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à propos de "Thèse sur un homicide"

Par larouge • Paszkowski Diego • Jeudi 10/10/2013 • 0 commentaires  • Lu 1266 fois • Version imprimable

Thèse sur un homicide de Diego Paszkowski

 Ce livre est fascinant. Une fois commencé, il est impossible de le lâcher. L’écriture, nerveuse, retranscrit avec talent le flot de pensées des personnages. On réfléchit avec eux, on est dans leurs pensées. On assiste, en spectateurs impuissants et silencieux, au crime barbare perpétré par un étudiant devenu fou à lier.

 
Et pourtant cet étudiant captive. Son intelligence machiavélique, son culot, son aplomb, sa détermination, mais aussi la fêlure qui s’insinue peu à peu, la culpabilité, la folie qui le gagne. La folie de son obsession pour l’actrice Juliette Lewis.
 
Et le personnage du professeur Bermudez, homme de loi et de principes, aux blessures du cœur, qui refusera d’assister sans rien faire au triomphe de ce meurtrier qui le nargue.
 
Le combat du bien contre le mal. L’efficacité de la Justice.
 
Chaque chapitre retranscrit en alternance les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d’un contenu cynique, obsessionnel, et se font l’écho de son complexe de supériorité intellectuelle, ceux relatifs à Bermudez concernent davantage le récit de sa vie, de son quotidien, de ses blessures. Le contraste entre l’homme de bien et l’homme du mal.
 
Ce livre est puissant. Par certains côtés il m’a fait penser au film d’Hitchcock, « La corde », dans lequel deux étudiants en droit tuent et cachent le corps de leur victime dans un coffre toute une soirée. Soirée au cours de laquelle ils reçoivent leur professeur, et considèrent avoir commis le crime parfait.
 
Ce roman aborde la délicate question de l’efficacité de la Justice, mais aussi, sous-jacente, la question du meurtre parfait. Du déchaînement des passions humaines, de ce que serait une société sans Justice, dans laquelle les Hommes se tueraient entre eux impunément, sans raisons, sans châtiments.
 
Le duel entre le bien et le mal, entre l’élève et son professeur s’achève de façon magistrale.
 

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