Persuadé que la poésie n'a que faire du discours et doit s'en tenir à ce qu'il nomme les “noyaux essentiels”, Juarroz ne cède à la prose que par notations brèves, éclats de pensée ou, selon son intitulé , “fragments verticaux”. Ce sont des aphorismes ou de courtes digressions à lire dans la résonance des poèmes. Il y a de soudaines surprises et des intuitions qui savent accueillir l'ironie.André Velter, Le Monde, 27 mai 1994.Tous [ces fragments] ont en commun de donner à penser, et d'éclairer la poésie de Juarroz dont ils sont le prolongement direct ou la condition préalable. Et du fait que cette poésie se veut, sinon philosophique, dumoins connaissance, qu'elle s'interroge sur son essence, qu'elle ne dédaigne pas de minuscules fables pour mieux percer l'étrangeté du réel, des couloirs s'établissent entre les trois zones précitées, par où se répand une même lumière un peu oblique, hautaine parfois, saisissante souvent, qui projette en ces trois lieux textuels des dessins homologues.Jacques Fressard, La Quinzaine littéraire, 1/15 mars 1999.
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