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à propos de "Heros et tombes"

Par larouge • Sabato Ernesto • Vendredi 17/07/2009 • 0 commentaires  • Lu 1287 fois • Version imprimable

Le triptyque du Mal d'Ernesto Sabato
Héros et Tombes (Alejandra)
Par Juan Asensio
Ce qui restait clair dans le premier roman disparaît: une jalousie, puis le meurtre concluant la passion, c'est encore la vieille histoire des hommes, leur indéracinable soif de possession, répétée par le roman, par l'écrit dans toutes ses formes, par la peinture repeignant les vieux mythes, les habillant de neuf. La jalousie, sans doute, est vieille comme le monde. Mais plus vieux encore est le sang qui, dit-on, tourne au vinaigre dans les veines du jaloux. Le roman c'est le sang de l'homme, et le sang de l'homme est plus vieux que lui, puisqu’il est le symbole et le gage d’un souffle de vitalité sans lequel l’homme n’aurait pu respirer: le sang de l'homme précède l'homme parce qu'il est en somme sa plus claire attache avec le domaine du divin. D’une certaine façon aussi, le roman précède donc l’homme car, imbécile et hagard, pétrifié par le regard vert de la méduse en furie, le premier qui s’avisa que sa compagne infidèle l’avait trompé dut se résoudre à répéter le geste sordide qu’il avait trouvé dans les vielles légendes, dans son sang bouillonnant : aussi, follement, sûrement, ces mêmes légendes lui apprenaient-elles que les meurtres ne sont pas tous condamnables. Jamais le romancier, ce premier des jaloux (de l’Art, de Dieu, de lui-même…) ne devait oublier la leçon.
Avec le deuxième titre de Sabato, le vieux sang de l'homme occidental se trouble, s'épaissit, explore de nouvelles cavités — non pas nouvelles, mais simplement oubliées — s'enfonce et se souvient de la lourde matière qu'il charrie, puis remonte, remugle sordide contaminé par les vapeurs du bas, propulsé par la pompe de l'ultime vitalité, celle qui précède la fin, celle qui annonce l'orage de la révélation, comme une nappe de pus tout chargé de choses mauvaises, vers le cerveau qu'il va gonfler d'angoisse et de peur. Toujours, la dégénérescence chère à Max Nordau s'accompagne d'une fièvre de vie. Le roman c'est le sang, mais le sang contaminé c'est le mauvais rêve, le labyrinthe qui cache en son foyer le Minotaure redoutable: le roman est un labyrinthe qui emprisonne le monstre du romanesque, dit Bergamín quelque part, c'est l'enclos qui libère le mauvais rêve. Avant que d'être exploré, devenir le terrain de prospection des demi-dieux, parfois celui, de jeu et ridicule, imaginé par quelque esthète précieux, n'oublions pas que le labyrinthe est construit pour répondre à cette unique nécessité: à tout prix, il faut que le monstre reste prisonnier, de sa conscience malheureuse plutôt que de murs et d’un tracé compliqué dont la patience pourrait bien évidemment venir à bout. Cet impératif oublié, voilà que l'homme s'est demandé s'il lui était possible, non seulement d'entrer dans l'antre énigmatique, non seulement d'en chasser le monstre central après lui avoir arraché ses secrets, mais d'y prendre sa place, et enfin, comme un Sphinx catégorique, de jouer à la pythie écumante: devenu le môle autour duquel la noria folle inlassablement poursuit sa giration, l'homme ne questionne plus le roman, mais regarde son nombril comme un Narcisse fatigué. Gide à présent n'est même plus là pour encourager le coquebin vicieux, lui tapoter amicalement sur l'épaule, encourager la sainte ferveur de ses reins stériles. Ainsi l'homme nouveau, disons, cette figure idéale de l’Européen revenu de tout, comme un mauvais élève Törless, se fiche de savoir que le monstre dédaigné peut lui indiquer la route profonde des abîmes. Sabato lui, comme Borgès ou Arlt, comme n'importe quel grand écrivain sud-américain, comme Carpentier, sait bien que ce monstre, vite évacué, vite dédaigné, méprisé, rôde pourtant, comme un lion cherchant qui dévorer: alors, jouer avec lui, comme jouent aujourd'hui d'irresponsables crétins qui s’amusent avec la littérature, c'est bien sûr courir le risque de se faire dévorer bêtement, mais c'est surtout remettre l'antique idole au centre de tous les regards, et d'abord de celui, fasciné, du lecteur, en convoquant au pied du monstre la meute sauvage des dangers. Une nouvelle fois, le romancier déroule les prestiges (dans le sens oublié que le démonologue Jean Wier donnait à ce mot) de l'écriture, sans jamais cesser de fixer le gouffre infini qui l'attire: ainsi redonne-t-on à l'art son éminent mystère, qui est quelque chose comme le langage maléfique de la pythie.
