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critique de "les enfants diparaissent"

Par larouge • Bañez Gabriel • Dimanche 20/11/2011 • 0 commentaires  • Lu 2082 fois • Version imprimable

Les enfants disparaissent, de Gabriel Banez

 

Dans son quartier, le vieux Macias Möll est horloger depuis des lustres. Maître dans l'art de compter le temps, de le capter, de l'asservir aux rythmes de toutes ces montres, horloges ou autres pendules qui marquent avec régularité son écoulement sans fin.

 

Paraplégique, il se déplace dans son fauteuil d'handicapé dont, au fil du temps, il a fait une machine de plus en plus sophistiquée et perfectionnée qui lui permet de gagner du temps sur le temps.

 

Car Macias est un compétiteur ! Tous les soirs, à six heures, au milieu de la foule des enfants qui se pressent autour de lui, Macias s'élance du haut de la place et fonce dans son fauteuil, désormais transformé en bolide, jusqu'au bas de la rue. Avec pour objectif d'améliorer son temps, son temps record ! Passé sous la barre des quatorze secondes, il ambitionne de descendre au dessous de douze, sous les vivats des enfants qui jettent, à son arrivée, des papiers de caramels, en l'air, comme les confettis du succès.

 

Oui mais voilà, ces derniers temps, des enfants disparaissent après ces tentatives répétées de records. Après avoir constaté sur son chronomètre qu'il a réussi à abaisser son temps, les enfants l'ont entouré, félicité, ont jeté les papiers de caramels autour de son fauteuil.


Mais, peu après, il en manque un, ou deux, qui ne rentrent pas chez eux. Et la plupart du temps, il est le dernier à les avoir vus. Ce qui énerve les policiers et le rend suspect même s'il prend à cœur de trouver, lui aussi, des pistes pour une solution à cette énigme, découpant systématiquement les articles parus dans les journaux.

 

Avec son horloger champion de sprint en fauteuil roulant, Gabriel Banez ausculte le temps, le décortique en grains de sable s'écoulant d'un sablier, l'écoute dans les mécanismes compliqués de ces machines que Macias entretient pour lui.

 

Il arpente ses arcanes qui ne laissent aucun surprise quant à son écoulement inéluctable.

Il digresse sur l'intemporalité du temps, du présent au futur en passant par le passé. Le temps est immuable. Rien ne peut être fait contre le temps. Rien ne peut l'accélérer ou le retenir. Il est maître de tout. Rien ni personne ne peut y résister. Il est un mystère sur lequel buttent jamais et toujours.

 

Et le temps n'est pas à un paradoxe près. Ne peut–il pas être absurde voire impossible ? N'est-il pas à l'origine de réalités multiples ? Le temps n'ouvre-t-il pas la porte à des mondes parallèles ? Entre deux secondes qui sonnent, ne peut-il pas exister un autre temps dans lequel le temps pourrait nous projeter ? Nous soustraire à un temps présent pour nous rejeter dans un temps parallèle ? Une autre réalité correspondant à une autre choix du temps ?

 

Serait-ce ainsi que viendrait l'oubli ? L'oubli qui ne serait alors que l'équation du temps ?

Ce roman est vraiment excellent dans toutes les questions qu'il pose et fait poser.

Il est regrettable que Gabriel Banez n'ait pas su lui donner une fin.

 je ne suis, évidemment pas d'accord avec la dernière phrase de cette chronique. gabriel bañez a trouvé la fin de son roman et cette conclusion est magistrale.

la denière phrase de cette chronique fait penser que la personne qui l'a publiée n'a agit que par procuration, et a voulu mettre son petit grain de sel sans avoir lu le livre. c'est bien dommage.

la rouge

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