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à propos de "Femme couleur tango"

Par larouge • Dujovne Ortiz Alicia • Mercredi 24/06/2009 • 0 commentaires  • Lu 597 fois • Version imprimable

Alicia Dujovne Ortiz : Femme couleur tango.

De Carlos Gardel, de Julio Cortazar et des bordels, il est question dans le roman émouvant Femme couleur tango, d'Alicia Dujovne Ortiz, paru en 1998 en Argentine sous le titre de Mireya. Déjà auteur d'une biographie d'Eva Peron, elle raconte l'histoire, connue, de Mireille, prostituée, amie et modèle de Toulouse-Lautrec. La Mireya chantée dans les tangos argentins et la Mireille peinte par Toulouse-Lautrec ne font qu'une. Celle-ci est différente des autres filles de Madame. Elle vient d'Albi et en a le parler rocailleux, elle ne se corsète pas, elle est naturelle et, vraie rousse, elle rayonne. Quand monsieur Henri, lui aussi originaire d'Albi, fait sa connaissance, il tombe amoureux et la prend pour modèle. Cette belle amitié prendra fin lorsque Mireille suivra un bel argentin ténébreux qui lui promet la fortune. Elle ne sait pas qu'elle emprunte le tristement célèbre "chemin de Buenos Aires", celui de la traite des Blanches. Là-bas, elle découvre ce que l'Argentine a créé de plus authentique: le tango. Elle en devient une danseuse légendaire pour laquelle s'entre-tuent des hommes ambigus à chapeau noir et regard sombre. Elle initie aux secrets de l'amour un petit Toulousain qui deviendra un chanteur célèbre: Carlos Gardel. En 1935, l'année tragique où Gardel meurt dans un accident d'avion, le gouvernement argentin ferme les bordels de Buenos Aires. Mireille rentre à Albi, sa ville natale, celle aussi du peintre qu'elle a un jour aimé. Au musée Toulouse-Lautrec de cette petite ville du sud-ouest français, elle se retrouve elle-même avec sa robe verte, régnant dans son tableau vieux de cinquante ans.

Alicia Dujovne Ortiz, Femme couleur tango (Éditions Grasset).

Noël Blandin, lundi 18 mars 2002.

source: www.republique-des-lettres
 

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