Rien ne change, finalement, car l'écriture tourne toujours, quelle que soit la durée de l'éclipse de l'imbécillité, comme une lune avide autour d'un astre lumineux et noir, soleil inverse et hypnotique duquel il reçoit une lumière avare, la lumière du Démon qui illumine les faces blêmes des possédés. Ainsi, alors que le personnage du conte de Poe s'engouffre dans le maelström qui crachera, comme une puissance souveraine inassimilable, la transparence de la narration victorieuse de la mort et de l'engloutissement, celui de Sabato, Fernando Vidal Olmos, le démon initié, descendant dans les caves humides alors que les deux héros de La montagne morte de la vie[1] grimpent jusqu'au sommet de la vie qui est la mort, contemplant l'oeil ouvert de ce qu'ils ne peuvent voir sans mourir, de ce que pourtant ils ne verront pas dans la mort, Fernando Vidal Olmos découvre le royaume des aveugles, royaume de mort et de désolation au centre duquel trône la statue de la Grande Déesse, dont l'Oeil phosphorescent appelle l'explorateur et l'ingère. Mais Michel Bernanos s'arrête au seuil — le S'oeil, dit Frank Herbert dans L'étoile et le fouet, mon Dieu !, mais de quoi peut-il donc s'agir ? —, tandis que Sabato fait remonter Vidal Olmos à la surface, où l'ire consumante d'Alejandra va consacrer son sacrifice, comme les noces interdites entre un père et sa fille, ou celles des deux bêtes de l'Apocalypse, annonçant et scellant la venue temporelle du Maître, après que la geste périmée de l'honneur et du courage — la retraite épique et calamiteuse du général Lavalle — a terminé de fonder la grandeur de l'Argentine, maintenant croulante, folle et percluse: rien de plus qu'une tête coupée qui n'en termine pas de se dessécher, contemplée amoureusement par une vieille folle.
Parce que ce roman est une descente, une plongée dans l'inconnu (je m'en veux de songer à cette coquille vide qu’est Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke, mais la littérature est comme un vaste temple vivant où tout correspond avec tout, n’est-ce pas ?...), le secret qu'il fait mine de dévoiler est un secret inférieur, infernal, une conspiration ourdie par la ténébreuse Secte des aveugles: mais dans les deux cas nous n'apprenons rien, car le monde hiératique de Clarke est muré dans un silence vieux de millions d'années, car celui, inversé, de Michel Bernanos vit alors que plus rien de vivant ne continue de l'alimenter, car celui d'Ernesto Sabato depuis toujours paraît mort alors qu'à la fin de son prodigieux périple, au terme de sa catabase prolifique, Vidal Olmos s'accouplera avec la maîtresse hiératique des lieux — sa propre fille ?, quelle tutélaire et ancestrale Lilith ?, quelle Eve noire poursuivie dans les jungles étouffantes du délire ? —, enfantant une portée cruelle de démons qui viendront tourmenter Sabato dans L'Ange des ténèbres. Toute descente est une remontée; toute plongée est riche de ce qu'elle ramène à la surface lumineuse, même si les splendides horreurs des tréfonds se transforment en gluants cadavres transparents, une fois exposés à l'air libre. Qu'est-ce que remonte Sabato des profondeurs interdites ? (c'est bien évidemment la question la plus pressante que pose celui qu'on appâte avec la vieille carne du secret, je m'en voudrais donc de ne point contenter mon lecteur impatient). Ce que nous apprenons, ce qui remonte des ténèbres comme une évidence obscure, nous le savions déjà, c'est la matière même de nos songes, le tissu des mythes, l'emportement violent de notre coeur: La nuit, l'enfance, les ténèbres, les ténèbres, la terreur et le sang, sang, chair et sang, les rêves, abîmes, abîmes insondables, solitude, solitude, solitude…[2] Et puis aussi la certitude