitaine sur ces photos. Laura Rosales me demanda, un jour, si je croyais à ces histoires de gens qui avaient été enlevés puis torturés. Une voisine était venue lui dire que des policiers en civil avaient " enlevé " sa fille et ses petits-enfants. Son mari lui avait répondu que la voisine regardait trop de séries policières et qu'il fallait se méfier des racontars.Je lui dis que la réalité, comme les photos, se prêtait à bien des interprétations.
Dernières nouvelles d'une terre abandonnée, c'est d'abord le portrait d'une famille ordinaire, en apparence : le Capitaine Berence, officier français à la retraite, sa femme Marianne, leur fille adolescente Ana, et la découverte subtile de ce que des êtres si proches se disent et se cachent.
C'est aussi un extraordinaire voyage dans l'espace - quatre continents -, dans le temps - quatre décennies et les événements qu'elles recoupent : la guerre d'Algérie. Mai 68 à Paris, l'Argentine au temps des «disparitions» - et une exploration spirituelle des contrées sombres du cœur.
Le romancier pose les questions suivantes : comment la violence systématique à l'encontre d'un peuple est-elle rendue possible par ses dictateurs ? Quels individus peuvent justifier cette violence ? En guise de réponse. Alberto Manguel n'a pas recours à la caricature ou la satire. Il préfère nous décrire des personnages fins, aimables, cultivés et pourtant prêts à se muer en tortionnaires.
Dernières nouvelles d'une terre abandonnée n'a pas fini de nous hanter.
© www.editionsduseuil.fr pour la première édition
Editeur : Actes Sud (12 novembre 1998)
Collection : Babel
La photographie fait croire que le passé est immuable, comme s'il était imprimé sur du papier glacé.Que les visages ne changent pas, que les lieux restent. J'aime (j'ai conscience d'employer ici le présent de l'indicatif) le visage du Capitaine sur ces photos. Laura Rosales me demanda, un jour, si je croyais à ces histoires de gens qui avaient été enlevés puis torturés. Une voisine était venue lui dire que des policiers en civil avaient " enlevé " sa fille et ses petits-enfants. Son mari lui avait répondu que la voisine regardait trop de séries policières et qu'il fallait se méfier des racontars.Je lui dis que la réalité, comme les photos, se prêtait à bien des interprétations.
Dernières nouvelles d'une terre abandonnée, c'est d'abord le portrait d'une famille ordinaire, en apparence : le Capitaine Berence, officier français à la retraite, sa femme Marianne, leur fille adolescente Ana, et la découverte subtile de ce que des êtres si proches se disent et se cachent.
C'est aussi un extraordinaire voyage dans l'espace - quatre continents -, dans le temps - quatre décennies et les événements qu'elles recoupent : la guerre d'Algérie. Mai 68 à Paris, l'Argentine au temps des «disparitions» - et une exploration spirituelle des contrées sombres du cœur.
Le romancier pose les questions suivantes : comment la violence systématique à l'encontre d'un peuple est-elle rendue possible par ses dictateurs ? Quels individus peuvent justifier cette violence ? En guise de réponse. Alberto Manguel n'a pas recours à la caricature ou la satire. Il préfère nous décrire des personnages fins, aimables, cultivés et pourtant prêts à se muer en tortionnaires.
Dernières nouvelles d'une terre abandonnée n'a pas fini de nous hanter.
© www.editionsduseuil.fr pour la première édition
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