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à propos de "Les lents elephants de Milan"

Par larouge • Bonomini Angel • Vendredi 19/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 1237 fois • Version imprimable

Les lents elephants de milan:
" L'écriture cristalline d'Angel Bonomini s'allie avec perfection à l'atmosphère ombreuse et d'une énigmatique beauté qui se déroule dans ses trames. Tout dans celle-ci - la manière, l'intrigue, les situations - est enveloppé dans une brume de mystère. Les personnages, en apparence ordinaires, sont étranges par nature, par silence, par regard et, en premier, par les événements dont ils sont acteurs et témoins et auxquels ils sont prédestinés. Et ces événements font autant partie de leur vie courante que de leur monde imaginaire. Si l'on évoque la littérature fantastique, épithète qui surgit en littérature au XIXe siècle, Angel Bonomini est sans doute un membre de cette famille, et un des plus remarquables. " Silvia Baron Supervielle.
Biographie[s] d'auteur[s]
Angel Bonomini (1929-1994) est né à Buenos Aires (Argentine). La poésie fut sa première passion littéraire et, en 1950, à l'âge de vingt ans, il publia des poèmes dans la célèbre revue Sur, dirigée par Victoria Ocampo. Après la poésie, son monde imaginaire, orienté vers le fantastique et le métaphysique, l'amena à écrire des nouvelles.

Cheminant dans la brume par Vanessa Postec Lire, mars 2004
«La fulguration de la brume.» Si une formule suffisait à résumer le recueil de nouvelles d'Angel Bonomini, ce serait celle-ci, choisie par Silvia Baron Supervielle pour titrer sa préface. Parus en 1978 à Buenos Aires, Les lents éléphants de Milan regroupent dix textes, sans autre lien que leur nature fantastique, extraordinaire. Située, à la manière de Jorge Luis Borges, entre réel et irréel, chaque histoire possède sa propre énigme, son propre suspense. Ainsi, nul rapport entre ce couple d'amoureux cheminant au petit matin dans l'ombre d'une ville fantomatique, Laar, à la recherche d'un pont menant au-delà du temps et la chronique d'une mort annoncée narrée dans «Après Oncativo». Ou l'apparition, dans les rues embrumées de Milan, de deux éléphants «en velours gris et recouverts de plumes». A moins que la clef de ce parcours labyrinthique ne se trouve dans «Le voyage», dernière nouvelle de l'ouvrage. «On me fait savoir qu'au début je devrai parcourir le précédent itinéraire en croyant qu'il s'agit du bonheur, pour arriver ensuite à ce palier et recevoir l'expérience de ces changements et qu'on me dise, toujours sous forme d'annonce, mais mille fois, qu'il n'est en mon âme ni joie ni douleur, ni surprise ni habitude, ni amour ni haine, ni mémoire ni fatigue, et que c'est en cela que consiste, dissimulée, la condamnation, et jusqu'à la certitude d'avoir mérité l'enfer qui m'a éternellement été refusé.» Angel Bonomini a rejoint l'enfer en 1994, à l'âge de 65 ans. Nous privant de sa langue imagée, lumineuse. Son œuvre n'étant que partiellement traduite, les lecteurs français pourront trouver refuge dans les Tours de silence, ouvrage de poésie publié chez Arfuyen

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