merveilleuse que deux êtres peuvent s'aimer (Alejandra et Martín), et, en s'aimant, continuer de longer le précipice tout en entendant les vociférations des démons, et l'un des deux (l'homme, le jeune homme encore béjaune) peut aimer l'autre (la femme, la jeune femme, dont l'expérience semble avoir été ouverte par le forceps du vice) tout en soupçonnant que le mystère véritable se cache derrière le masque splendide de sa beauté, et l'aimer en raison même de la pourriture qu'il devine, cachée maladroitement par la volonté, tendue jusqu'à se rompre, de devenir (ou redevenir) pure; Alejandra, comme le pathétique maire de Fenouille imaginé par Georges Bernanos, est obsédée par la saleté de son corps et par ce qui, à ses yeux comme à ceux du maire, constitue l'unique remède à cette saleté invisible: le feu, le feu ultime et rédempteur, dernier vestige, dans notre monde malade de machines, du sacré: Je rêve toujours. Je rêve de feu, d'oiseaux, de marais où je m'enlise, ou encore de panthères qui me déchirent, de vipères, mais surtout de feu, ça finit toujours par du feu. Tu ne trouves pas que le feu a quelque chose d'énigmatique et de sacré ?[3] Ainsi, c'est de nouveau, dans ce deuxième roman, l'histoire d'un amour malheureux, et le coeur du jeune protagoniste angoissé, torturé par tous ces visages invisibles qui regardent celle qu'il aime, Alejandra, le cliché en somme de la jalousie destructrice, ce vent noir qui plane sur les eaux agitées de l'imagination, déchaîné sur la pauvre tête de son personnage par Paul Gadenne.
La jalousie serait-elle, comme la mélancolie, une maladie du sang, qu'il faut purger, saigner ? Le sang lourd de présages avait été consacré jadis dans la peur par le couteau du sacrifice, l'extraction des organes fumant sous le soleil: le sang ruisselant et pur du sacrifice, celui, vicieux et lourd, du maléfice, notre époque les confond alors que rien ne les unit comme Bataille la savait bien; désormais ils vont être mélangés pour de bon. Avec le Christ sacrifié le sang n'est plus versé pour rien, ni tourné (comme du lait) au profit du mauvais oeil, et, puisque bon sang ne saurait mentir, il faut bien espérer que le sang précieux, le sang de l'Agneau circule entre les pécheurs, dans le corps exténué d'Adam, pour prix du sang arraché à l'Ennemi, comme un maléfice (ou plutôt, un bénéfice) jeté à la tête de l'antique Serpent. Dans ce roman, Sabato invite de nouveau les divinités chthoniennes à se régaler du buffet sanglant, et les vampires qui soufflettent le visage du dormeur de Goya à sucer la plaie découverte, celle de la jalousie qui est infectée par le ver du doute. Désormais, dans un monde qui a oublié l'annonce et l'espoir fou du retour du Christ ou qui ne l'annonce plus que par la voix grotesque de fous comme Barragán-le-Dingue, avec l'oubli de la Bonne Nouvelle, pur-sang bondissant par-dessus les horizons, le Nouveau Monde n'est plus l'île frangée de lumière et d'or, ouvrant son ciel versicolore sous les marches des Aguirre rebelles, l'oeil vert planté comme un pieu sur les pyramides repues d'or et de fresques sanguinaires, mais l'infecte marais s'étendant à perte de nuit dans les entrailles du vieux continent où fermentent les carcasses des monstres inconnus, lézardés par des filons d'émeraudes livides, ces gemmes de la pourriture. Le même songe de pétrification hante Sabato, Michel Bernanos et le Huysmans d'En rade. Car le Golgotha, quoique prétendent les piteux post-modernes, la montagne du Crâne, est la borne marquant le flux de la marée[4], non pas celle qui creuse parfois les affaires des hommes selon Shakespeare et Stevenson pour les conduire aux amers des fonds vaseux, mais celle qui ballote leur destinée et annonce leur