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Copi, cette gifle à la bienséance

Par larouge • Copi • Dimanche 21/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1365 fois • Version imprimable

Copi, cette gifle à la bienséance


Les textes de Copi résonnent d'une manière toute contemporaine. A l'Hippodrome de Douai, deux pièces mises en scène par l'argentin Martial Di Fonzo Bo, Loretta Strong et Eva Peron sont l'occasion de s'en rendre compte.
Il n'y a qu'à regarder la somme des textes de Copi qui sont proposés pour les concours des conservatoires nationaux ou municipaux pour réaliser à quel point l'insolence des œuvres de l'auteur résonne d'une manière toute contemporaine.Il y a maintenant 20 ans que l'artiste argentin a disparu. Et depuis quelques années, après une mise sous silence d'environ 10 ans, son œuvre s'impose comme un terreau des plus propices au déploiement de formes dramatiques contemporaines.Il est des œuvres écrites dont on puisse dire qu'elles sont amputées lorsqu'elles sont reçues dans le seul temps de la lecture ; celle de Copi valide amplement cette idée. Les textes de Copi sont promis à la scène. Leur violence réclame et crée un espace de signes.Créés dans les années 60-70, ces textes sont de ceux qui créent une réelle tension avec notre époque. Peut-être disséminent-ils une sourde nostalgie d'une période de démesure intense, d'insolence créatrice, peut-être nous chuchotent-ils âprement que cette démesure, il nous faut la regagner.Depuis quelques années, le comédien et metteur en scène Martial Di Fonzo Bo, argentin également, invite à une traversée dans la douloureuse ironie de l'œuvre de Copi. Porter à nu la singularité du rire qui explose dans l'univers de Copi est un pari fragile ; et s'il parvient à faire ressortir le rire dans toute son ambiguïté, c'est peut-être parce que Martial Di Fonzo Bo prend, tout simplement, ces personnages au sérieux. Comme le souligne Amando Llamos dans un des textes qui constitue ce dossier, « L'humour de Copi existe, mais en tant que manifestation extrême de délicatesse et de pudeur, comme une manière d'éviter les pièges de la pédanterie et de l'emphase. »Laisser s'évanouir les bornes et les frontières pour accueillir un réel illimité.Le Carnaval, le travestissement, la satire comme seules voix réelles pour hurler sur la mort.Loretta Strong, les 22 et 23 février, Eva Peron, les 12 et 13 avril, par le comédien et metteur en scène argentin Martial Di Fonzo Bo, à l'Hippodrome de Douai.
source : Centre Ressource/Agenda Artishoc
date de publication : 15/02/2007

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