enlisement sur la plage immobile où s'envasent les coquillages morts. Lorsque le maléfice jeté est celui de l'immobilité, il ne reste alors plus, sous l'astre dardant sa lumière comme des éteules jaunes et pointues, qu'une implacable chaleur achevant de poignarder la vie misérable qui rampe là, un parterre de choses horribles, agrippant leurs moignons aux flancs de la colline du Dieu mort, qui ne va pas tarder à être entièrement recouverte, elle aussi, par l'océan d'ordure. Baal trône désormais sur les flots pétrifiés, et, comme dans le poème de Georg Heym, ce dieu inconnu dispense à poignées la poudre des cauchemars et des pestes, et les hommes courbés tendent vers leur idole les mains maigres de la peur, qui circule dans leurs veines comme le mauvais sang des fièvres et des orgies, le sang transparent des hommes sans Dieu, et leur cervelle douloureuse est pleine d'une inquiétude sans nom, qui les laisse pantelants sur la rive du désespoir.
Sabato n'a décidément pas tort, Fernando Vidal Olmos[5] n'a pas tort de penser que notre univers a été abandonné à l'administration calamiteuse d'un potentat démoniaque, dont le beau livre de Patrice Cambronne retrace la venue et les formes luxuriantes de gouvernement temporel[6]: dans chaque partie du monde, dans le monde entier, partout, d'un côté comme de l'autre, s'étend le royaume des Ténèbres.
Mais dans le vieux sang des hommes circule encore — parfois — un peu d'ardeur rancunière, un reste ultime, le dernier reste d'amour de la vérité et de la lumière, s'estimant lésée tant que les bonnes questions n'ont pas été posées, par exemple: sommes-nous bien certains que le Mal règne sans partage, comme la peste rouge de Poe sur le monde qu'il a englouti dans ses ténèbres froides ? Encore: sommes-nous bien certains que ces mystérieux aveugles, froids et gluants comme des serpents, sont les agents zélés du Monarque ? Pour en avoir le coeur net, pour balayer ses derniers doutes — mais cet homme a-t-il jamais douté du Mal, étant lui-même un démon ? —, Vidal Olmos décide de plonger dans le repaire des aveugles, rejoignant, pour y consommer son sacrifice, le totem phosphorescent qui le fera renaître, retrouver son corps de reptile en l'avalant, dans une parodie de résurrection. Fernando Vidal Olmos, nouveau Christ ? Christ noir alors, comme celui qui ensemence de ses doutes le vertigineux Faust de Pessoa: J'enquête sur le Mal, nous dit Olmos, et comment enquêter sur le Mal sans se plonger dans l'ordure jusqu'au cou ? Vous me direz que je semble y avoir pris un grand plaisir, au lieu d'éprouver indignation ou dégoût, comme ce devrait être le cas de tout chercheur obligé de faire ce genre de travail. Certes, je le reconnais ouvertement. […] Jamais je n'ai dit que j'étais quelqu'un de bien, j'ai dit que j'enquêtais sur le Mal, ce qui est très différent. Et puis j'ai reconnu que j'étais un salaud.[7] Christ noir, Dieu de l'ombre, Dieu dont la lumière est noire, Dieu dont la lumière noire est d'essence démoniaque selon Bergamín, Christ pervers qui jouit de sa propre déréliction, fils maudit de l'homme qui a déserté les larges esplanades ensoleillées pour révéler les secrets du monde d'en bas, proscrit paranoïaque s'étant mis en quête du trésor fangeux des êtres habitant les immenses souterrains, explorateur intrépide des Amazone invisibles: Et tout cela se dirigeait vers le Néant de l'océan par des conduits souterrains et secrets, comme si Ceux d'En Haut préféraient oublier ou se voiler la face devant cet aspect de leur réalité. Comme si des anti-héros comme moi étaient destinés à rendre compte de cette réalité, tâche ô combien difficile et ingrate ! Explorateurs de l'Immondice, témoins de l'Ordure et de la Malignité !
Oui, je me sentis soudain une sorte de héros, ou plutôt d'anti-héros, héros noir et répugnant, mais héros quand même. Un Siegfried des Ténèbres, avançant dans l'obscurité et la puanteur en faisant claquer sa bannière noire au souffle des ouragans infernaux. Mais avançant vers quoi ? [8]
Dans son livre, Patrice Cambronne prend constamment le soin de légitimer la vision manichéenne de l'univers, bien trop souvent réduite à sa plus grotesque caricature, écrivant par exemple, à propos de la doctrine de Mani: Ne pourrait-on pas même aller jusqu'à penser que l'opposition si contrastée entre les deux Royaumes, c'est peut-être exactement celle que l'imagination religieuse ressent entre le Réel et le Désir ? Car enfin, le Royaume des Ténèbres fait songer à l'Enfer, dit-on souvent. Et si par hasard, comme dans la pensée gnostique, il n'était, dans le Mythe manichéen, qu'une allégorie de notre monde d'ici-bas ? La Frontière, ce serait bien l'expression plastique de la Déchirure de l'Ame Exilée.[9] C'est tenter de montrer que cette doctrine, en fin de compte très mal connue, a élaboré une cosmologie extrêmement complexe, où jamais les Ténèbres n'étaient totalement victorieuses de la Lumière qui, retirée du royaume terrestre, peut encore être contemplée par le pur, par celui qui a su s'arracher de la tourbe malfaisante, de la pesanteur du monde.
Dans son deuxième roman, Sabato a fait de notre univers le royaume illimité du Mal, même si pointe, dans les toutes dernières pages, l'espoir d'une libération par la découverte émerveillée des territoires glacés de la lointaine et claire Patagonie.
Mais ce rêve de lumière appartient au personnage, non au lecteur, ni même, peut-être, au romancier.
[1] Un des splendides romans de Michel Bernanos, avec son énigmatique Ils ont déchiré Son image...
[2] Oeuvres romanesques, Seuil, 1996, pp. 212.
[3] Ibid., p. 240.
[4] Cette borne permet, selon Sabato, de comprendre l'évolution du romanesque: Le roman se situe entre le commencement et la fin des temps modernes, il se développe parallèlement à la profanation grandissante […] de l'être humain, parallèlement au processus effrayant de démythification du monde. C'est pourquoi les tentatives de juger le roman d'aujourd'hui en termes étroitement formalistes aboutissent à la stérilité, il faut le situer dans cette formidable crise totale de l'homme, en fonction de l'arc gigantesque qui commence avec le christianisme, L'Ange des ténèbres, op. cit., p. 671.
[5] Voici ce qu'écrit l'auteur du Rapport sur les aveugles: Pour moi, la conclusion est évidente: le Prince des Ténèbres continue de régner et sa domination s'exerce par l'intermédiaire de la Secte sacrée des aveugles. Tout est si évident que pour un peu je me mettrais à rire, si en fait je n'étais pris de panique, op. cit., p. 335.
[6] Chants d'exil Mythe et Théologie mystique, préface d'Alain Michel, William Blake & Co., coll. “Arts et Arts”, 1998. Voir en particulier le troisième chapitre consacré à la doctrine de Mani. Le passage cité (page 200 de l'ouvrage) est extrait du Contra Fortunatum de saint Augustin, 21.
[7] Oeuvres romanesques, op. cit., p. 387.
[8] Ibid., p. 453.
[9] Op.cit., p. 202
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